Si la Chartreuse reste pour moi un terrain de randonnée privilégié pour la pratique du naturisme en liberté, les environs de Grenoble ne manquent pas d’autres horizons pour user la semelle de ses chaussures. Comme ces itinéraires classiques dans le massif de Belledonne que sont le lac Crozet et le Grand Colon.
En ce jour de semaine de juin, il y a déjà plusieurs voitures sur le parking lorsque j’y arrive. Je n’espère donc guère pouvoir faire une randonnue… au moins une randonnée !
Après quelques dizaines de minutes de marche sur la piste forestière sans rencontrer âme qui vive, j’arrive au départ du sentier. Allez, je tente quand même le coup. Je me déshabille et attaque la montée. Sous bois, prairie d’alpage, pente de pierres et de rochers. Petit à petit, le temps passe et je prends de l’altitude. J’aperçois deux silhouettes qui me précèdent sur le sentier, mais bien loin. Finalement, ce n’est qu’en arrivant au sommet du Grand Colon que je trouve du monde. J’ai eu le temps d’enfiler un short dans la dernière longueur. Un parapentiste décolle sous mon nez, un couple de randonneurs entreprend la descente vers le lac Merlat, un autre groupe repart par le chemin que je viens d’emprunter, et la dernière personne recharge son sac à dos au bout de quelques minutes et s’éloigne. Je suis de nouveau seul et nu.
A mon tour, je m’engage sur le chemin du lac. Un chemin raide de pierres instables qui roulent dans la pente, qui disparaît parfois sous les névés ; mais je n’ai qu’à suivre les traces de mes prédécesseurs.
Le lac est encastré entre rochers et pentes de neige. Les sommets alentours se mirent dans une eau sombre. Je profite de cette eau froide pour me rafraîchir le visage. Je contourne le lac et continue vers la Pra. En arrivant en vue du refuge, je renfile mon short, le temps de jeter un coup d’œil sur le nouveau bâtiment qui vient d’y être construit, puis de le contourner.
Du col de la Pra, j’ai le lac du Crozet sous les pieds. Le chemin serpente dans les cailloux à flanc de pierriers. J’arrive à proximité du lac sans encombre pour une halte dans l’herbe rase. Le lac est d’un bleu profond, dans lequel se reflètent les nuages. La digue tire un trait géométrique entre l’eau et le ciel. A l’extrémité du lac, des blocs de glace se disloquent comme une banquise au dégel. L’eau ne doit pas être chaude. Pas de baignade aujourd’hui ! Mais c’est un vrai plaisir de contempler ces lacs de montagne.
En début d’après midi, les alentours du lac se peuplent de quelques groupes de randonneurs. C’est la fin de la randonnue. Le long du chemin qui descend au parking, je croiserai une vingtaine de personnes.
J’ai eu une chance inespérée de pouvoir profiter de quatre heures de nudité sur les six heures trente de la balade dans ces coins si fréquentés.
Très belles images où le naturisme prend toute sa valeur! merci pour ce reportage
François
Très belles images, mais quelle température faisait-il ?
Freddy
Oh, bien suffisament chaud pour rester toute la journée nu.! Surtout moins étouffant qu’en fond de vallée.
meme si il y a quand meme l infraction cela a du etre genial je pense
sincerement prendre se risque l année prochaines dans les alpes italienne
loin de tous encore merci pour se reve