Les habitants de San Francisco ont manifesté dans le plus simple appareil ce weekend
afin de protester contre une loi qui les priverait de leur droit à la nudité
dans les rues de la ville.
Pour le moment, se promener nu dans San Francisco n’est pas un délit. La loi ne
les empêcherait cependant pas de le faire, mais elle les obligerait à se
rhabiller avant d’entrer dans un restaurant et à utiliser une serviette pour
s’assoir sur les bancs publiques.
Les nudistes se réunissent généralement en masse à l’occasion du Folsom Street
Fair, mais cette année, ils étaient encore plus nombreux à défiler nus afin de
protester contre cette loi.
Certains nudistes se disaient par ailleurs insultés que quelqu’un puisse penser
qu’ils n’auraient pas suffisamment de bonnes manières pour ne pas utiliser une
serviette lorsqu’ils posent leurs fessiers sur les bancs publiques, sans parler
du manque d’hygiène des bancs publiques eux-mêmes. Nudistes, mais pas
inconscients !
Sources
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Groupe Facebook de l’événement
On en apprend tous les jours, j’ignorait que cette ville autorisait le naturisme. Ils sont bizarre ces américains, on a de tout et son opposé.
tiens, que des mecs sur les photos !
Oué… dans l’idée générale… ça semble louable… MAIS attention que le site dont il est question sur certaines photos c-à-d buckNakedInPublic.com (traduisez par +/- “jeune mec/gazelle/dandy nu en public”), n’est (comme vous le supputez déjà) absolument pas un site naturiste. C’est clairement un site gay! 🙁
Je ne suis donc pas sûr que cela plaide notre cause… 🙁
Texte intéressant de l’AFP sur cette actualité :
Les nudistes de San Francisco vont devoir surveiller leurs arrières
De Hermione GEE (AFP)
SAN FRANCISCO — En cette belle journée de septembre, Woody Miller a choisi la tenue d’Adam pour se promener dans les rues du Castro, le quartier gay de San Francisco: mais le “nudisme citadin”, jusqu’ici accepté avec bienveillance, fait aujourd’hui grincer les dents des élus locaux.
Woody, 55 ans, ne passe pas inaperçu: grand, avec une longue barbe grise et un piercing dans le nez, il n’a pour seuls vêtements et accessoires qu’une paire de baskets, une casquette de baseball et une montre.
“Je sors nu quand il fait beau car j’aime la sensation du soleil et de l’air sur ma peau”, explique le quinquagénaire. A San Francisco, où la température est pourtant souvent fraîche, les adeptes du nudisme, connus sous le nom de “Naked Guys” (“les mecs nus”), sont toujours plus nombreux.
“Il n’y a rien d’obscène dans le corps humain. Croire le contraire vient de l’éducation. C’est une forme de préjugé”, juge Woody Miller.
Coeur battant des mouvements pour les droits des homosexuels dans les années 60 et 70, le Castro — où les sex-shops voisinent avec les cafés et restaurants branchés — reste un bastion progressiste.
Mais même le Castro a ses limites, considère Scott Wiener, nouvel élu démocrate du quartier –où il habite depuis 14 ans– au conseil municipal.
M. Wiener veut faire adopter un texte qui obligerait les nudistes à couvrir les bancs et fauteuils publics avant de s’asseoir et à s’habiller pour entrer dans les restaurants. Les amendes iraient de 100 à plus de 1.000 dollars, assorties de prison pour les récidivistes.
“Ces dernières années, c’est devenu plus insupportable et provocant”, affirme M. Wiener. “Ils traînent, occupent plein de sièges et s’assoient sans rien couvrir. Ce n’est pas propre”, dénonce-t-il.
Mais M. Miller ne voit pas l’intérêt de la proposition de l’élu. “Couvrir le siège avant de s’asseoir ? Cela va de soi, on n’a pas besoin de légiférer pour ça. C’est écrit dans le +livret du nudiste+: on ne va nulle part sans sa serviette”, dit-il.
La loi californienne interdit d’exhiber ses parties génitales “dans un but lubrique”. L’usage à San Francisco veut qu’on ne considère pas le nudisme comme lubrique et la police n’arrête pas les citoyens en tenue d’Eve ou d’Adam.
L’écrivain et entrepreneur George Davis, 65 ans, nudiste militant, partage l’avis de Woddy Miller. “C’est une peur irrationnelle”, déclare-t-il, avec pour tout accoutrement un chapeau, des lunettes de soleil et un téléphone portable attaché à la taille. “Vous devriez être plus inquiet que je tousse devant vous que de vous asseoir à ma place”, dit-il.
