19 avril 2024

Chronique d’une Naissance

Dès 1927, les Naturistes de Provence ont non seulement réalisé un des tout premiers centres naturistes français près d’Aix-en-Provence mais ont très vite pratiqué le naturisme en liberté profitant de sites naturels exceptionnels comme le massif des calanques ou les îles du Frioul.

CHRONIQUE D’UNE NAISSANCE
Les randonueurs qui parcourent de nos jours le massif de la Sainte Victoire à Aix-en-Provence ne se doutent peut-être pas que c’est au flanc de la mythique montagne de Cézanne qu’a été créé le tout premier centre naturiste provençal il y a plus de 80 ans.

La toute nouvelle Association Naturiste Phocéenne conduite par Bruno Saurez qui regroupe les naturistes de Marseille et de sa région s’inscrit dans une dynamique de renouveau du naturisme local, pratique particulièrement ancienne comme nous le révèle l’exploitation d’archives naturistes qui nous permettent de la faire remonter aux premières années du XXème siècle.

Après plusieurs initiatives isolées, le premier véritable regroupement naturiste provençal eut lieu dans le cadre des sections régionales des ligues Vivre créées sous l’impulsion de Marcel Kienné de Mongeot. La toute première mention des Naturistes de Provence se trouve en effet dans le n°23 du 15 janvier 1928 de la revue Vivre Intégralement fondée par Kienné de Mongeot 2 ans plus tôt. Il s’agit du compte rendu de la réunion qui a eu lieu le dimanche 18 décembre 1927 à Aix en Provence au Val des Pins, le nouveau Centre régional de la Ligue Vivre, un des tout premiers à voir le jour en province, avec Lyon et Strasbourg.

Comme le rapporte le journal, à cette première réunion étaient présents une trentaine de ligueurs, abonnés de Vivre et sympathisants, de Marseille et d’Aix.

“Après lecture du programme de la ligue Vivre tel qu’il a été publié dans la revue du 15 novembre, sous la signature du docteur Viard, Mme et M. Meunier ont très aimablement mis à la disposition des ligueurs et sympathisants leur propriété du Val des Pins, pour tâcher d’y fonder un Centre Régional, où l’on pourrait trouver les moyens matériels et moraux de s’instruire dans le naturisme et de le mettre en pratique : bibliothèque, installations pour l’héliothérapie, la culture physique, l’hydrothérapie, etc… et, à l’occasion, conférenciers de Paris.

Un échange de vues eut alors lieu, à la suite duquel furent prises à l’unanimité les deux résolutions que voici :

1° Former immédiatement le noyau initiateur de ce centre régional (ce noyau composé de douze personnes, entre ligueurs, abonnés de Vivre et sympathisants, comprend cinq dames ou demoiselles, des professeurs de l’Université, des employés, dessinateurs, étudiants, etc…

2° Adresser à toutes les personnes touchées par la première convocation le petit questionnaire que vous trouverez ci-dessous, et auquel nous vous prions de vouloir bien répondre dès que possible.
Prière d’adresser les réponses à M. le Secrétaire régional de Vivre,
Val des Pins, Petit Chemin du Tholonet, Aix-en-Provence.
– 1°Désirez-vous que nous vous tenions toujours au courant de ce qui se fera au Centre régional d’Aix ?
– 2°Convaincus que le but poursuivi par la Ligue « Vivre » est véritablement utile pour le bien de l’individu et de la société, seriez-vous désireux d’adhérer au Groupement régional en formation?
– 3° La prochaine réunion devant avoir lieu le dimanche 29 janvier prochain, seriez-vous assez aimable pour nous dire :
a)Si la date vous convient (1) ;
b)Quelles seraient vos idées, quels seraient vos désirs, en ce qui concerne les réalisations immédiatement possibles ?
(1)10 ligueurs voyageant ensemble bénéficient du 50%”

Le programme qui a été lu ce jour-là aux sympathisants venait de paraître dans le n°21 du 15 novembre 1927 de la Revue Vivre Intégralement et était le compte-rendu d’une conférence donnée par le Docteur M. Viard.  

