Une journaliste de Marie Claire s'est rendue au congrès du naturisme qui a eu lieu les 5 et 6 avril 2008 à La Sablière, elle nous livre son récit qui commence par : Vivre nu au quotidien? Pas évident selon notre reporter qui, seule et en groupe a relevé le pari du naturisme. Et traversé mille états d'âme face à ce corps livré tel quel. Elle nous ouvre son journal intime...
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Bonjour,
Pour une femme qui se retrouve par un espèce de défi professionnel brutalement plongée dans ce mode de vie, je trouve ses réactions tout à fait normales !
Elle insiste beaucoup sur l’importance de l’esthétique, de la recherche de la beauté et de la variété d’apparence que seule l’habillement peut apporter. Il est vrai que pour les naturistes à part plus ou moins bronzés … c’est un peu maigre et que certaines vues rapprochées de nos individus – surtout de nous messieurs dans certaines positions et si on a la malchance de nous voir où il ne faut pas, comme le dit une de mes filles – ne sont pas il faut l’admettre des canons de beauté :).
La question est bien sûr de savoir s’il est raisonnable de demander à tout le monde de dépasser la gène plus ou moins importante éprouvée face au corps humain – surtout masculin – dénudé… Nous sommes un certain nombre à penser que c’est le cas au cours de brèves rencontres inopinées en pleine nature.
Elle a eu des problèmes à gérer son environnement dans sa nouvelle tenue de peau et il est certain que pour être à l’aise, il faut – pour la plupart des gens – souvent une longue période d’adaptation en particulier au froid !
Enfin sa réaction concernant le manque de séduction est une remarque que j’entends très souvent de la part de ma femme qui trouve que mon corps nu, tout le temps visible et à long terme (une trentaine d’années) est finalement quelque chose qui par moment – selon son humeur – est fatiguant …
Un dernier mot pour apprécier sa découverte assez enthousiaste finalement de la randonnue !
Voila ce que je pouvais dire sur cet article,
Dekan
Le naturisme n’est pas seulement la nudité, et à trop chercher des sensations “nues”, elle est peut être aussi passée à côté d’autres choses. Comme le précise la définition du naturisme, l’important est le respect que provoque cette nudité collective. J’ai la chance de vivre le naturisme en famille, d’y avoir emmené des amis et les cousins, et ainsi de partager cet état d’esprit si particulier.
Mais dans l’article, on voit bien que la nudité n’a pas été un problème de “pudeur”, et que l’on accepte maintenant beaucoup plus la nudité quand elle est naturelle (sauf dans les manifestations cyclistes …). Alors tant mieux s’il y a des articles traitant du naturisme, même s’ils ne sont pas toujours très positifs, parce que il est important de “dire le naturisme” et de faire savoir autour de soi que l’on est naturiste.
A quand un autocollant “FFN” ?
François.
Tout à fait d’accord avec Dekan. Il est certain que s’obliger à une semaine de nudité en toutes circonstances en service commandé, – même librement accepté – en avril alors qu’on ne l’aurait pas fait par choix personnel n’est pas le meilleur moyen d’y prendre plaisir.
La journaliste est honnête : globalement pas convaincue – pas étonnant dans ces conditions – elle sait reconnaître des moments et des circonstances plus favorables. Il aurait été intéressant de connaître ses réactions si elle avait fait cette expérience dans des conditions plus … naturelles. C ‘est-à-dire en commençant par ces circonstances là, comme nous l’avons généralement fait. Ce n’est que quand, habitué à la nudité par sa pratique dans des conditions privilégiées on en est vraiment venu à la trouver simplement naturelle qu’on peut se sentir à l’aise dans quelque chose d’aussi peu “glamour” qu’un congrès en avril.
Bonsoir
Ce qui me surprend le plus c’et que tous son apprentissage elle l’a fait seul chez elle. Le naturisme ce n’est pas etre nu seul chez soi. Je pense que cette première approche l’a perturbé pour pouvoir apprécier l’expérience de la Sablière.
Il faut garder une certaine distance face à ce genre d’article, la journaliste ne livre pas forcément avec une totale sincérité ses impressions, elle doit se mouler dans l’option dominante des lectrices (ou lecteurs).
