Rencontre internationale pour randonue en haute montagne. Séjour de randonue organisé en Autriche pendant l’été 2020 du samedi 01 août 16h00 au samedi 08 août 10h00. L’hébergement se fait en chalet dans des chambres de 2 à 3 personnes. Le principe du groupe est une composition multi nationale ( onze pays différents en 2019) et famille (hommes, femmes et enfants)-Les randonnées sont adaptées en fonction du niveau des participants. Chacun participe à la vie du groupe (cuisine collective,…). Le prix demandé à chaque participant permet de payer la location du chalet et les achats de denrées alimentaires, taxes de séjour,…) est de 290 euros pour la semaine par participant. Ce prix couvre les frais de location du chalet, les taxes de séjour, l’achat de denrées alimentaires.
Informations et demandes de participation : me contacter (inac.natfree arrobase gmail.comPS). les places sont limitées en fonction des capacités d’hébergement (28 places en 2020).
Vous avez bien sûr le droit de me répondre qu’à ce jour, vous n’en savez rien.
Mais comme vous pouvez me répondre cela, je pose la question: prévoyez-vous toujours cette randonnée en 2020?
Il semble que l’Autriche a ouvert ses frontières, sans quarantaine.
(Mais les refuges, avec dortoirs collectifs?)
J’ai toujours voulu faire quelque chose comme ça mais sûrement le froid est très meurtrier et le vent doit être un problème
Grand fut mon plaisir d’avoir pris part à cette semaine de randonue.
C’est vraiment libérateur de marcher nu sans limite, pendant des heures.
Etant dans le Lot, puis la semaine suivant cette randonue, à l’Eglantière dans les Hautes-Pyrénées, j’ai donc pris un vol Toulouse-Munich. Le vol étant très matinal, j’ai dormi dans un hôtel à l’aéroport.
Train quasi-vide pour aller de Cahors à Toulouse.
Hôtel quasi-vide à Toulouse Blagnac.
Vol quasi vide (environ 40 personnes pour un A320 qui en contient normalement 200 et quelques) entre Toulouse et Munich.
Très beau parcours: au décollage, on regarde les Pyrénées, puis on survole le Massif Central (les Cévennes notamment), puis les Alpes, on passe au-dessus du Mont-Blanc, du Cervin, de l’Oberland bernois (Eiger Mönch Jungfrau), puis on survole le Lac de Constance, tout en regardant sur sa droite les Alpes suisses puis allemandes et autrichiennes.
Arrivée dans un aéroport de Munich vide, et le métro (S-Bahn, équivalent du RER mais en impeccablement propre et calme) est là, puis le train à la Ost-Bahnhof (gare de l’est) qui est rapide (et toujours aussi propre et calme), c’est le Munich-Innsbruck-col du Brenner-Venise).
On change à Jenbach pour prendre un train diésel qui lui n’est pas tout neuf (on peut même prendre un train à vapeur) qui remonte la vallée du Ziller (en faible pente: c’est un exemple parfait de vallée glacière) jusqu’à Mayrhofen qui est la principale station du coin.
Puis là part une vallée étroite dans laquelle il n’y a rien, le désert complet, jusqu’à tomber sur notre chalet, totalement isolé.
Après le chalet, la route continue jusqu’au lac, où il y a une auberge du lac. C’est tout pour cette vallée.
Un côté bout du monde, donc. Mais juste à côté du chalet, il y a un étang d’élevage de truite, et des vaches.
Au chalet, je découvre le groupe: 37 personnes.
Moi compris, 4 Français (les 3 autres sont alsaciens).
Des Allemands, des Néerlandais, des Belges, des Autrichiens, des Suisses, un couple de Slovaques, un couple d’Anglais, un Irlandais.
Le grand jeu sera de savoir à chaque fois quelle langue on va parler, sachant que le français a été très peu utilisé dans la mesure où je parle allemand et les trois autres aussi, qui sont alsaciens.
Les Slovaques parlent allemand, les Néerlandais parlent néerlandais ou allemand ou anglais, les Belges parlent flamand ou anglais ou français ou allemand, les Anglais et l’Irlandais ne parlent qu’anglais. On passe d’une langue à l’autre, on traduit etc., c’est assez amusant, il faudra songer à demander des subventions de l’Union Européenne parce que l’Europe se fait plus là que dans les bureaux bruxellois.
2/3 d’hommes 1/3 de femmes, et pour ce qui est des âges, 40-70 ans en gros.
A tour de rôle on sera serveur, rangeur-nettoyeur, cuisinier. Nous logeons dans des chambres du chalet, et certains sont sous la tente dans le pré qui jouxte le chalet.
(A noter : à chaque étage il y a des douches : une salle de douche, collective, mixte ; là, nous sommes tous naturistes, mais ça veut dire que si ce sont des non-naturistes qui séjournent, les douches sont collectives et c’est tout, pas comme en France où des gens seraient terrorisés qu’on les voie nus. Autre pays, j’y reviendrai).
Arrivés sous la canicule le samedi, nous voyons le temps tourner, balade courte et arrosée le dimanche ; lundi, nous ne bougeons pratiquement pas, et mardi ça se dégage mais il fait toujours frais, au-dessus d’environ 2000 m (le chalet est à 1000 m d’altitude) il y a de la neige.