Sous le titre « La Ligue de Régénérescence Physique et Mentale », M. Viard présentait la genèse de la ligue, ses moyens d’action ainsi ce que chaque ligueur devrait faire.
« Au mois de mars 1926, M. de Mongeot créait avec quelques collaborateurs, la revue mensuelle illustrée Vivre qui eut, dès le début, un très grand succès. Ce succès a dépassé toutes les espérances puisque, depuis quelques mois déjà, son tirage a dû être doublé. Les articles publiés dans Vivre rappellent, à chaque instant, les grandes lois qui président au développement intégral de l’être humain. Ils provoquent une si volumineuse correspondance et des suggestions si variées, si intéressantes et si pressantes qu’il nous a paru indispensable de fonder une Ligue où les membres pourront devenir les interprètes de nos idées dans tous les milieux sociaux.

C’est qu’en effet un effort collectif est toujours considérablement plus efficace que de multiples efforts isolés. Ainsi groupés, nous aurons plus de force, plus de puissance et nous serons infiniment plus utiles à nos semblables.

Par quels moyens ? En nous abstenant de tous discours inutiles et en marchant résolument dans la voie où nous nous sommes engagés. Il est indispensable, toutefois, d’enseigner à ceux qui ne les connaissent déjà, les grands principes d’une vie saine, active et féconde, non seulement pour chaque individu mais aussi pour la société tout entière.

Nous ne nous contentons pas de dire à nos adeptes : il faut évoluer, il faut vivre selon les lois de la nature, il faut savoir penser, il faut être maître de soi ! Nous enseignons comment on arrive à ces résultats. Convaincus que le progrès social dépend des efforts et de l’évolution de chaque individu, nous restons ainsi en dehors de toute doctrine politique, religieuse ou philosophique.

Cette attitude nous permettra de rendre service à tous nos semblables, quelles que soient leurs convictions. Notre but est de mettre nos méthodes à la portée du riche comme du pauvre, de l’intellectuel comme de l’illettré, du travailleur cérébral comme du travailleur manuel, pour peu qu’ils nous aident : « Aide-toi, le ciel t’aidera ! »

 De cette façon, nos moyens d’action peuvent devenir extrêmement puissants. Moralement, nous sommes soutenus par l’élite de la Société : médecins, lettrés, scientifiques, philosophes, philanthropes ; il suffit pour s’en convaincre de jeter un coup d’oeil sur la liste des membres du Comité d’Action et sur la liste des membres d’honneur.

Le succès remporté à paris nous a permis d’espérer le même succès en province. De toute part, en effet, surgissent des bonnes volontés que notre devoir est d’utiliser. De sorte que, par la force même des choses, nous avons été entraînés dans une action considérablement plus étendue. »
Dès lors, les publications mensuelles de Vivre relateront très régulièrement les activités du groupe provençal dont le nombre d’adhérents ne cessera de croître au fil des ans.


« A la réunion du 22 janvier 1928 étaient présents une quinzaine de ligueurs ou abonnés de Vivre et sympathisants, tous décidés à faire quelque chose. Après une partie amusante au médecine-ball, compliquée par une déclivité prononcée, lecture fut donnée de quelques-unes des réponses les plus intéressantes au questionnaire envoyé après la réunion de décembre. Il résulte de ces lettres qu’un petit noyau est fermement résolu à appliquer aussi pleinement que possible les idées de Vivre, une serre désaffectée et merveilleusement situé servira de vestiaire avant et après les séances d’hélioculture, et le bassin-réservoir pourrait, sans trop de travaux, être utilisé comme piscine. La prochaine réunion est fixée au dimanche 26 février ; une causerie y sera faite sur la cuisine végétarienne et une leçon de démonstration de culture physique y sera donnée. »

« A la réunion du dimanche 26 février, une quinzaine étaient présents. Un déjeuner végétarien réunit d’abord, assis à la turque en plein air, ceux qui étaient arrivés dans la matinée. Puis eut lieu sur la terrasse ensoleillée, une vive partie de medecine-ball slip. A la réunion elle-même, adoption à l’unanimité de plusieurs propositions intéressantes (bibliothèque, camping, jardinage) et notamment celle du « solarium » pour hélioculture et jeux de plein-air : basket-ball, volley-ball et croquet à installer sur l’esplanade devant la villa.

