2 décembre 2024

Des histoires pour les enfants

Il y a quelques années, les aînés de mes petits-enfants avaient déjà l'habitude de passer l'été tout nus autour de notre piscine mais ceux de leurs camarades qui venaient chez nous hésitaient parfois un peu avant de les imiter. C'est ce qui m'a donné l'idée de faire, des petites histoires que j'écrivais pour eux et qu'ils adoraient écouter le soir avant de dormir, des espèces d'introductions au naturisme.
Comme plusieurs personnes, pas toutes naturistes, à qui je les avais montrées les aimaient aussi, j'ai songé à les faire éditer. Mais là, les uns après les autres les éditeurs se sont récusés.

 

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JeanYves
25 juin 2007 10h49

Très intéressant ! C’est une belle et courageuse réalisation.
Je ne suis toutefois pas étonné par la frilosité des éditeurs français. En revanche on aurait pu penser, étant donné les ravages provoqués par les traumatismes consécutifs aux événements épouvantables qui se sont déroulés en Belgique, que la réaction fût la même là-bas. Mais non. Bravo pour ce courage et cette volonté.
Il y a autre chose qui me surprend : je ne savais pas que l’Ogre et la Fée Bleue étaient ensemble ! Et qu’ils avaient pour fille la Fée Clochette en plus ! Même les journaux « pipole » n’en ont pas parlé… 😀

pcma
25 juin 2007 13h04

C’est une oeuvre remarquable à plus d’un titre. Une littérature qui n’existait pas encore: elle intègre le naturisme à des histoires d’enfants, pour les enfants,comme ils aiment en lire. Il y est traité d’une manière tellement normale et naturelle qu’on se demande pourquoi il existe des gens qui ne sont pas naturistes, les enfants y sont tellement à l’aise, tellement naturels, tellement innocents.
Au départ quand Guy m’a fait part de son projet, je me suis demandé à quoi il fallait s’attendre. Je n’avais aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler une telle « littérature naturiste » pour enfants. Puis il m’a envoyé ses écrits et nous avons eu de très longs échanges pendant des semaines et des semaines. Je suis devenu un inconditionnel.
Franchement, je me demande pourquoi il y a eu de la réticence de la part de certains éditeurs. Le sujet est propre et ne peut en aucun cas faire penser aux affaires scabreuses de ces dernières années. C’est à se demander s’ils ont réellement lu le manuscrit (ou simplement fait semblant).
Heureusement qu’il existe des éditeurs comme Chloé des Lys qui donnent à tout auteur une chance, quitte à faire grincer quelques dents.
J’ai prêté un exemplaire du livre à un responsable du centre social de Martigues Jonquières pour que cet ouvrage soit intégré à leur bibiothèque pour les enfants et ai l’intention de l’intégrer à la bibliothèque de ma classe après en avoir informé les parents. Tout enfant devrait lire ce livre. Il en ressortirait avec une vision différente de la nudité et un rapport au corps différent de celui que la société lui inculque en le culpabilisant.
Pour ne pas faire trop long , je remercie encore une fois Guy, bien sûr, mais aussi Gilles qui nous permet de nous exprimer sur ce forum et contribue par là-même à faire connaître cet ouvrage.

Paul (pcma)

JeanYves
25 juin 2007 13h31

Citation de pcma : « Le sujet est propre et ne peut en aucun cas faire penser aux affaires scabreuses de ces dernières années. »
C’est une évidence et je n’en doute pas un seul instant.
Mais nous savons tous que l’amalgame est hélas très vite et très souvent fait de nos jours et que les événements scabreux auxquels nous faisons allusion ont considérablement renforcé les tabous concernant les enfants. La réaction des différents éditeurs en témoigne pour une part.
Cet ouvrage est donc forcément salutaire et je me joins au concert de remerciements. Je vais d’ailleurs préparer ma commande 😉

pcma
25 juin 2007 18h58

Jean-Yves,
Je tiens à préciser que la citation que tu as extraite de mon commentaire n’était pas une mise en garde ou une précision destinée aux membres de vivrenu qui se doutent bien que les écrits de Guy sont irréprochables mais était un commentaire en rapport avec la frilosité de certains éditeurs.
amicalement
Paul

