Dans https://www.vivrenu.com/forum-du-naturisme/le-naturisme/faire-partie-de-la-nature j’ai été interpellé par deux messages, l’un de Ourfarewell qui écrit : » Je viens de lire une page présentant la personnalité de Jéromine Pasteur, sa passion pour la forêt et son action en faveur des indiens Ashaninkas (en Amazonie péruvienne). Malgré son côté allumé, un passage m’a interpellé : « (L’environnement,) c’est un mot épouvantable.Je n’ai jamais eu l’impression d’être environnée. J’ai toujours eu conscience d’être une partie de ce tout. […] Les Ashaninkas ne sont que des éléments de cet univers. Alors que nous, on s’est mis en tête de dominer la nature. »
L’autre message provient de Jean-Yves qui écrit : « C’est exactement ce que je me tue à répéter autour de moi tout le temps ! Ça fait du bien de voir qu’on n’est pas tout seul… Je déteste aussi le mot « environnement » dont on se gargarise pourtant à longueur de journaux télévisés et de discours politiques. «
Les questions soulevées sont très importantes.
Personnellement, être nu dans la nature est une voie qui me permet de ressentir au mieux que je fais partie de la nature : mon corps (nu par définition) est une partie intégrante de mon être, je le ressens entièrement et il est mon lien avec la nature, il me fait percevoir la nature, il est une partie naturelle qui est en moi, et il fait de moi une partie de la nature.
Mais cela n’est vrai que parce que j’ai déjà conscience d’être une partie de la nature : le naturisme ne crée pas cette conviction, il permet seulement de la ressentir davantage. Donc l’expérience naturiste permettra à certains d’accroître leur prise de conscience de la nature, mais pour d’autres ce sera simplement un plaisir physique de plus où ils seront consommateurs et non partenaires (peut-être est-ce ce que l’on qualifie de nudisme – et ce n’est pas une critique de ma part : cela n’est pas plus mal en soi que d’aimer un film sans s’imaginer en être partie prenante).
Beaucoup ont une barrière entre eux et la nature pour de nombreuses raisons (peur, égocentrisme, éducation…), due à une barrière générale vis à vis de l’extérieur, ou dans notre cas la non acceptation de leur corps comme faisant partie d’eux-mêmes : le corps est alors comme un vêtement, un outil de lien avec l’extérieur qui apporte des services (perception, communication, plaisirs…) mais qui ne peut être un lien avec la nature tel que je l’évoquais précédemment puisque l’individu a du mal à accepter sa propre composante naturelle.
D’autre sont si « adaptés » à la ville qu’ils ont peur de la nature qui est à leurs yeux pleine de dangers (c’est plus fréquent qu’on ne le croit).
Donc pour ces personnes, la nature est un élément extérieur aussi artificiel que la ville pour de nombreux naturistes.
Les mot et concepts d’ « environnement » et d’ « écologie » sont donc indispensables pour qu’ils s’aperçoivent seulement de son existence.
Le résultat est encourageant. La prise de conscience politique et sociale est évidente depuis 30 ans. Pour moi, un des aspects le plus significatifs, car lié au seul choix personnel, est que bien moins de gens qu’autrefois jettent des déchets n’importe où, sachant que cela n’a pas disparu et que des progrès restent encore à faire.
Mais le stade n’est pas venu où les gens associeront « environnement » à eux-mêmes : leur corps en fait partie, eux-mêmes en font partie. Quand nous en seront là, alors le naturisme sera peut-être compris.
Aujourd’hui, il peut sembler paradoxal que le naturisme ait des problèmes alors que l’écologie progresse.
Je pense que c’est parce que le sentiment écologique ne progresse pas assez vite, et ne s’applique pas encore aux individus eux-mêmes, alors que le sentiment de consommation du plaisir progresse plus vite, que l’on affiche sans hésitation les photos de magazines pornos sur les kiosques et que le nudisme est une voie d’excitation sexuelle que beaucoup n’ont plus de honte à étaler en groupe (voir Cap d’Agde) : entre ce qui rapporte de l’argent et le respect de la nature (dont notre nature morale et physique), notre société choisit encore le premier.