On exécutera divers travaux de gazonnage, clôture, camouflage, au fur et à mesure de l’arrivée des ressources. Les habitués ont consenti très volontiers dans ce but à verser une cotisation individuelle de 5 francs par mois. Deux ligueurs de bonne volonté ont déjà mis la première main à l’aménagement de la piscine. En fin de séance, M. H. G. de Marseille a donné une démonstration pleine de force et de souplesse, de la première série d’exercices de la méthode de M. K. de Mongeot.

La prochaine réunion est fixée au 25 mars. Le jour du mardi-gras la filiale a eu l’honneur et le plaisir de recevoir la visite de Mme et M. Bezou du Comité directeur de Paris. » Le Comité directeur de la Ligue engage les ligueurs et les sympathisants qui le pourraient à aller passer les vacances à Aix où ils pourront être reçus au siège de la filiale et pris en pension à des prix extrêmement bas. Les ligueurs voyageant ensemble bénéficient d’une réduction sur les tarifs de chemins de fer.

« Malgré le temps, qui fut toute la matinée d’humeur fort chagrine et malgré la contretemps des élections, une douzaine de personnes assistaient à notre réunion du 29 avril. Un jeune éducateur physique nous dit, dans une causerie familière, comment le lieutenant de vaisseau Hébert avait été amené à concevoir son plan de Méthode Naturelle et comment on la mettait en pratique dans les centres d’Education physique. Une fort intéressante application suivit dans le joli cadre de la propriété, et se termina le temps se fâche rarement en plein en Provence) par l’inauguration du bassin de natation. La prochaine réunion est fixée au dimanche 20 mai.

Le jour dit, une vingtaine de ligueurs étaient présents. Après une causerie du Dr Buttner sur « les microbes et la vie », une leçon d’entrainement physique, agrémentée d’exercices amusants et de plongeons dans le bassin de natation a intéressé participants et spectateurs. »

Dans le même numéro du 15 juin 1928, il est précisé :
Les campeurs seront reçus avec leurs tentes au « Val des Pins », Petit chemin du Tholonet, Aix-en-Provence. 

Centre naturiste :
Jolies chambres confortables. Cuisine végétarienne. Solarium.
Bassin de natation. Jeux divers.

C’est dans le n°37 du 15 janvier 1929 qu’apparait le docteur Fenouil, pharmacien marseillais qui par sa persévérance et son dynamisme va peu à peu faire sortir le naturisme de ses murs en organisant au fil des mois des activités naturistes de pleine nature avec pour corollaire le recentrage des activités sur Marseille et l’abandon progressif du Val des Pins pour l’île du Frioul l’année suivante. Mais pour l’instant, en ce début 29 Vivre signalait à ses lecteurs que la section d’Aix-en-Provence était donc maintenant présidée par le docteur Fenouil et dirigée par M. et Mme Meunier qui possédaient tous deux une grande expérience des pratiques naturistes.

Ce centre est favorisé, précisait la revue. « Situé dans un des plus beaux pays de France, auprès d’une vieille cité pleine de ressources pour les intellectuels et les curieux du passé ; jouissant d’un climat idéal, le Val des Pins -c’est le joli nom mérité de notre filiale- possède une propriété confortable tenue avec une propreté méticuleuse toute naturiste. Le bois de sapins, la piscine, le petit stade de gymnastique et l’admirable ciel bleu du pays de Mistral en font un endroit paradisiaque où il est doux de vivre pour les amoureux de la Nature, du Soleil, de la Joie, en un mot : de la vie intégrale.

Ajoutons qu’au Val des Pins, la synthèse naturiste est mise en pratique intégralement pour le bonheur des ligueurs provençaux. Bientôt un de nos dirigeants s’y rendra afin d’organiser la propagande dans toute la région. De plus, nous réunirons les ligueurs et les ligueuses parisiens qui désireraient aller y passer les vacances de Pâques. »

Puis, dans le n°45 du 15 mai 1929 :
A Aix-en-Provence, grâce au climat si favorable, ce centre est appelé à une grande extension ; c’est ce que nous affirme le docteur Fenouil, qui en est le président.

