Cet été, franceinfo vous emmène sur les chemins de randonnée partout en France. Au coeur du pays diois, dans la Drôme, une association propose des randos-nues. Pour retrouver un contact direct avec la nature et les éléments.
“On retourne aux origines quelque part”. Francis participe à une randonnée naturiste. Au milieu du pays diois, au coeur des vallons drômois, rien de mieux pour lui pour “être en communion avec la nature”, explique-t-il, avant de lancer : “Plus à l’aise, c’est impossible !”
“Randonner nue, c’est une sensation de liberté”, ajoute Frédérique, venue avec son compagnon. Elle avoue qu’elle ne serait pas forcément venue seule, dans ce groupe de sept personnes quasi-exclusivement composé d’hommes.
Un lieu peu fréquenté, pour être tranquille
Tous sont équipés d’un sac à dos, de chaussures de sport, et c’est à peu près tout. “Je préconise de rester naturel comme on est”, explique Bernard, un des randonneurs. “On surveille quand même les réactions des gens. Et on a tous un petit short avec des scratchs, que l’on peut mettre rapidement.”
Le groupe a choisi un lieu peu fréquenté, le long d’une rivière, où se forment des piscines naturelles. Pour éviter tout ennui, un des randonneurs naturistes s’est rendu, avant le début de la marche, à la gendarmerie la plus proche, pour signaler qu’ils s’apprêtaient à marcher, nus, dans la nature environnante. “Comme ça, ça coupe l’herbe sous le pied à tous les soi-disant bien-pensants qui vont voir passer des gens nus, décrocher leur téléphone et appeler les gendarmes”, précise Francis.
Une fois ces précautions prises, Jacques-Marie, le président de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne, peut pleinement profiter de la randonnée.
“Je ressens un immense sentiment de bien-être, l’air frais, l’air chaud, le soleil, le vent directement sur la peau. On n’a pas des T-shirts trempés de sueur qui se rigidifient.”Jacques-Marie, président de l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne
à franceinfo
C’est ce que recherchent tous ceux qui se baladent nus : la liberté et le rapport direct avec la nature. Après cinq heures de randonnée, force est de constater que le naturisme est ici bien accepté. Ce serait même, paraît-il, un bain de jouvence assuré. “On retombe en enfance en fait, on est de grands gamins”, résume Bernard.