En bref, le naturisme est actuellement davantage associé au nu sexuel – visible chaque jour autour de nous, c’est un outil commercial – qu’au rapprochement personnel intime avec la nature – qui n’est jamais promu dans notre vie quotidienne : ni sur les kiosques, ni dans les pubs, ni dans les journaux, personne n’y pense hors de ces forums naturistes, ce n’est pas un sujet de débat social.
L’idée du naturisme en tant que relation avec la nature ne peut donc progresser, à grande échelle et dans les conditions actuelles, par la promotion directe du naturisme mais par le développement de la conscience de l’écologie et de l’environnement et son application au corps lui-même. C’est cette conscience chez un petit nombre qui avait amené le développement du naturisme au début du siècle.
J’ajouterai enfin que le naturisme est pour moi une expression et une voie de vie de ma spiritualité, et qu’il est en phase avec la conception catholique, régulièrement mise en avant actuellement, qui insiste sur le caractère sacré du corps et du monde qui nous entoure, en ce sens qu’ils ne doivent être pas être considérés comme des outils de consommation mais comme partie de nous-même et de la création. Le naturisme n’est pas rejeté par les prêtres : on en trouve dans bien des clubs naturistes, et ma mère me racontait que son oncle abbé, il y a plus de 40 ans, avait approuvé son souhait de faire du naturisme (sur la proposition de mon père) à condition de ne pas le confondre avec désordres sexuels. On notera que le naturisme s’est développé avant la libération sexuelle des années 70 : cette dernière était nécessaire et bienvenue, mais une approche sociale moins consommatrice du sexe qu’aujourd’hui ne peut que profiter à l’idée du naturisme que je ressens et décris.
Il reste à espérer que notre société évolue effectivement dans la bonne direction. Pour ma part, je suis plutôt optimiste car la voie de la consommation sexuelle est dégradante et déjà dans l’impasse, ayant atteint ses limites sociales acceptables (du moins j’espère!), alors que celle d’un meilleur rapport avec la nature progresse et offre des perspectives positives sur tous les plans, source de décennies de motivation et d’enthousiasme. Mais il faudra sans doute au moins une génération pour que le naturisme en profite.
Je suis heureux de voir la dimension spirituelle de la nudité abordée de manière aussi sérieuse. Personnellement, je ne peux concevoir de pratique de la nudité, que ce soit nudisme ou naturisme, sans cette dimension. Je dirais même que cette spiritualité est révolutionnaire et ne peut se concevoir sans rupture avec notre mode de fonctionnement social actuel.
Vouloir se retrouver soi, sans l’intermédiaire des artifices sociaux que sont le vêtement ou les signes extérieurs de statut social, c’est aussi retrouver sa réalité biologique. Sans vouloir paraphraser Desmond Morris, auteur de différends ouvrages nous remettant en perspective dans le règne animal ( « Le singe nu », « Le zoo humain »,…) je ne peux qu’abonder dans le sens d’un constat établissant que notre société nous coupe de notre réalité profonde.
En effet, redécouvrir qui nous sommes ne peut se réduire à un rapport marchand conditionné par le profit financier qu’on peut en tirer. Cette dérive actuelle ne laisse que peu d’espace à la construction de relations réellement humaines parce que s’accepter tel que nous sommes ne favorise pas le commerce. De quoi vivraient les vendeurs de régimes, de produits « allégés », les esthéticiens et « relookeurs »;comment les industries cosmétiques, les spécialistes du vêtement « communautaire » (look banlieue, branché, bobo, bourgeois…) réaliseraient-ils leur chiffre d’affaire?
Partir à la recherche de son « soi », s’affranchir des stéréotypes, dépasser les codes sociaux et vestimentaires si bien intégrés qu’on en oublie la fonction, accepter l’autre et renouer des relations humaines, voilà autant de démarches libératrices, tant individuellement que collectivement, qui s’opposent de front aux courrants de pensée majoritaires, car « non créateurs de valeurs » (financières).
Au contraire, mettre les individus et les peuples en concurrence, leur imposer des systèmes hiérarchiques autoritaires, les enfermer dans un dualisme production polluante/ consommation gaspilleuse motivée par l’envie, permet d’écouler des masses toujours plus importantes de biens et services, alimentant la dialectique malsaine : mal être – frustration – consommation – apaisement temporaire – mal être.