Et, dans le n°49 du 15 juillet 1929 :
Sous la conduite d’un ligueur de Nimes, des naturistes marseillais ont parcouru dimanche 16 juin des régions parfaitement désertiques dans les environs de Marseille. Pour tous les renseignements, s’adresser au docteur Fenouil qui reçoit les naturistes tous les jours de 17 à 19 heures au 94 de la rue de la République à Marseille. Le 23 juin, les naturistes se sont réunis au Val des Pins à Aix-en-Provence et ont pratiqué 6 à 7 heures de nu intégral sous un soleil radieux en jouant à divers jeux de ballon. Tous les ligueurs et les sympathisants de la région sont invités à venir visiter le Val des Pins. Les sympathisants devront être munis d’une autorisation du docteur Fenouil. 

Dans le n°53 du 15 septembre 1929 :
Une piscine publique est en construction à Marseille, sous la direction du Comité « Sport et Hygiène ». Les directeurs de cet établissement ont déjà promis au Dr Fenouil, président de notre groupe Aix-Marseille que chaque semaine, quelques heures seront exclusivement réservées aux naturistes. Nous signalons que cet établissement sera en tous points complet (piscine couverte, salle de sports, terrasse sablée pour héliose, mécanothérapie, ultra-violet, salle de conférences).

Nos amis marseillais auront ainsi un lieu de réunion excellent, ce qui ne manquera pas d’étendre davantage notre mouvement sous le ciel si clément de la Provence. Une grande excursion, organisée par le Dr Fenouil aura lieu le 22 septembre. Tous les ligueurs de Marseille et des environs sont invités à prendre part à cette manifestation naturiste qui comprendra de la marche, des jeux de ballon, des bains de soleil et de mer.

Pour participer à cette sortie les ligueurs et les membres de sociétés naturistes ainsi que les sympathisants sont priés de vouloir bien s’entendre avec le Dr Fenouil qui reçoit tous les jours à sa pharmacie de 17 à 19 heures, 94 rue de la République.

Dans le n°54 du premier octobre 1929 :
La grande excursion du 22 septembre, organisée par les ligueurs de Marseille a été particulièrement intéressante. A nos amis marseillais s’étaient joints des sympathisants et des membres de sociétés naturistes étrangères, constituant ainsi un groupe important qui sous la conduite du Docteur Fenouil quitta Marseille à 7 heures du matin. Le programme de la journée se déroula comme il était prévu, comportant bains de mer, marche, jeu de ballon, bains de soleil.

 

Dans des sites sauvages et solitaires les naturistes marseillais purent pratiquer du nu intégral pendant huit à dix heures de suite sans interruption. Des sorties semblables auront lieu par petits groupes hebdomadaires et une grande réunion-excursion est prévue pour le 27 octobre.

Un groupe de naturistes marseillais

En 1929, à droite le Docteur Fenouil

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souleou83

nous somme un couple de 32 ans beatrice et 38 ans franck on a decouvert le naturisme aux antilles il y a 2 ans et depuis on reste accros

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XavNancy
22 octobre 2011 11h28

:=! Bravo Bruno et à toutes celles et à tous ceux qui participe à cette dynamique association Phocéenne.

En outre, j’ai trouvé ces infos fort intéressantes, en particulier, au niveau de la volonté de prosélytisme vers l’extérieur affichée et clairement exprimé à l’époque. En effet, en comparaison avec beaucoup de réactions lues ici et là sur le forum Vivrenu, on serait plutôt dans une tendance inverse, à savoir : ne pas choquer, rester dans les centres et les clubs, etc. … sauf exceptions …

Bon continuation de rédaction 😉

Merci

Xav

BrunoSaurez
23 octobre 2011 11h55

Merci Xavier, mais ce n’est pas moi qu’il faut remercier pour ce magnifique article mais Gérard d’Hyères.

