La « randonue », ou promenade dans le plus simple appareil, a le vent en poupe, notamment grâce à Internet. En toute saison ! Ils se baladent le plus naturellement du monde. Nus comme des vers. Sans le moindre complexe. Un sourire enfantin aux lèvres. Les plus mordus évoluent même sans baskets ni bottines, la plante des pieds en communion directe avec la mère terre.
Les flâneurs et les vététistes qui les croisent, ahuris, au détour d’un chemin de la forêt de Soignes, frisent le torticolis ou la chute de vélo. Les « randonueurs » ne se cachent pas pour autant. Ils continuent leur excursion insolite, le cui-cui ou les doudounes à l’air, les fesses ballottant au rythme des pas.
« S’il y a des enfants en vue, je m’entoure d’un paréo, par respect pour eux, nuance Jérôme Jolibois, 42 ans, employé de banque et adepte féru de la “randonue”. Sinon, la plupart des gens que je rencontre se marrent. C’est la réaction la plus classique. Souvent, je demande aux “textiles” ( NDLR : les personnes habillées, dans le jargon des nudistes) si cela ne les dérange pas. Les réponses ne sont jamais agressives. Au contraire. L’autre jour, une dame d’une bonne soixantaine d’années nous a accompagnés un bout de chemin, en faisant gentiment la conversation. »
Ils se baladent le plus naturellement du monde. Nus comme des vers. Sans le moindre complexe. Un sourire enfantin aux lèvres. Les plus mordus évoluent même sans baskets ni bottines, la plante des pieds en communion directe avec la mère terre. Les flâneurs et les vététistes qui les croisent, ahuris, au détour d’un chemin de la forêt de Soignes, frisent le torticolis ou la chute de vélo. Les « randonueurs » ne se cachent pas pour autant. Ils continuent leur excursion insolite, le cui-cui ou les doudounes à l’air, les fesses ballottant au rythme des pas.
« S’il y a des enfants en vue, je m’entoure d’un paréo, par respect pour eux, nuance Jérôme Jolibois, 42 ans, employé de banque et adepte féru de la “randonue”. Sinon, la plupart des gens que je rencontre se marrent. C’est la réaction la plus classique. Souvent, je demande aux “textiles” ( NDLR : les personnes habillées, dans le jargon des nudistes) si cela ne les dérange pas. Les réponses ne sont jamais agressives. Au contraire. L’autre jour, une dame d’une bonne soixantaine d’années nous a accompagnés un bout de chemin, en faisant gentiment la conversation. »
L’idée de la randonue vient de la lassitude des naturistes de se voir cantonner dans des espaces fermés. Les tout-nus investissent désormais les lieux publics. La « Cyclonudista », organisée chaque année à Bruxelles depuis trois ans, en est la manifestation la plus spectaculaire. Mais certains nudistes n’hésitent pas à vivre leur passion dans la cité en dehors de ce cortège de cyclistes dépouillés. « Oui, je roule, dévêtu, à vélo dans Bruxelles et je bronze nu au Parc royal, avoue Jérôme Jolibois. Certains badauds me prennent en photo. Et si je rencontre des policiers ? Au pire, ils demandent de me rhabiller. Je n’ai jamais eu d’amende. »
La loi belge est floue face à la nudité en public. Celle-ci n’est punissable que s’il y a outrage aux bonnes m£urs, lesquelles, tout comme l’attentat à la pudeur, ne sont pas définies par la loi. Dans d’autres pays, la législation est nettement permissive : en Espagne, où les associations naturistes sont très militantes, la nudité a été dépénalisée voici vingt ans, et la Catalogne a même adopté, en 1997, une résolution reconnaissant le droit d’être nu. Une nécessité aux yeux des naturistes de France et de Belgique qui, en 2007, se sont regroupés au sein de l’Apnel (Association pour la promotion du naturisme en liberté) afin de revendiquer les mêmes droits.
Un des meilleurs articles consacrés à la randonue !
Bravo au groupe APNEL Belgique et à ce journaliste
qui a su si bien recréer l’atmosphère présente
lors de nos escapades nudiennes.
Bien naturellement,
Jacques du 91 (Essonne)
J’aimerais beaucoups participer à une randonue cet été, en espérant que je n’aie pas de séquelles de ma collision avec un chauffard en septembre 2008. Comment entrer en contact avec ce groupe.