En cela, j’attend de la pratique naturiste qu’elle offre l’opportunité d’échapper à ces carcans en mettant en place une alternative fonctionnant sur un cercle vertueux, du moins je le souhaite. En s’affranchissant du vêtement, on peut se libérer des signes d’appartenance sociaux. De là peuvent se dissoudre les liens hiérarchiques car le bénéfice en est considérablement amoindri (puisque la reconnaissance du statut social ne s’établit plus automatiquement). On peut donc espérer voir s’instaurer des rapports humains plus respectueux et moins frustrants, engendrant une pression plus faible vers la consommation. Celle-ci apparaissant comme moins essentielle au bonheur humain, je nourris l’espérance, qu’alors se créera un espace disponible dans les consciences pour le reste du monde, pour ce qui n’est pas qu’humain mais dont nous dépendons, fort heureusement tellement.
Je ne suis pour l’heure pas aussi optimiste que Alain, la marchandisation du monde gagnant chaque jour de nouveaux espaces. Cependant, si la prise de conscience s’opère, tout ce qui a été fait (de nuisible) pourra être défait, si nous nous y prenons à temps.
Agissons maintenant !
Jean-Luc
Bonjour,
S’agissant de la conception catholique de la place du corps : je crois que la vision -janséniste ou platonicienne ou les deux -d’un corps impur, qui est une prison pour l’âme est en train d’être dépassée.
J’ai lu un ouvrage qui m’a époustouflé : la sexualité selon Jean-Paul II. L’auteur, Yves Semen, explicite la théologie du corps développée par Karol Wojtyla à la fin des années 1950. En substance : l’acte sexuel inscrit dans une véritable relation d’alliance constitue l’image par excellence des relations qu’entretiennent les trois personnes de la Trinité divine. Le Père, l’Amour donné ; le Fils, l’Amour reçu ; l’Esprit-saint, l’Amour transmis (hyper hyper schématique… je suis désolé, je ne suis pas théologien). Je crois que l’on passe du schéma sexe = péché ; sexe dans le mariage = péché permis à quelque chose de beaucoup plus enthousiasmant : sexe= réalité divine ; sexe dans le mariage = image de la Trinité (où la dimension procréatrice n’est pas exclusive).
De fait, le corps ne peut être que considéré que comme sacré (« temple de l’Esprit-Saint »). Je crois que le naturisme a raison de considérer que l’Homme est un tout, corps et âme, et que son action se doit de respecter profondément la Nature. Mais je me pose une question : la « spiritualité naturiste » n’est -elle pas plutôt panthéiste, new age ? Ne considère-t-elle pas l’homme comme la simple partie d’un Tout, ce qui semble exclure qu’il soit à l’image d’un Dieu personnel ? Ce qui semble se dégager des laïus que j’ai pu lire sur différents sites naturistes.
Je me demande d’ailleurs s’il y a beaucoup de catholiques pratiquants qui font du naturisme.
Qu’en pensez-vous ?
Cordialement,
Falk
Comme toi Falk, ce livre m’a ouvert des horizons. Le Pape Jean-Paul II a été un artiste, homme de théatre où le corps est parole. Il a été un homme aussi de relation. J’ai eu trois fois l’occasion de lui parler. Chaque fois, même si cela ne durait pas longtemps, je me suis senti regardé, écouté comme une personne. Il m’a appris cela aussi : être dans la relation, même quelques fractions de temps. Il a été un sportif. J’ai une photo de lui faisant du ski. Il a fait du canoé, de la natation. La façon dont il a assumé sa fin de vie et ses handicaps a manifesté son acceptation de son corps tel qu’il devenait. Et il a refusé que son corps soit embaumé.
En cela il a puisé dans cette foi que le monde est une oeuvre d’amour. Il n’y a pas de péché dans le corps. Il faudrait rellire l’homélie qu’il nous a offerte pour l’inauguration de la restauration du Jugement dernier de Michel-Ange dans la chapelle sixtine. C’est une ode à la beauté du corps humain comme lieu de la relation.