jarwal
25 juin 2007 21h33

Des histoires pour les enfants.
C’est excellent!!! Très bien écrit, une écriture simple, comme le langage des enfants, d’ailleurs ils sont omniprésents dans les histoires et leur univers prédomine.
On imagine très bien les enfants, on les visualise, on les entend parler, le langage est parfaitement restitué, le regard sur les choses, le décalage avec le monde adulte, l’innocence, les bonheurs quotidiens, les interrogations, les incompréhensions…Tant de choses que je retrouve de mes expériences avec les enfants!! Ca fait 25 ans que je suis instituteur et j’ai trois enfants (17,16 et 13 ans), alors je peux dire que je connais leur univers!! C’est parfaitement restitué.
Le monde onirique, celui de l’aventure, des émois, des rencontres, la découverte de l’autre, la pureté et la force des sentiments, les retenues éducatives aussi, le poids du regard adulte, les morales imposées…Cette analyse de la nudité à travers le regard des enfants est juste et émouvant. On en a parlé parfois avec nos enfants qui ont toujours connu le naturisme et nous ont souvent vu nus à la maison. On a fait du vélo, de l’escalade, de la rando, du ski de fond, de la raquette à neige, de la voile et plein d’autres choses en naturiste avec eux et ça a toujours été un jeu, une complicité, un bien-être, un foisonnement d’émotions qu’on voulait leur faire connaître, le rapport au monde et à leur corps, la complicité, la plénitude. L’adolescence les a évidemment placés dans une retenue qu’on a toujours respectée et on a fait attention à ne pas les « agresser » dans notre pratique. Notre fille de 17 ans revient peu à peu à la liberté qu’elle a connue enfant.
Tout cela je le retrouve dans tes histoires, ce cheminement de l’enfant dans ses découvertes. C’est très beau. Les images que ça a éveillé en moi m’ont rempli de bonheur.
Par moment, je me retrouvais dans l’ambiance du film « les gonnies » ou dans « la guerre des boutons », « l’argent de poche », « stand by me », « Peter Pan »(le film), labyrinthe, tous ces merveilleux films qui ont su décrire l’enfance dans toute sa richesse, sa poésie et sa complexité.

Les descriptions de situation « actuelle », la famille recomposée, les difficultés ou les bonheurs, tous ces apprentissages de la vie, il y aurait tellement de choses à écrire là-dessus. Sur 28 élèves de cm2 cette année, 11 ont des parents divorcés et ça n’est plus exceptionnel. Beaucoup d’enfants aujourd’hui vivent ces situations là, certains avec bonheur mais beaucoup dans une profonde détresse…La nudité dans ces contextes difficiles est une question tabou…Quant aux enseignants pédophiles, j’ai une ancienne élève qui en a été la victime au lycée et avec une tentative de meurtre pour finir…Histoire sordide dont cette jeune fille mettra des années à se libérer.
Dans « une étrange lumière », j’ai failli raconter que Pierre proposait aux enfants de se baigner nus en Ardèche puis j’ai renoncé car je pense que ça aurait été très mal perçu. Un éditeur m’a écrit un jour « Sexe, meurtre, drogue et philosophie, où voulez-vous que je range ce livre, il est inclassable »…Alors si en plus j’avais parlé de naturisme avec les enfants, je crois que je ruinais tout espoir d’être lu un jour…En tout cas j’ai eu peur. Il y a encore un énorme malaise par rapport à la nudité de l’adulte avec des enfants.
Quand je pars en classe de neige ou de voile, je suis extrêmement prudent à ne jamais me retrouver dans une situation « piégeuse » avec des enfants, vestiaires, douches, chambres…Tant de gens voient le mal partout…Pour une femme enseignante c’est moins risqué,mais pour un homme il y a un grand danger…Malheureusement. Il suffit d’un cas pour que la psychose s’installe. Pour parler de reproduction humaine en science, il faut bien connaître les enfants et surtout les familles. C’est effrayant mais je n’ai pas le choix. Un prof de collège ici a été embêté par une famille, heureusement l’inspecteur l’a soutenu mais ça peut vite mal tourner…Par contre, beaucoup de parents laissent les enfants regarder n’importe quoi à la télé…Paradoxe et gros malaise pour moi.

J’ai connu les mêmes difficultés que toi par rapport à l’édition. Quel parcours du combattant…C’est génial que tu aies fini par réussir. Ce livre mérite d’être connu et que des parents naturistes le donnent à lire à leurs enfants!!

Merci pour ce beau moment.
Thierry Ledru

JeanYves
27 juin 2007 9h52

Je ne l’avais pas pris comme cela, rassure-toi, mais je voulais juste préciser mon sentiment et à approuver ton propos, justement. 🙂

JeanYves
5 juillet 2007 10h26

Je suis très contrarié qu’on ait pu utiliser mes propos contre toi et contre ton livre.
Mon commentaire n’avait rien d’une réserve envers cet ouvrage que, de toutes façons, je n’avais évidemment pas encore lu au moment où je l’ai rédigé. Je ne faisais que constater la frilosité des éditeurs et essayer d’en donner une explication. Il ne pouvait par conséquent pas s’agir d’une quelconque opinion sur le contenu du livre.
Cela dit je sais bien que le sujet est extrêmement sensible mais je ne crois pas qu’en fustigeant ce livre et son auteur on serve la lutte contre la pédophilie. C’est se tromper d’ennemi : cela revient à accuser le présentateur de la météo de déclencher le mauvais temps.
Malheureusement de nos jours il ne fait pas bon appeler un chat un chat.
Je ne crois pas qu’il faille cantonner les enfants dans un monde de « bisounours » où tout est rose, cotonneux et sans histoire. Les protéger des dangers c’est bien, mais pour les en protéger, encore faut-il qu’ils sachent que ces dangers existent. Pour ma part je trouve que ton livre a le mérite de ne dissimuler aucun des aspects négatifs qui sont justement à l’origine de la méfiance généralisée envers la nudité. A ce titre, il est foncièrement pédagogique.
Quant au verbe « bander » qui a semble-t’il particulièrement choqué certains, peut-être s’agit-il là d’une audace de ta part, qui a pu être interprétée différemment de ton intention première. Encore une fois tout cela a été rendu extraordinairement sensible par les affaires horribles que nous avons connues ces dernières années.
Mais on peut aussi rappeler que naguère, à la campagne, les enfants assistaient en famille, le plus naturellement du monde, aux saillies du taureau ou de l’étalon; je pense donc que si le mot n’était peut-être pas le même, ils savaient déjà bien de quoi il s’agissait. En étaient-ils traumatisés ?

