Préparez-vous à découvrir si les Britanniques sont toujours aussi prudes ou si, au contraire, ils se mettent nus pour un oui ou pour un non, dans le documentaire de Sky One, "La Grande-Bretagne nue", dont on nous annonce qu'ils ne nous cacheront rien. Voir les photos et les 3 épisodes en video ...
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” participants aux cyclones” sic: je suppose qu’ils sont emportés dans le tourbillon.
Ce que je note, c’est que les mentalités ont changé outre-manche, et la loi aussi (en 2002). Et pour moi, si bien sûr la loi a suivi l’évolution des mentalités, le changement législatif a amplifié le phénomène: il n’y aurait pas toutes ces manifestations de la nudité (aux différents sens du mot manifestation) si c’était resté illégal.
Les Espagnols aussi étaient décrits comme réfractaires à la nudité, à la fois latins et catholiques ils cumulaient les handicaps. Et puis leur législation a changé en 1994, et c’est aujourd’hui un des pays où il est le plus loisible de se dénuder.
Je les admire !!!
Si un jour on peut vivre et bosser en tenue de peau en Angleterre, j’irai bien vivre là-bas…
PhilE, malgré que je ne sois pas allé en Espagne, les mentalités n’ont pas évolué, et si on se ballade nu on se fait arrêté par les flics et on perd du temps à s’expliquer jusqu’à obtenir gain de cause, mais la perte de temps sur place est énorme…
Pire, on peut être insulté ou agressé par les plus réfractaires.
Je n’ai pas vu une seul vidéo ou un retour d’expérience sans qu’il y ait eu de couacs sans grave incidence. Les mentalités prêtes sont minoritaires.
Donc se dénuder en Espagne n’est pas si simple que ça, il faut probablement se balader au moins en petit groupe, et détenir un texte. En Agnleterre même chanson, mais au vu de ce “reportage” et des diverses émissions s’y intéressant, les mentalités semblent évoluer vite outre-manche. Est-ce lié à la joie de recevoir les J.O. ? lol
Pour ceux qui ont du mal à suivre ces trois émissions en anglais, en voici un résumé chronologique.
Premier épisode
Le premier épisode s’intéresse au renouveau de ce que les Britanniques appellent le “burlesque”, une forme de striptease à l’ancienne mâtiné de comédie dans laquelle les femmes gardent leur culotte et des cache-tétons (j’ignore s’il existe un mot en français !) ; ce genre de spectacle attire des couples plutôt que des hommes seuls. Les femmes le trouvent plus érotique que la nudité pure et simple et sont sensibles au fait que c’est la stripteaseuse “burlesque” qui impose sa vision des choses dans ce type de spectacle en choisissant jusqu’où elle veut aller, contrairement à ce qui se passe dans les salles de striptease où leur seul but est de satisfaire les envies des clients.
Le sujet suivant est ce que les Britanniques appellent “les filles de la page 3”, en référence aux beautés qui posent les seins nus depuis des dizaines d’années en page 3 du quotidien bas de gamme The Sun, qui tire quotidiennement à 3 millions d’exemplaires. Les seins nus ne choquent plus personne et, pour avoir leur photo en une de la presse à scandale, les starlettes et autres aspirantes “people” sont obligées aujourd’hui d’aller plus loin et de se laisser photographier dans des situations où leurs robes ultra courtes et leur absence de sous-vêtements permet aux paparazi des prises de vue que le commentateur qualifie de “gynécologiques.”
L’émission continue avec l’interview d’une “cam girl”, qui pose nue devant sa webcam pour de l’argent. Jeune mère célibataire, elle se félicite de gagner son argent rapidement et facilement et se considère privilégiée par rapport aux femmes qui travaillent toute la journée dans un bureau. Ce spectacle donne au client masculin le pouvoir sur la femme, puisque c’est lui dit ce qu’il veut la voir faire à l’écran ; néanmoins, la “cam girl” interviewée refuse de se considérer comme exploitée et insiste pour dire que c’est plutôt elle qui exploite les clients, vu l’argent qu’elle gagne.
Ensuite, une courte rencontre avec des serveurs masculins qui peuvent être embauchés pour servir nus à une réception, et qui expliquent que c’est quand ils travaillent chez des particuliers qu’ils se sentent le plus à l’aise parce que les gens se laissent moins aller que quand ils sont hors de chez eux.
Après un bref survol de l’utilisation de la nudité dans les manifestations, avec l’interview d’une femme qui a participé nue à une manifestation contre la guerre en Irak, et celui d’une responsable de Peta qui explique que pour retenir l’attention du public et aider une cause, rien ne vaut la nudité, et surtout la nudité de gens connus. Un avocat explique que la simple nudité en public n’est pas interdite en Angleterre, sauf si elle risque de causer un désordre public ou si quelqu’un se plaint.