C’est dans mes refus d’accueillir l’autre que je blesse l’auteur de cette oeuvre. Et cette blessure d’amour se transmet. Nous le savons bien les enfants sont sensibles aux tensions qu’ils voient entre leurs parents.
Merci pour ce partage. Il n’y a pas à dire, l’homme est fait pour les sommets.
Baloo
Bonjour Baloo,
Je suis d’accord avec toi : l’homme est fait pour les sommets. Mais ces sommets, à mon sens, il ne peut les atteindre que par la Grâce.
Ce qui me laisse un peu perplexe dans le naturisme, c’est cette volonté de retrouver l’innocence originelle, par ses propres forces. Je ne suis pas choqué par le naturisme, je suis juste un peu sceptique.
Mais je n’exclue pas de pratiquer un jour (se baigner nu, dans un cadre naturel, ce doit être une super sensation !).
Cordialement,
Falk
Bonsoir Falt,
Oui, je peux témoigner : se baigner nu, mais aussi marcher, être nu est une sensation apaisante. Elle nous replace dans cette perspective que le corps est un bien qui est bon et avec lequel il faut être vrai. Sinon il peut se rappeler à notre mauvais souvenir. Pensons aux maladies psychosomatiques.
Dans le livre de la Genèse, le lien du péché avec la sexualité est la traduction que c’est dans la relation entre l’homme et la femme dont l’acte sexuel est l’expression majeure qu se situe la blessure fondamentale de l’amour. L’autre parce qu’il est un mystère pour moi devient un adversaire, alors que Dieu m’en avait fait un partenaire. Il faut relire le dialogue accusateur : ce n’est pas moi, c’est elle ! C’est mon regard sur l’autre que je dois convertir. Pour ma part, je crois profondemment que c’est dans le regard du Christ que je peux vraiment aimer l’autre. Dans la gratuité amoureuse de son regard que je peux découvrir qui est vraiment l’autre dans ses richesses, mais aussi dans ses blessures.
Comme le Christ qui était nu sur la croix, être nu face à l’autre aide à ce regard. Mais nous ne pouvons pas l’être chaque fois. Cependant cette expérience permet de le vivre aussi vêtu.
La recherche du paradis perdu, du retour à notre situation originelle doit être entendue. Mais revivre dans les cavernes sans mamouths cela manquerait de charme. Sans les progrès de la science, serions-nous là à échanger ? De toute manière dans quelques millions d’années, le soleil sera éteint. Tiendrons-nous jusque-là ?
Pour moi, chrétien catholique, la naturisme est un chemin, un moyen relatif.
Merci pour le partage que nous permet ce site. En espérant que nos noms pourront devenir visages un jour.
Baloo
Bonjour Baloo,
Question un peu naïve : dans le naturisme, la nudité n’est-elle pas, parfois, considérée plus comme une fin que comme un moyen ?
Et dans le cas même où il n’est compris que comme un moyen : n’est-il pas un moyen à utiliser avec énormément de discernement ? La vue d’un corps nu peut être occasion de chute pour l’un ou l’autre de nos frères . D’ailleurs, depuis le péché originel, peut-on porter un regard totalement dénué de concupiscence sur un corpds dénudé (même si on peut avoir la ferme volonté de le faire ) ?
Très cordialement,
Falk
Falk, bonjour à toi et à tous ceux qui liront ces lignes,
Il existe toujours une possibilité, qui peut devenir un danger, de confondre un moyen et une fin. Je veux aller rejoindre mes amis pour une randonnée. Pour cela j’ai besoin de ma voiture. Or avant de partir je constate qu’elle est sale. Et je passe tout mon week-end à l’astiquer. Adieu les amis non prévenus et ce merveilleux moment, nu, au milieu de la nature. Il nous faut souvent être sur le qui-vive pour surveiller ces dérappages.
Quant à la nudité, source possible de péché. Il est important de se souvenir que le péché est un acte librement posé et dont on a conscience qu’il altère la relation entre le baptisé (enfant adopté) et la Trinité. L’Eglise, communauté des baptisés, habitée par l’Esprit-Saint, nous donne des balises qui nous servent de point de repère dans notre compagnonnage avec le Christ. Elles sont le fruit de l’expérience, de la méditation de la Parole de Dieu, du travail des théologiens, et surtout de la prière. Il est sage de les entendre et de ne pas les perdre de vue, même si la distance s’agrandit.