Enfin, il faut se méfier avant tout des gens qui crient trop fort et trop vite à l’amoralité ou à l’indécence. Ce sont en général ceux-là qui ont un problème à régler avec eux-mêmes et avec ce qui les choque tant.

Cela dit, j’ai bien apprécié ton livre. Les histoires sont ancrées dans le monde contemporain, ce qui permettra aux enfants de s’identifier sans peine aux personnages, sans pour autant écarter un certain sens du merveilleux dont ils ont besoin. Il y a aussi par moments un ton un peu « Petit Nicolas », ce qui dans ma bouche est un considérable compliment 🙂

J’espère que ton village retrouvera vite la sérénité et que tu pourras regagner la confiance de tous.

pcma
5 juillet 2007 21h36

Je me demande si la dame en question est sincère en se montrant choquée. J’ai tendance à penser qu’il s’agit plutôt d’une mauvaise coucheuse, d’une personne qui se sent exister en nuisant aux autres, qui manque de culture, de réflexion et d’intelligence ou qui a des problèmes personnels. Son interprétation (des enfants lisant ce passage peuvent comprendre que le pédophile est excusable et que ce sont eux les coupables…) me semble de mauvaise fois. Une victime peut se sentir coupable. C’est souvent le cas lors d’un abus sexuel sur un enfant et aussi lors du viol d’un(e) adulte ; on se sent sale et coupable parce que sali(e). Mais un lecteur n’est pas une victime ; il peut obtenir des explications et prendre du recul, acquérir de la connaissance et ainsi se montrer plus prudent car mieux armé.

L’interprétation « réfléchie » est plutôt celle-ci :

« Je ne comprends pas ça. Si les enfants le font bander, c’est pas sa faute, ça je veux bien (parce que c’est un malade), mais dans ce cas-là on s’arrange pour pas se retrouver en situation d’être tenté. (dans ce cas-là, on ne fait pas un métier où on est en contact avec des enfants, par prophylaxie) »

Le verbe bander est trop courant chez les enfants de CM pour poser problème, sauf à certains adultes apparemment.

Cette dame, a-t-elle conscience que son fils va passer pour une brebis galeuse auprès des autres enfants car il est à l’origine de la mise à l’écart du « papy lecture », apprécié et aimé de tous ?

Il y avait à la réunion des gens violemment hostiles (qui n’avaient probablement pas lu le livre et avaient été désinformés). Mais hostiles à quoi ? A l’information des enfants ? au développement de leur réflexion pour qu’ils soient mieux protégés ? Si certains parents ne savent pas parler à leurs enfants, qu’ils confient cette mission à ceux qui y parviennent au lieu de leur nuire !

Cette affaire est triste pour tout le monde et, Guy, je te réitère mon total soutien.

Paul

HastaLaVista
4 septembre 2008 20h41

Personnellement, étant enfant, je n’ai pas eu à souffrir d’attitudes déviantes (ni même en percevoir) de la part des adultes (que ce soit en famille, à l’école, en mouvements de jeunes, en colo…). J’ai cependant reçu toute l’affection que l’on recherche à cet âge comme n’importe quel petit de mammifère. Ceci avec grand bonheur. Cette affection permet à l’enfant de rentrer dans le monde adulte, s’y sentant reconnu et accepté. Et c’est bien ainsi que j’envisage les choses pour moi à présent, étant devenu adulte.
Il n’en reste pas moins que l’opinion a été traumatisée par la monstruosité Dutroux et par les multiples « ruptures de confiance » et drames individuels causés par les abus pédophiles dans le monde entier. Et qu’il faut « faire avec » cet état d’esprit bien de notre époque, devenu soupçonneux à l’excès (euphémisme).
Pour revenir au sujet initial (L’innocence), je retrouve dans les récits cette fraîcheur/pureté et cette affection respectueuse entre générations, cette confiance et ce contact mutuel, porteurs de vie. Un bonheur !
Merci à Guy de l’avoir réalisé !

Francis

Watford
16 janvier 2012 22h28

Quel est l’ISDN du livre ?

gilles
Administrateur
17 janvier 2012 9h36

Voici où le trouver par exemple : L’innocence de Guy Barbey et les infos :
ISBN-10: 2874592412
ISBN-13: 978-2874592416

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