24 avril 2024

Descente des gorges de l’Ardèche (25-26 mai 2013)

Difficile de varier une sortie quand on se retrouve à faire une même activité dans un même lieu. Car le kayak de rivière n’a rien à voir avec une sortie en mer ou une rando, on ne peut pas varier les itinéraires. On suit le fil de l’eau en regardant la beauté du paysage.

La première année, nous avons fait la descente des gorges de l’Ardèche en un seul jour, la seconde fois, c’était lors d’un weekend à la Sablière, ce qui nous a permis de faire une randonue autour du centre le lendemain. L’originalité, cette année était de proposer cette descente en deux jours en dormant aux Templiers, centre historique de la région qui renait depuis deux ans après une fermeture administrative fortement polémique.

Autour de quelques habitués, Dom, Loïc, Jacques-Marie, pour la première fois, nous accueillons Christian, Jacques et Sylvie de l’Apnel. Malgré quelques défections pour raisons diverses, nous nous retrouvons à 17 à braver une météo capricieuse. Il faut dire que lors des précédentes éditions, le beau temps n’a jamais été assuré, la première année, le ciel s’était dévoilé juste au moment de notre départ après avoir été menaçant, l’année dernière, nous avons eu de la pluie le dimanche à la Sablière. Mais cette année, c’est encore plus aléatoire car le printemps flirte avec des airs de fin d’hiver. La neige est en effet tombée à 850 mètres de hauteur sur l’Ardèche la veille de notre arrivée.

Prévoir cette descente en juin assurerait d’avoir peut être un soleil omniprésent mais il est fort probable que le site soit plus fréquenté car, vous le savez, bien que militants, nous préférons éviter la foule parfois peu habitués à notre tenue pourtant si naturelle.

Comme les Calanques, le site des gorges de l’Ardèche est un site historique de la pratique naturiste depuis la fin de la seconde guerre mondiale. C’est avec l’ancien centre de la Madeleine, appelé autrefois tout simplement “centre naturiste de l’Ardèche” que les naturistes découvrent pour la première fois les gorges bien avant tous les touristes. Long de plus de trente kilomètres, les Gorges forment un véritable canyon dans le plateau calcaire Ardéchois. D’une altitude moyenne de 300 mètres, c’est aujourd’hui, un des sites naturels le plus visités de France. Pouvoir encore y faire du naturisme en liberté est un privilège qu’il faut maintenir.

Il a beaucoup plus ces derniers jours et la rivière est exceptionnellement haute, à tel point que le weekend dernier les descentes en kayak étaient interdites. De ce fait, le paysage a légèrement changé, il y a des rochers et de petites plages qui ont disparu sous les eaux torrentielles. Les passages sont aussi plus larges, a aucun moment, nous sentons le kayak racler le fond. Il est donc inutile, comme ce fut le cas la première année, de se lever pour tirer le kayak a quelques endroits étroits.

Le samedi est pluvieux, nous pagayons tant bien que mal une partie de l’après-midi sous une pluie fine mais intense. Les choses s’arrangent en fin d’après-midi mais il fait encore frais pour enlever notre short Y (petite combinaison de plongée bien utile quand l’eau est froide).

Malgré l’absence du soleil, la journée se passe dans la bonne humeur. Il faut dire que certains participants font des efforts pour nous divertir avec des retournements imprévus qui après coup font rire mais qui sur le moment provoquent énormément de frissons. La température de l’eau avoisine les 11°, ça calme pas mal d’ardeurs pour nager.

Arrivés aux Templiers vers 14h00 pour rejoindre Sylvie, qui préférait finalement ne faire que la seconde partie, nous nous apercevons qu’il manque Christian et Chantal placés pourtant devant nous lors de la descente. C’est lors du repas qu’on les voit arriver, ils avaient dépassés la plage du centre par mégarde, emportés par leur élan et avaient dû remonter le courant à contre sens sur près de deux kilomètres. Exténués mais heureux de les retrouver enfin, nous mettons en commun la préparation de nos repas. Pour nous réchauffer, nous faisons une petite marche à l’écart du centre et avons l’agréable surprise de voir quelques rayons du soleil traversaient les nuages.

Le soir, nous faisons un barbecue qui nous permet de nous réchauffer autour du feu et de partager un moment convivial. Nous ne nous couchons pas trop tard car la fatigue nous gagne rapidement. Le lendemain, nous prenons le temps pour nous lever relativement tard et c’est reposer que nous entamons une petite rando à proximité du camping.