Temps toujours couvert, mais il ne pleut plus, alors nous y allons. Vers les crêtes, nous marcherons sur quelques cm de neige, il fait tout juste au-dessus de zéro en haut, mais quand on monte, on n’a pas froid (en short et T-shirt seulement).
Et au sommet, hop, l’une d’entre-nous se déshabille pour la photo au sommet, vite imitée par les autres.
Pourtant, nous ne sommes pas seuls au sommet, il y a d’autres randonneurs, y compris des jeunes enfants, mais la nudité ne choquera personne. (Au-delà des naturistes, c’est dans les moeurs de se photographier nu au sommet).
Mardi, il fait beau, et là, c’est dès le départ que nous nous déshabillons.
Des sentiers peu fréquentés ont été choisis, mais on croise ou double (ou se fait doubler) ça et là du monde, et aucun problème avec la nudité. A un moment, deux femmes ont failli se joindre à notre groupe, et la seule chose qui les a fait renoncer est qu’elles étaient déjà assez loin de leur point de départ et craignaient que leur randonnée soit trop longue.
Pas de rires, pas de photos plus ou moins volées, pas de remarques négatives, et au contraire certains nous disent qu’on a bien raison, c’est comme ça que c’est le plus agréable.
En Autriche (et en Bavière), le Grüssgott a été remplacé par Servus.
Mais parfois, quand on dit Servus aux gens que l’on croise, ils répondent Guten Tag (Allemagne du centre ou du nord ou de l’est) , ou Grüssgott (qui se dit encore en Baden-Würtemberg), ou Hallo (un peu toute l’Allemagne).
Et une fois, une fille d’environ 8-10 ans dit « papa, ça veut dire quoi, Servus ? ».
Tiens, des Français ! Ce sera les seuls que je rencontrerai. Notre nudité ne les a ni choqués ni même étonnés, et je réponds à la fille que Servus veut dire bonjour.
Jeudi encore plus chaud, et encore plus chaud le vendredi, c’est bon d’être en altitude parce que sinon il ferait trop chaud.
Chaque jour nous changeons de lieux de balade, une vallée par jour en gros, en boucle. (Ce qui donne lieu à du covoiturage).
J’ai quitté les autres vendredi soir, parce que mon vol décollait à 6h30 le samedi. Déjà caniculaire dès le matin à Munich, alors que quelques jours plus tôt nous marchions dans la neige fraiche.
Le jeudi, la balade nous faisait passer par un pont au-dessus d’un torrent, et avec le lac en arrière-plan. Le pont n’est que 2 mètres au-dessus du torrent, mais comme celle-ci a une forte pente, on a l’impression si l’on se positionne bien pour la photo, que le pont est 1000 m au-dessus du lac.
Donc, c’est l’attraction du coin, et là des dizaines de personnes font la queue pour aller se faire photographier sur ce pont.
Nous faisons donc la queue une bonne demi-heure pour aller sur le pont. Nous sommes nus, les autres (une bonne cinquantaine de personnes, de tous âges, ne le sont pas), et personne ne s’en offusque ni même ne s’en étonne.
La descente est un peu casse-mollets, ce qui fait que la balade de vendredi sera un peu moins longue.
A un col, nous demandons à un groupe de VTTistes de nous photographier. Et ils demandent s’ils peuvent aussi prendre des photos pour eux, ce que nous leur accordons volontiers.
Après l’Autriche, je change de montagnes, ce sont les Pyrénées, l’Eglantière (centre que je recommande chaleureusement, ils sont notamment champions pour les activités).
Et je reçois un courriel « un article dans un journal, avec la photo de nous sur le pont ». (Pour ne pas casser le pont, nous y sommes allés en plusieurs groupes).
L’article est ici :
https://www.meinbezirk.at/schwaz/c-lokales/foto-hysterie-nimmt-ueberhand_a4184589
Oui, être nu en groupe sur un pont dans un endroit si fréquenté, ça « passe » très bien, mais ça nous vaut quand même de figurer à la rubrique « insolite ».
Traduction :
GINZLING (fh). Au-dessus de l’Olperer Hütte, près du réservoir Schlegeis, il y a un endroit où, du moins il semble, la moitié du monde veut prendre une photo.
Le célèbre pont suspendu au-dessus de l’Olperer-Hütte provoque non seulement des embouteillages sur la route à péage en direction de Schlegeis, mais également sur le sentier de randonnée en direction de l’Olperer-Hütte. Le beau temps de ces derniers jours a attiré encore plus de personnes / touristes et il y a de véritables migrations massives qui ont lieu en direction de la cabane Olperer. Les soi-disant blogueurs de voyage du monde entier alimentent le battage médiatique autour du spot photo à l’arrière du Zillertal, il n’est donc pas rare que les gens attendent pour prendre leur « photo de pont ». Pour les exploitants du refuge Olperer, c’est vraiment bon pour les affaires car la destination est extrêmement populaire, notamment à cause du spot photo. Le fait qu’une partie de l’hystérie de la photo fleurisse peut être vu sur la photo d’un groupe de randonneurs nus qui ont été photographiés sur le pont en costume d’Adam.
Merci de ce partage. N’ayant pas pu participer pour raison familiale en 2019, cette NEWT est sur ma liste de choses à faire dans les années à venir. 2021 ne sera pas encore la bonne, mais si tout va bien, 2022 pourrait être l’année de l’été des randonues.