Donc, il y aura forcément du “il y a du bon, il y a du moins bon”, sorte d’opinion balancée propre à ne vexer personne, et à se fondre dans une sorte de sexuellement dominant.
On a exactement le même type de discours sur des sujets tels que “faut-il être nu à la maison en dehors du lit ou de la salle de bain” où l’on aura “il ne faut pas avoir de complexes et éprouver une gêne qui n’a pas lieu d’être”, et en contrepoint, “il ne faut pas banaliser le nu pour susciter le désir, et le plaisir de se dévêtir, pour garder à la nudité son caractère érotique”.
Notons quand même que si la journaliste n’avait réellement pas l’habitude de la nudité, accepter de venir passer une semaine à La Sablière mérite d’être noté.
Et la randonnue est ce qui lui a le plus plu.
Imaginons cet été des lectrices croisant des randonnueurs, elles se diront peut-être “oui, il paraît que marcher nu c’est une super exepérience”.
Si l’on arrive à concevoir que certaines personnes marchent nues pour le plaisir, alors c’est qu’elles ne marchent pas nues pour s’exhiber.
Au total, cet article n’est pas utile pour la promotion du naturisme (elle l’a fait, a trouvé certains trucs pas mal, mais n’a pas été totalement convaincue), en revanche, il est positif quand même dans la mesure où il dit que si les naturistes le font, c’est qu’eux y trouvent plaisir et bien-être. Donc, ce ne sont pas des exhibitionnistes, des voyeurs, des partouzards, des provoquants, et c’est un cadre SNCF, une informaticienne, une secrétaire de direction, donc M et Mme tout le monde, les lectrices du magazine par exemple.
Un des slogans de Marie Claire est : “Pour être sexy et rester chic, suivez le mode d’emploi.” et si on poursuit la lecture du site (et oui, je vais quand même pas l’acheter !) on s’aperçoit que le vêtement fait partie intégrante de la personnalité. Donc, si plus de vêtement, plus de personnalité, plus sexy non plus ni chic. Que reste-t-il ? de la chair que visiblement elles ont du mal à assumer, focalisées par les standards de la beauté et de l’éternelle jeunesse… pour sauver les apparences et rester acceptées par les autres. Les autres : celles qui se gavent de ce genre de lecture, évidemment, dopées au silicone et au collagène pour rester dans le vent.Cet article sur la naturisme est présenté comme une prouesse par l’intéressée : “Vivre nu au quotidien : pas évident” lit-on en première ligne de l’article. Cela pourrait paraitre surprenant de la part de l’auteur, Zita Lotis-Faure, qui espérait sans doute vivre cette expérience de trois jours comme un nouveau fantasme, à l’instar de sa participation à l’ouvrage : “Le Kama Sutra revu et corrigé par les filles de Chloë Des Lysses (Auteur), Zita Lotis-Faure (Traduction) “. Peut-être espérait y trouver inspiration pour de nouvelles positions ? une autre sexualité ?…Cet article ne me semble pas servir beaucoup le naturisme mais ne le dessert pas complètement. Certes, on quitte (pour une fois) l’image stéréotypée du Cap. Mais la période (avril) n’était très certainement pas la plus propice pour “s’essayer” au naturisme : manque de chaleur et quasi-absence de familles en vacances, donc l’auteur de l’article était très mal renseignée pour émettre un avis crédible (je n’ai pas dit serein) sur le naturisme.Quoiqu’il en soit, comme diraient certains hommes politiques, même si vous dites du mal de moi, l’essentiel est que parliez de moi.Toutes les lectrices auront leur propre lecture en fonction de leurs tabous respectifs. L’essentiel est que l’article n’ait pas associé naturisme et sexualité (même si apparemment la chroniqueuse se pose beaucoup de question sur la sienne et qu’elle gagnerait à mieux se connaitre pour mieux s’accepter).Pour certaines lectrices, ce sera une découverte. Les lectrices les plus libérées se hasarderont au naturisme, y goûteront, et y reviendront sûrement, pour peu que les lieux et périodes aient été mieux choisies que par cette chroniqueuse. Mais il nous faut accepter aussi le fait que le naturisme ne plait pas à tout le monde et qu’il aura toujours ses détracteurs (et ses parasites aussi qui chercheront à faire rimer naturisme et libertinage pour en freiner une expansion plus librement acceptée par les non naturistes).