Chacun a une histoire faite de lumière et d’ombre. Derrière tout ciel nuageux, brille le soleil. La sexualité aussi est marquée par des contrasts. Suivant la culture, l’éducation, mon caractère, mes rencontres, des circonstances, je suis plus ou moins bien dans ma sexualité que je sois nu ou habillé, seul ou en communauté, marié ou célibataire. La découverte du naturisme a été pour moi, cette interrogation profonde du regard que je porte sur ma corporéïte. Je suis un corps. De même qu’est-ce que je fais de mon intelligence, de mon âme ? Je suis une inteligence, je suis une âme.
Le Christ est venu pour nous révéler le mystère de notre humanité dans l’image de la Trinité. Laisse-toi saisir par l’Esprit-Saint pour qu’il t’aide à poser un regard nouveau sur toi-même (corps, esprit, âme), sur les autres (corps, esprits, âmes), sur la nature. Et si à un moment, tu te sents trop fragile, demande l’aide de frères plus « anciens », prend le temps nécessaire. Il nous est difficile d’accepter nos limites, nos faiblesses.
Voilà. T’ai-je aidé ? Nous pouvons ici pousuivre notre échange. Tes questions me font aussi du bien.
Amitié
Baloo
Bonjour Baloo,
Effectivement, l’expérience du naturisme peut être l’occasion de réaliser que l’Homme est un, corps et âme. Que ce corps est temple de l’Esprit-saint.
Mais cette façon de voir est-elle celle de la majorité des naturistes ? Je pense que tu as discuté avec pas mal de gens fréquentant les centres. Qu’en est-il, de ce point de vue là ?
Cordialement,
Falk
Bonjour Falk,
Pour répondre honnêtement à ta demande, il me faudrait connaître exactement la population naturiste. Il faudrait ensuite l’interroger et établir ainsi cette majorité. Ce que mon expérience me dit, c’est que nous avons tous un profond désir que notre vie soit unifiée; que notre corps, notre intelligence et notre âme participent ensemble à notre bonheur.
J’ai entendu ce week-end cette pensée : « Vivre, c’est transformer nos rêves en souvenirs ». Notre corps est notre mode d’être à la création, l’intelligence est notre mode d’être à la compréhension de cette création et notre âme est notre mode d’être à l’intentionnalité de cette création. Autrement dit : je suis un corps qui sait comment il fonctionne et pourquoi il fonctionne.
Pour travailler à cette unité dont la manifestation est la joie, il nous faut alimenter notre corps de nourritures saines et équilibrée, notre intelligence de vérités, et notre âme de la prière. Et je ne peux réalliser ce programme que grâce aux autres, par tous les échanges que nous nous apportons, par les dialogues (comme sur ce site), par le partage des richesses matérielles, intellectuelles et spirituelles. Pour cela il nous faut sortir de la peur de l’autre comme adversaire pour entrer dans la relation de partenaire.
Dans la bible et dans toute l’histoire des hommes, nous voyons toutes les difficultés qui se présentent. Nous sommes passés de la loi du plus fort, à la loi du Talion (c’est déjà un immense progrès) pour arriver à la loi de la charité : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Est-ce à dire que nous ne nous aimons pas beaucoup certains jours, à certains moments ? Nous refaisons dans notre vie cet itinéraire de l’humanité, car ce chemin ne s’est jamais inscrit dans les chromosomes.
Les échanges sur cela, je l’ai eu depuis longtemps et pas seulement dans le milieu naturiste.
Amitié à toi et dans le plaisir de te lire de nouveau
Baloo
Bonjour Baloo,
Unifier sa vie…très important ça. Fondamental, même. A mon sens, ce désir est une base qui permet de recevoir la grâce, dans toutes les circonstances de sa vie.
C’était d’ailleurs le sens de ma prière, lorsque j’ai reçu l’effusion de l’Esprit saint dans une « communauté nouvelle », il y a pas mal d’années de cela.
Un peu sur ce thème (et d’autres…), un blog très intéressant. Je trouve que ce qui y est écrit y est souvent très beau et très profond…
http://www.icatho.com/
Amitiés,
Falk