Puis nous voyons une manifestations de retraités qui se disent “déshabillés” de leur pension et qui joignent le geste à la parole pour, disent-ils, rendre intéressante une revendication dont ils se rendent compte qu’elle n’a rien pour passionner les foules : encore un exemple de l’utilisation de la nudité pour attirer l’attention.
L’un des participants à la cyclonue londonienne explique que son but était à l’origine uniquement de protester contre le sort fait aux cyclistes sur les routes, mais qu’il a acquis au cours de ces apparitions nues une assurance qui l’a réconcilié avec son propre corps.
Mark Roberts de Liverpool est un “streaker” quasiment professionnel. Il prétend être apparu nu à plus de 470 événements sportifs, artistiques, politiques ou autres, et dit le faire pour le sentiment de liberté que cela procure, n’hésitant pas à conseiller à tous les téléspectateurs de le faire au moins une fois dans leur vie. Après avoir reconnu avoir été arrêté une vingtaine de fois, il laisse le présentateur ébahi en se déshabillant pour partir nu, chapeau melon sur la tête et attaché-case à la main, comme s’il partait travailler au bureau à la City.
Le premier épisode se termine sur une “flesh mob” organisée dans un bar de Londres. Nic, notaire, est surpris de s’apercevoir que, bien que naturiste, il est un peu choqué de se trouver nu dans cet environnement, en dehors d’un terrain naturiste.
Deuxième épisode
Le deuxième épisode est consacré à la nudité dans l’art. L’art excuse la nudité, et le seul fait qu’un tableau ou une photo se trouve dans une galerie d’art ou dans un musée en fait une oeuvre d’art : des gens qui détourneraient la tête d’une personne nue peuvent admirer longuement et en toute bonne conscience le nu peint ou statufié.
Pour essayer de voir où le public place la frontière entre l’artistique et l’obscène, le présentateur fait visiter une galerie de reproductions de tableaux de nus à différentes personnes. Un premier portrait de la Renaissance allemande est unanimement décrit comme artistique, alors que London Transport a interdit l’année dernière une affiche le représentant, mais les avis sont plus partagés sur les autres oeuvres, comme “l’origine du monde” de Courbet. Un critique d’art fait remarquer que la vue des organes sexuels féminins reproduits par l’art est mieux acceptée que celle des organes sexuels masculins.
Un photographe de mode explique que la nudité dans la photographie de mode peut être utilisée de façon complexe : elle peut être utilisée, par exemple, pour mettre en valeur le seul vêtement que porte le modèle, comme le montre la photo d’un modèle nu portant un sac main, qui est censée faire se concentrer l’attention plus longtemps sur la photo, et donc sur le sac, que si le modèle était habillé.
Le théâtre utilise également la nudité, comme la pièce “Calendar Girls”, jouée actuellement à Londres. Lynda, actrice qui joue dans la pièce, explique pourquoi elle a accepté de jouer nue dans cette pièce, alors qu’elle ne l’aurait pas fait si la nudité avait eu des connotations sexuelles.
Le documentaire traite ensuite de Spencer Tunick et présente des critiques d’art qui sont critiques de ce qu’il fait : “Ce n’est pas de l’art, ce n’est pas intelligent, ce n’est même pas choquant, c’est juste une occasion de s’amuser.”
Les naturistes du “quatrième piédestal” ont ensuite droit à une apparition. (voir https://www.vivrenu.com/ (ancien lien vivrenu article.php ?sid=955&mode=thread&order=1&thold=1 ) Kiran Mahay, qui est montée nue sur le piédestal sous le nom de Lady Godiva défend l’idée de l’importance de la nudité dans notre équilibre psychologique et social, message qu’elle avait déjà diffusé depuis le piédestal. Eric Page explique que c’était pour lui une occasion unique de se mettre nu en public, alors que la nudité masculine est normalement confinée à la pornographie ou à l’art. Naomi MacDonald est une stripteaseuse professionnelle qui a fait son numéro sur le piédestal, sous l’oeil protecteur des policiers qu’on entend lui dire “Ne dépassez pas les bornes, et vous allez bien vous amuser. Vous avez juste le soleil qu’il faut pour ça.” Pour Brian Sewell, critique d’art, se mettre nu sur le piédestal dénote une culture avancée : après tout, sur un piédestal, que met-on d’autre que des statues, c’est à dire des nus ?