Une trentaine de nudistes se sont réunis samedi à Castro, sous le mot d’ordre “Nude not lewd” (nu mais pas obscène), un rassemblement qui était prévu avant l’initiative de Scott Wiener.
Le texte de l’élu démocrate interdirait également aux restaurants de servir des nudistes. Une disposition inutile, selon Michael England, serveur à l’Orphan Andy’s, un restaurant du Castro ouvert 24H/24.
Orphan Andy’s a déjà un règlement vestimentaire, comme beaucoup de restaurants aux Etats-Unis, qui oblige ses clients à porter une chemise et des chaussures — “et un pantalon aussi, je suppose”, déclare M. England.
James Viggiano, 57 ans, un habitant de San Francisco qui se rend souvent au Castro, a déjà remarqué des nudistes dans les restaurants qu’il fréquente. Et il n’apprécie pas trop.
“Je ne pense pas que ce soit très sain. Je trouve ça choquant, il y a des enfants qui vivent dans le quartier, il y a des touristes, et tout à coup, on devient une colonie de nudistes”, dit-il.
Mais ses craintes ne sont pas partagées par Dan Glazer, propriétaire de la boulangerie Hot Cookie, qui pense que les “Naked Guys” constituent à eux seuls une attraction touristique.
“A mon avis, c’est bon pour le commerce”, dit-il. “Chez Hot Cookie, on n’a aucun problème avec les +Naked Guys+. On vend des cookies en forme de pénis”.
Les USA sont un Etat fédéral, où les modes de vie sont très unifiés, partout les mêmes autoroutes, les mêmes magasins qui ont exactement les mêmes produits, les mêmes maisons avec les mêmes meubles, les mêmes fenêtres, au point qu’il est absolument impossible de savoir où l’on est quand on voit une photo de ville ou de village (en fait, il n’y a pas de village, mais des habitations isolées au croisement des axes routiers).
Rien à voir avec l’Europe, où non seulement une ville espagnole n’est pas une ville allemande, mais aussi où un village ou une ville auvergnat ne ressemble pas du tout à un village ou une ville du Languedoc juste au sud ou du Limousin juste à l’ouest. Sans parler que dans le même immeuble, il n’y a pas deux salles de bain identiques.
Donc, les Etats-Unis sont un pays standardisé.
En revanche, au niveau des lois et des mentalités, entre San Francisco et le Kansas, il y a autant de différences qu’entre la Pologne et les Pays-Bas.
Et même d’un comté à un autre du même Etat, les orientations politiques, les mentalités, les moeurs, peuvent être très très différentes.
La population est mobile, beaucoup plus qu’en Europe, et les gens vont bien sûr là où ils peuvent étudier (selon les universités où ils ont été admis), là où ils peuvent travailler. Mais quand ils décident de chercher dans tel ou tel coin, d’accepter un poste à tel ou tel endroit, ils savent où ils vont mettre les pieds. S’ils sont adeptes du port d’armes, ils vont aller dans l’Arizona (où même les démocrates défendent mordicus le droit d’être armé, y compris au lycée ou à l’église), et non dans le Vermont. S’ils veulent qu’il n’y ait pas d’éducation sexuelle à l’école, ils vont aller dans le sud-Dakota et non en Californie.
Les nudistes ont utilisé un argument qui porte à San Francisco (et pourrait tomber complètement à plat ailleurs): “si vous ne voulez pas voir des gens nus, n’allez pas à San Francisco, car ici on accepte tout, même, voire surtout, quand on n’est pas d’accord”.
Donc, gardons-nous des généralisations au sujet des Etats-Unis.
tiens, que des mecs sur les photos !
Idem !
Précisons que l’événement naturiste urbain à San Francisco s’est produit dans le quartier gay de Castro Street. Le site gay e-llico.com publie également la même photo (celle du début) en relatant l’événement. C’est une tolérance qui date de plusieurs années, peut-être même de l’époque de la sortie du placard des gays et lesbiennes (fin des années 60), mais je ne suis pas sûr qu’il en va de même ailleurs dans la ville.
Je tiens à préciser, notamment à l’intention de “viny”, qui nous précise que, “attention”, le site qui relate l’événement est un site gay, que son “attention” est un mot de trop. On peut être gay (je le suis, comme ça les présentations sont faites) et naturiste et savoir se comporter correctement en public.