Celui grâce auquel, je récupère presque toutes les archives concernant l’ histoire du naturisme de la région Marseillaise.

Cet article me fait découvrir un passé que j’ignorais, formidable découverte ! :=! :=!

Amicalement,
Bruno

Christian13
23 octobre 2011 16h29

Bonjour tt le monde.

A la suite de ce groupe si sympathique de pionniers, une extension de la pratique naturiste a été impulsée par les conférences et publications du Docteur Joseph Poucel, médecin marseillais très aimé, l’un des “pères” du naturisme français.

Après le petit archipel du Frioul, le naturisme de l’agglomération marseillaise et villes voisines s’est centré dès 1929 sur les calanques. Il y était pratiqué partout par petits groupes, excepté à proximité des cabanons.

En ce sens, les sorties naturistes dans la calanque de Port-Pin ne sont nullement une intrusion chez les textiles, mais la réactivation d’une longue pratique antérieure.

La fréquentation naturiste dans les calanques avait subi une forte baisse à partir des années 70, principalement à cause de l’énorme pollution générée par le tout-à l’égout rejetant au coeur du littoral des calanques toute la merde non traitée de près d’un million d’habitants ( “l’anus de Marseille”, disait le grand Alain Bombard).
A cela s’ajoutait la création excessive de parkings rapprochés attirant des cohortes de textiles faibles marcheurs (plus on est proche des parkings, plus importante est l’intolérance à l’égard des naturistes), et le développement d’une navigation de plaisance souvent de bas niveau sportif et comportemental.

Cependant le naturisme n’avait jamais complètement disparu, ceux qui n’avaient pas abandonné se rabattaient sur la petite calanque des Pierres Tombées, à peu près épargnée par la pollution les jours de brise d’Est.

Maintenant qu’existe une station d’épuration, incomplète mais cantonnant la pollution à une zone beaucoup plus restreinte, le naturisme peut reprendre sa place.

BrunoSaurez
23 octobre 2011 16h45

Xavier : “En effet, en comparaison avec beaucoup de réactions lues ici et là sur le forum Vivrenu, on serait plutôt dans une tendance inverse, à savoir : ne pas choquer, rester dans les centres et les clubs, etc. … sauf exceptions … ”

Exactement Xavier, la majorité des naturistes d’aujourd’hui sont trop frileux. Il y a de multiples exemples qui démontrent que les naturistes du début du XX° siècles étaient de fervents militants. En cela aussi c’étaient de véritables pionniers !

Mais c’était une autre époque et les paramètres aujourd’hui sont différents, les modes de vie aussi.
Ceci dit, pour moi, je pense qu’il est plus facile aujourd’hui d’être militants naturistes que dans les années 30…. 😉 Alors, pourquoi ne sommes nous pas plus nombreux ?

Amicalement,
Bruno

jfreeman
23 octobre 2011 20h28
Citation : BrunoSaurez Ceci dit, pour moi, je pense qu’il est plus facile aujourd’hui d’être militants naturistes que dans les années 30….
😉 Alors, pourquoi ne sommes nous pas plus nombreux ?
Amicalement,
Bruno

:# Ca reste une énigme ?

– L’argumentation professionnelle est souvent évoquée.
Et pourtant, personne n’a encore perdu son travail du simple fait de son militantisme naturiste.
– L’argumentation en relation avec législation est aussi évoquée.
Et pourtant, personne n’a encore été condamné dans le cadre de son militantisme naturiste (en groupe).

Ces milliers d’années de nudité honteuse ont visiblement laissées des traces tenaces dans les esprits.

XavNancy
25 octobre 2011 11h07
Citation : BrunoSaurez Ceci dit, pour moi, je pense qu’il est plus facile aujourd’hui d’être militants naturistes que dans les années 30….
😉 Alors, pourquoi ne sommes nous pas plus nombreux ?
Amicalement,
Bruno

Pour ma part, je pense que l’évolution de la société actuelle dans le sens d’un individualisme poussé est une des causes possibles : “je cherche mon bonheur à moi et si je l’ai trouvé, pourquoi chercher à en faire profiter les autres, je n’ai pas que ça à faire” …

On peut également le constater dans les difficultés du monde associatif en général pour trouver des bénévoles qui s’investissent.