Le narrateur passe ensuite aux modèles nus qui posent dans les écoles d’art ; l’une d’entre elle explique qu’elle fait ce métier pour s’approcher du milieu des arts, et une dessinatrice apprécie que ces modèles montrent comme le nu est naturel. La plantureuse Sue Tilley est célèbre pour avoir posé pour le peintre Lucian Freud pour un nu qui a changé de main l’année dernière pour trente millions de dollars (environ vingt millions d’euros) ; elle déclare dans un éclat de rire trouver injuste d’être devenue si célèbre alors que tout ce qu’elle a fait, dit-elle, a été de “rester allongée et de se gaver de nourriture.”
Le présentateur discute ensuite avec David Ginola, footballeur français qui a fait carrière en Angleterre, pendant qu’il pose nu pour un peintre, “pour l’art” dit-il. Il explique que, de toute façon, quand il vit chez lui dans le Midi de la France, il est nu la plupart du temps, et que son portrait nu sera exposé dans le salon de sa maison de Saint-Tropez.
Inspiré par Ginola, le présentateur décide de poser nu à son tour pour une peintre pour examiner quelles seront ses réactions ; il se retrouve surpris de se sentir tout à fait bien, nu dans le studio, et de s’apercevoir qu’il n’y a finalement rien de plus naturel que la nudité.
Troisième épisode
Le troisième épisode, intitulé “Naughty” (notion difficile à traduire précisément ; c’est coquin, un peu grivois, dans le but de choquer, mais pas méchamment, un peu comme Benny Hill…) , commence par opposer deux groupes de pays : d’une côté les USA avec la chaîne de télévision ClothesFree TV et la France avec ses supérettes où l’on peut faire ses courses nues en milieu naturiste, opposées à la Grande-Bretagne où Steve Gough a été arrêté pour avoir voulu vivre nu. Et pourtant, nous dit le commentaire, nombreux sont les Britanniques qui aiment ou aimeraient se mettre nus.
Pour Kevin O’Sullivan, critique TV dans un grand hebdomadaire, les Britanniques sont les plus immatures des peuples en ce qui concerne l’attitude envers la nudité. Et pourtant, les Anglais sont nombreux à pratiquer le nudisme à l’étranger, et de nombreuses célébrités britanniques ne cachent pas qu’elles passent leurs vacances nues.
Ceux qui n’osent pas se mettre nus devraient cesser de penser à ce à quoi ils ressembleraient nus et se concentrer plutôt sur ce qu’ils ressentiraient nus. Quand on se trouve par exemple être la seule personne habillée sur une plage allemande, on se demande ce qu’on est en train de rater ; et si on se déshabille alors, on s’aperçoit qu’on se sent très bien nu, et on en comprend l’intérêt.
Les statistiques de British Naturism, la fédération naturiste, indiquent que 1,2 millions de Britanniques aiment se mettre nus quand ils en ont l’occasion ; un membre du bureau de BN encourage les Anglais à réfléchir au fait que cela signifie qu’ils ont tous quelqu’un dans leur entourage qui est naturiste, peut-être leur voisin, peut-être leur médecin.
Le présentateur s’est fait inviter par le club naturiste le plus ancien des îles britanniques, Five Acres. Les idées habituelles sont avancées, la crainte d’avoir une érection, le vieillissement des clubs, la nudité qui estompe les différences sociales, le plaisir d’être nu en plein air, la difficulté pour un homme seul à devenir membre d’un club. Le verdict du présentateur (qui ne s’est déshabillé à aucun moment pendant sa présence sur le terrain du club) : le naturisme de club est sympathique, mais dépassé, un vestige du passé enfermé sur lui-même qui ne correspond plus au monde d’aujourd’hui.
Où trouver les jeunes naturistes ? Dans Skinbook, une sorte de Facebook naturiste. Sur le forum de ce site, des jeunes organisent des baignades nues dans la nature, des “wild swims”, en des lieux peu fréquentés qu’ils annoncent au dernier moment ; refusant toute forme d’embrigadement, ces jeunes refusent de s’appeler nudistes ou naturistes : ils se décrivent comme “clothes free” (sans vêtements). Mis au défit par les jeunes qu’il a accompagnés, le présentateur refuse cependant de se déshabiller avant d’être dans l’eau, malgré son admiration pour leur enthousiasme.
Le présentateur continue en proposant d’organiser une “Nude Pride” à Londres pour célébrer la nudité du corps humain. Il lance sa campagne, ,d’abord à la radio, puis sur internet, et enfin dans la rue avec un mégaphone.
Il oppose alors l’attitude britannique envers la nudité à celle de la France et des États-Unis. Le représentant de BN rappelle que la nudité sur une plage en Angleterre n’est pas en soi interdite : c’est l’intention de choquer qui la rend contraire à la loi. Le programme montre un couple de promeneurs sur une plage qui demandent à des nudistes de se rhabiller ; leur principal argument est que leur présence attire des voyeurs.
