Le caractère naturiste de la côte tient largement à son isolement : du temps où les gens n'avaient pas de voiture, le train Bordeaux - Pointe de Grave longeait l'estuaire et non la côte, et même aujourd'hui, la liaison routière n'est à 4 voies que sur une partie du parcours, et il faut soit "descendre" jusqu'à Bordeaux et "remonter", soit emprunter le bac.
Ca tient au fait qu'à l'époque où les Lecocq ont fondé Montalivet, ils sont allés là parce que personne n'en voulait ! Après, comme souvent, une fois que les naturistes ont viabilisé le coin, les autres ont commencé à s'y intéresser...
"Mais ne nous plaignons pas trop, parce que si le Médoc était plus accessible (projet de pont Royan-Pointe de Grave par exemple), la pression immobilière serait bien plus forte.
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1- Le futur pont ne serait pas à la pointe du Médoc mais à hauteur de Blaye au milieu de l'estuaire, 40 km plus au Sud.En réalité il ne se fait pas parce que les propriétaires viticoles n'en veulent surtout pas, les Médocains de souche idem ("on est chez nous" et autres slogans FN fonctionnent très bien dans la presqu'île).
2- Quel rapport entre la pression immobilière et les centres naturistes ? Le CHM de MOnta et Euronat ont des programmes immobiliers assez chers, liés au contournement de la loi littoral qui permet d'investir dans des maisons situées dans une zone en principe non constructible.
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Je ne suis ni du FN, ni viticulteur, mais j'espère qu'il n'y aura jamais de pont à Blaye.
Cela fait plus de 80 ans qu'un projet de tunnel entre Royan et Le Verdon/Mer existe.
Il faut en moyenne trois ans pour construire un pont avec les technologies actuelles, peut-être un peu plus pour creuser un tunnel.
Si rien de tout ça n'existe, c'est évidemment parce que personne n'en veut vraiment : les viticulteurs du Médoc préfèrent la tranquilité, les nombreuses fédérations de chasse aussi, et sans doute également les propriétaires de campings, puisqu'ils font le plein en Juillet/Août avec les moyens d'accès existants.
Une telle infrastructure requiert de la volonté politique, or les élus locaux ne veulent pas se fâcher avec leur clientèle. Résultat: on en parle, et surtout on ne fait rien.
Et finalement, pourquoi pas ? Les centres naturistes sont des endroits calmes, loin de toute vie trépidante.
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