D’un point de vue professionnel, il y a effectivement une réelle peur.
A ce sujet, je pense que la problématique n’est pas la protection de la vie privée sur Internet par exemple mais plutôt le jugement de telle ou telle activité n’ayant aucun lien avec les compétences professionnelles, par exemple. En clair, est-ce que sortir de la norme majoritaire vous empêche d’être compétent et reconnu dans votre boulot ? … la réponse est trop souvent oui même si vous êtes réellement compétent et reconnu comme tel …
Ah l’imaginaire collectif et le poids de la culture ! … :#

Pour ma part, comment garder pour moi le naturisme ?! … source inépuisable de bien-être et de reconnexion avec dame nature …

Bonne journée à toutes et à tous

Xav

JYL
JYL
26 octobre 2011 21h12

Merci d’avoir publié cet article très intéressant. Il me donne envie de traduire en mots et en actes mon bonheur de vivre nu. Il peut se révéler tout à fait exaltant de se conduire en pionnier : enthousiasme, passage à l’acte dans la bonne humeur et récit pour soi-même et les amis.
Encore merci pour ce transfert d’énergie positive !
Jyl

BrunoSaurez
28 octobre 2011 15h45

Pour continuer sur la lancée du passé naturiste de la région Marseillaise, l’association qui s’occupe de la restauration de l’hôpital Caroline a mis un texte sur le passé naturiste qu’a connu dans les années 30 l’archipel Marseillaise :

http://lazaret-caroline.fr/annees-30-une-escale-naturiste-sur-le-site-caroline/

L’association naturiste Phocéenne est citée dans ce texte.

L’ association des amis de Michel Robert Penchaud dépend en grande partie de la Mairie de Marseille.

amicalement,
Bruno

CH13
2 novembre 2011 10h06

L’autorisation du DR Fenouil pour permettre aux sympathisants de se joindre aux ligueurs lors d’une sortie m’a fait sourir..comme si l’accès à la libre culture, aux soins comme l’héliose s’obtenait par ordonnance

Autres temps, autres moeurs..

PhilE
4 novembre 2011 13h36

Christian, c’est quelque chose qui est bien montré dans la thèse d’Arnaud Baubérot, le besoin dans les années 30 de justifier le naturisme, par des considérations médicales le plus souvent.
Ensuite, les naturistes sont devenus plus hédonistes, “je suis nu parce que je trouve ça agréable”, comme chantait Antoine “parce que ça me plait, oh yé”.

Il reste encore des traces de ce besoin de justification, comme de parler du contact avec la nature (en toute honnêteté, un maillot de bain ne change pas grand chose de ce côté là, on peut apprécier le calme d’une rivière en maillot, on peut accepter une plage qui ne soit pas surpeuplée tout en gardant un maillot), comme de parler de l’égalité sociale quand on est nu (“plus de classes sociales, tous égaux”), bien que ce soit archi-faux, un maillot de bain n’est pas tant que ça un “marqueur social”, un sac de plage, une serviette, des lunettes de soleil, le sont en général beaucoup plus, et le ^pédégé porte à peu près le même maillot (mais pas les mêmes lunettes de soleil) que l’employé Lambda.

Il faut que les naturistes assument jusqu’au bout, on n’a pas de raison à donner, si ce n’est qu’on trouve ça agréable, et ça devrait suffire.
Même les arguments du genre “marques de maillot” révèlent une difficulté à assumer sa pratique naturiste sans avoir besoin de se justifier.

Jules2
27 mars 2012 18h27

😉 Quitte à être un peu provocateur, je dirais que le naturiste est un égoïste qui se met nu pour lui, parce qu’il aime ça. S’i est vu, il s’en fiche, du moment que c’est par des gens qui acceptent sa nudité; pour lui (ou pour elle), la nudité est normale et naturelle et il aime avoir son corps en totale liberté. Un maillot de bain, c’est peu de chose, mais baignez-vous avec ou sans, les sensations ne sont pas du tout le mêmes.

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