Steven Gough, le “randonneur nu”, a payé le prix de la perception que les Britanniques ont de la nudité. Alors qu’il tentait de parcourir la Grande-Bretagne dans toute sa longueur, il a été arrêté par la police écossaise. (voir, entre autres, https://www.vivrenu.com/ (ancien lien vivrenu article.php ?sid=906 )
Le programme s’attarde ensuite sur Ian et Barbara, les “jardiniers nus” d’Abbey House Gardens. (voir https://www.vivrenu.com/ (ancien lien vivrenu article.php ?sid=918 ) Un visiteur regrette de ne pas pouvoir cultiver son propre jardin dans cette même tenue. Le commentateur en tire la conclusion que la nudité est totalement acceptable et acceptée quand le contexte exclue totalement qu’elle soit menaçante.
La “Nude Pride” a enfin lieu, sous la forme d’une croisière sur la Tamise en plein Londres réunissant plusieurs dizaines de participants sur un bateau-mouche londonien sous les applaudissements des spectateurs. D’une façon intéressante, plusieurs des participants ne s’étaient jamais mis nus en public avant cette croisière.
La conclusion du présentateur : il choisit de rester “prude”, pour reprendre son mot, tout en admirant ces nudistes fiers de l’être.
merci à jacques69 pour le résumé très intéressant en français… 😉
bravo à la grande bretagne :=!
dommage les 3 vidéos annoncés,ne sont pas disponibles :#
j’espère que le problàme sera corrigé merci
Vas-y, en Espagne, tu verras que la situation est très différente de la France.
On peut se faire arrêter en se baladant nu en ville (même si on obtient gain de cause), mais dans les sentiers, je l’ai fait à Lanzarote, et je l’ai fait (deux séjours), en Andalousie: aucun problème! (J’ai d’ailleurs croisé d’autres gens nus).
De même, sur les plages, même sur une plage textile, on peut se mettre nu sans ennuis. On voit parfois des plages très peuplées, avec par exemple 90% de gens en maillot, et ça et là quelques gens nus, hommes comme femme. Chose qu’on ne voit pas en France: le “mixte”, c’est en général sur des plages isolées, mais dans les plages fréquentées et surveillées, se dénuder c’est la certitude de se faire au moins conspuer, et probablement arrêter.
De même, beaucoup d’immeubles ont une piscine (souvent les immeubles ont une forme de quadrilatère avec la piscine au centre, dans le patio, comme l’atrium des romains. Et il est loisible de s’y baigner nu.
Il peut rester des grognons, mais rappelons-nous que le maillot deux pièces était interdit sous Franco, comme il était interdit de marcher dans la rue en se donnant la main ou interdit de s’embrasser en public.
Ce n’est pas si loin tout ça, Franco est mort il y a 35 ans.
Que de chemin parcouru!
PhilE, malgré que je ne sois pas allé en Espagne, les mentalités n’ont pas évolué, et si on se ballade nu on se fait arrêté par les flics et on perd du temps à s’expliquer jusqu’à obtenir gain de cause, mais la perte de temps sur place est énorme…
Pire, on peut être insulté ou agressé par les plus réfractaires.
Je n’ai pas vu une seul vidéo ou un retour d’expérience sans qu’il y ait eu de couacs sans grave incidence. Les mentalités prêtes sont minoritaires.
Donc se dénuder en Espagne n’est pas si simple que ça, il faut probablement se balader au moins en petit groupe, et détenir un texte. En Angleterre même chanson, mais au vu de ce “reportage” et des diverses émissions s’y intéressant, les mentalités semblent évoluer vite outre-manche. Est-ce lié à la joie de recevoir les J.O. ? lol
Si les liens des videos sont dans l’article à la fin de chaque séries de photos par épisode et on peut y accéder directement en rubrique dowload (il faut simplement etre membre inscrit)
Je vais en inserer une version lisible depuis le site
Dans la rubrique Download, l’épisode 1 et 3 sont les mêmes.
Si tu les a pris dans les 1er il se peut qu’il y ait eu des erreurs
Tu dois avoir les données suivantes
naked_britain_01.avi 183 573 246 21/11/2009
naked_britain_02.avi 196 921 344 21/11/2009
naked_britain_03.avi 196 878 336 21/11/2009
sinon reprends le manquant
bonjour,
Vive le changement…. L’espoir revient… Bravo!
Vive les anglais ! Une fois de plus pourquoi les américains ont une chaîne dédiée au naturisme (free clothes TV), les britanniques une émissions TV, quand la France (pays des droits de l’homme et 1ère destination naturiste) réprimande et interdit les cyclonues ? A quand cela en France !!