Un des slogans de Marie Claire est : “Pour être sexy et rester chic, suivez le mode d’emploi.” et si on poursuit la lecture du site (et oui, je vais quand même pas l’acheter !) on s’aperçoit que le vêtement fait partie intégrante de la personnalité. Donc, si plus de vêtement, plus de personnalité, plus sexy non plus ni chic. Que reste-t-il ? de la chair que visiblement elles ont du mal à assumer, focalisées par les standards de la beauté et de l’éternelle jeunesse… pour sauver les apparences et rester acceptées par les autres. Les autres : celles qui se gavent de ce genre de lecture, évidemment, dopées au silicone et au collagène pour rester dans le vent. Pour la rassurer et rassurer ses lecteurs, citons J. Guitton : “Etre dans le vent, c’est avoir le destin des feuilles mortes.”
Cet article sur la naturisme est présenté comme une prouesse par l’intéressée : “Vivre nu au quotidien : pas évident” lit-on en première ligne de l’article. Cela pourrait paraitre surprenant de la part de l’auteur, Zita Lotis-Faure, qui espérait sans doute vivre cette expérience de trois jours comme un nouveau fantasme, à l’instar de sa participation à l’ouvrage : “Le Kama Sutra revu et corrigé par les filles de Chloë Des Lysses (Auteur), Zita Lotis-Faure (Traduction) “. Peut-être espérait y trouver inspiration pour de nouvelles positions ? une autre sexualité ?… Cet article ne me semble pas servir beaucoup le naturisme mais ne le dessert pas complètement. Certes, on quitte (pour une fois) l’image stéréotypée du Cap et du libertinage. Mais la période (avril) n’était très certainement pas la plus propice pour “s’essayer” au naturisme : manque de chaleur et quasi-absence de familles en vacances. Donc l’auteur de l’article était très mal renseignée pour émettre un avis crédible* sur le naturisme (*je n’ai pas dit serein, n’oublions pas qu’elle écrit pour Marie Claire) .
Quoiqu’il en soit, comme diraient certains hommes politiques, même si vous dites du mal de moi, l’essentiel est que parliez de moi. Toutes les lectrices auront leur propre lecture en fonction de leurs sensibilités et tabous respectifs. L’essentiel est que l’article n’ait pas associé naturisme et sexualité (même si apparemment la chroniqueuse se pose beaucoup de question sur la sienne et qu’elle gagnerait à mieux se connaitre pour mieux s’accepter).
Pour certaines lectrices, ce sera une découverte. Les lectrices les plus libérées, ou simplement les plus en harmonie avec elles-mêmes, se hasarderont au naturisme, y goûteront, et y reviendront sûrement, pour peu que les lieux et périodes aient été mieux choisis que par cette chroniqueuse. Mais il nous faut accepter aussi le fait que le naturisme ne plait pas à tout le monde et qu’il aura toujours ses détracteurs (et même ses parasites aussi qui chercheront à faire rimer naturisme et libertinage pour en freiner une expansion qui pourrait être plus librement acceptée par les non naturistes).
pour ma part, je la trouve plutôt courageuse. se mettre nue n’est pas une évidence pour tout le monde, nue dans la nature encore moins et sans parler de nue au milieu des autres…En plus, elle a participé aux activités qui mettent en mouvement votre nudité et la révèle encore plus. N’oubliant pas non plus qu’elle a dû faire abstraction de ses complexes. Donc bravo pour son courage.
Pour son article, je pense effectivement qu’elle est tenu aux respects des codes de Marie-Claire, et que sa réalité n’a pas toujours de rapport avec son vécu. Même si elle est certainement une excellente journaliste, elle a donné et sacrifié sa pudeur pour son article. La conclusion se rapportant aux ghettos est un peu brutale, mais c’est certainement la part de vrai qui me heurte.