Nous allons visiter une grotte que je crois être celle de la Madeleine. Ca me semble évident qu’il s’agisse de cette grotte car j’ai des photos de naturistes à l’intérieur de celle-ci datant de 1958 et que le centre naturiste du même nom était à proximité. Étant donné qu’à cette époque les naturistes hésitaient à sortir des lieux dédiés, il me semble logique que cette grotte soit la même que mon livret allemand où figure ces photos.

Mais j’apprends que je me suis lourdement trompé car la grotte de la Madeleine est située au-dessus de la route, bien à l’écart. Aussi, ces photos de naturistes dans un lieu, aujourd’hui, très connu, est une curiosité qui montre clairement que le naturisme en dehors des lieux était déjà pratiqué à l’époque, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire.

Sonderheft – Mittelmeer 1967

Il en est pas moins que notre grotte reste toute aussi intéressante pour des spéléos en herbe. Située à l’écart de la rivière, on la distingue dans une embouchure quand on se trouve sur le sentier. Munies d’une lampe frontale, nous avançons dans une cavité ou les stalagmites et stalactites ont été cassés mais la grotte est propre, pas de déchets, ni de tags. Au bout d’une vingtaine de mètres, nous sommes bloqués par une marre d’eau, formant une sorte de rivière souterraine.

Malgré les mises en garde de Chantal, Jacques Freeman décide d’avancer dans l’eau, il courbe l’échine pour passer sous une cavité, l’eau lui arrive à la poitrine. Finalement, deux, trois puis quatre se décident à le suivre, l’eau n’est pas si froide. Nous basculons derrière la cavité et arrivons sur une autre salle après avoir progressé dans l’eau sur 15 mètres. La seconde salle est plus petite que la première, il y a aussi un trou profond ou une corde est installée, à cet endroit s’arrêteront nos investigations pour ne pas prendre de risques inconsidérés. Lors de cette rando, nous croisons un groupe de randonneurs, surpris mais nullement choqués par notre tenue.

Nous revenons aux Templiers, le barbecue est rallumé pour de nouvelles grillades. Le soleil tant attendu est maintenant bien présent et c’est nu, mais avec le gilet obligatoire, que la plupart repartent sur les kayaks pour faire la seconde partie de la descente.

Lors de cette seconde journée, les rapides présentent moins de risques et sans retournement que se déroulera la journée. Avec un fort courant, nous avançons sans effort en admirant le site grandiose. Etant donné que nous sommes en avance, nous faisons une halte sous un soleil de plus en plus fort. Les gorges sont calmes, il semble que les touristes aient été refroidis par les prévisions météos pessimistes.

Cette pause est un peu la revanche de notre weekend, nous cuisons véritablement au soleil et ça fait du bien!
Notre arrivée était prévue entre 16h00 et 16h30 et nous arrivons précisément à 16h 15, cette exactitude fait apparemment plaisir à notre loueur qui nous attendait à la fin du parcours. Une troisième édition bien réussie en très bonne compagnie. Merci à tous pour votre participation et votre bonne humeur.

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sanglier83
24 juin 2013 18h41

De bien belles images et sans doute de magnifiques souvenirs pour les participants ! dommage pour moi, l’eau, ce n’est pas trop mon élément

sanglier83
24 juin 2013 18h44

Les “défections pour raisons diverses”, ça comptabilise ceux qui se sont noyés ? 😀

fredericdromois
27 juin 2013 10h18

Magnifique reportage
Bravo

Fred.

dom
dom
27 juin 2013 16h07

Et oui malgré la météo tristounette le premier jour, c’était une nouvelle fois très bien !
Pas besoin de pagayer souvent avec un tel courant , sauf dans les rapides.
Bruno est passé à l’insu de son pas plein gré faire un tour dans une “machine à laver” , mais comme il avait rien à laver sur lui , il est ressorti après le cycle très basse température : trempage, lavage, essorage un peu plus blanc , voir bleu …

Les bonus avec l’activité spéléonue aquatique en prime c’était top :=! mais faudra y retourner: il y a d’autres réseaux souterrains à visiter à proximité des templiers :b

maviphica
15 août 2013 14h21

super ! :=! :=! :=!

nini61
4 février 2014 15h18

Des paysages magnifiques à préserver, une balade superbe que j’aimerai faire dans un site fabuleux.
:=!
Amitiés naturistes 😉

Anonyme
Anonyme
5 avril 2015 21h50

Le fait d’être nu sans se sentir nu dans un tel environnement semble nous faire quitter le monde réel . A priori notre mental semble entrer en connexion avec notre être pour un bien être “paradisiaque”.
A mon sens le naturisme est un des meilleurs moyens pour arriver
à ce stade .

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