http://www.cotecaen.fr/25863/nordik-impakt-annliz-bonin-devoile-son-golem/
Caen Nördik Impakt. Annliz Bonin dévoile son Golem
Plaisir des oreilles, le festival Nördik Impakt est aussi celui des yeux. La preuve avec l'exposition de photographies baptisée Golem. Rencontre avec l'artiste, Annliz Bonin.
Dernière mise à jour : 29/10/2013 à 18:23
Golem ou la fragilité de corps féminins confrontés à la dureté de la friche industrielle de la Presqu'île. (Photo : Annliz Bonin) Golem ou la fragilité de corps féminins confrontés à la dureté de la friche industrielle de la Presqu'île. (Photo : Annliz Bonin)
Annliz Bonin, racontez-nous votre parcours d'artiste...
Je suis une photographe, plus connue sous le pseudonyme d'anXiogène, installée à Caen depuis sept ans. Je suis une autodidacte et j'ai débuté tardivement ma vie d'artiste, à 23 ans, après des études de graphisme. Mon travail est très axé sur le corps, les articulations, la peau...
Comment est né Golem ?
Une amie m'avait mise au défi de reproduire avec des vraies personnes une photographie de Béatrice Morabito sur laquelle on pouvait voir un empilement de poupées.
J'ai moi-même beaucoup travaillé avec des poupées, notamment pour ma série Broken Dolls. Mais j'avais envie de revenir à « la chair ». La première photo de Golem a été prise au Bazarnaom, mais j'ai très vite eu envie de transposer le projet à l'air libre.
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Et comment s'est concrétisée votre collaboration avec le festival ?
Christophe Moulin, le directeur du Cargö, m'a proposé de faire une série pour Nördik Impakt. C'était une opportunité que je ne pouvais pas refuser.
Je n'aurais jamais pu faire Golem sur la Presqu'île sans avoir le soutien de cette institution. Il est quand même question de photographier des femmes nues, dans un lieu public ! Ils ont eu la gentillesse de mettre à ma disposition deux agents de sécurité et un vestiaire pour les filles.
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Qu'est-ce que Golem ?
À l'origine, le Golem était un être artificiel, humanoïde, fait d'argile. Pour ma série, j'ai remplacé cette matière par la chair. L'idée est de photographier un empilement de corps qui épousent leur environnement, de leur donner un aspect polymorphe.
Cela ne doit pas être simple à mettre en place...
Ce n'est pas la nudité qui pose problème. Il y a bien sûr une petite appréhension de la part des modèles, mais elle passe vite. Je devais surtout veiller à ce que tout le monde soit à l'aise, car les corps font pression les uns sur les autres.
Annliz Bonin aka anXiogène.Annliz Bonin aka anXiogène.
Pourquoi ne pas travailler avec des hommes ?
En tant que femme, je suis moins à l'aise avec le corps masculin. Mais c'est clairement une piste que je souhaite explorer à l'avenir. J'ai déjà quelques candidats !
Pratique. Du 29 octobre au 2 novembre, de 13h30 à 19h, au Pavillon de Normandie. Entrée libre.
😉 Oh, la vilaine, elle a copié !
Mais c'est tant mieux car cela contribue à la banalisation de la simple nudité.
Amis normands, allez vite lui suggérer d'autres projets :
Par exemple, de gros "galets d'humains" en position foetale entre falaises et océan...
Annliz Bonin
32 ans
Artiste numérique et plasticienne.
Annliz Bonin est une artiste autodidacte. Quel que soit le médium utilisé, sa recherche va explorer le corps et ses représentations, les mécanismes intérieurs, les rouages de la féminité. Car c'est d'intimité qu'il s'agit, de chair et de fragilité. En tant que créatrice d'images, son principal souci sera de faire oublier la technique, et d'éviter le côté « léché » de l'image numérique, pour créer des illustrations hors du temps.
Source : http://www.concorde-art-gallery.com/artistes/annliz-bonin.html#Ballerina
Bonne initiative.
Les naturistes pourraient-ils reprendre plus systématiquement ce type d'initiatives, pour montrer la vie naturiste et le bien être que procure la nudité.
Je réfléchis à un "tableau" réalisable à l'aide de plusieurs personnes.
Son but, ou celui de Tunick, n'est pas la promotion du naturisme, mais de réaliser des photos dont le sujet est une accumulation de nudités.
En revanche, une photo naturiste incluant un grand nombre de personnes, ça pourrait être intéressant.
Dans "photo naturiste", j'entends que la photo, toute artistique qu'elle puisse être, serait là pour illustrer le naturisme (ce que ne fait pas Annliz Bonin, juxtaposer des corps ne correspond pas au naturisme, même si sa photo réalisée dans la forêt pourrait illustrer le naturisme), et que ne fait pas non plus Tunick, sauf éventuellement ses photos dans les vignes.
Donc, une photo "composée", mais vraiment dans la nature, illustrant la vie naturiste, ça pourrait être un bon moyen de communication.
Ou aussi ces records, comme celui du nombre de baigneurs nus réalisé par les Australiens.
On pourrait très bien faire ça en France, par exemple lors de la Journée sans Maillot.
Allez hop, tout le monde à l'eau en même temps, en regroupant les naturistes de toute la plage en un seul endroit pour avoir un effet de masse.
Ces photos seraient reprises dans les journaux, les JT.
😛 Ce type de clichés existe déjà. Certains sur VivreNu en font, Gilles, Jacques, randonueurs etc...Mais sans doute pas suffisamment.
De plus, les concours, pour la page de couverture de nos magazines ne sollicitent que les "individuels". Alors que, justement, les revues naturistes ne devraient qu'exceptionnellement publier de photos "individuels".
Il serait bon que les premières pages ne représentent que des images avec plusieurs personnes. Cela correspondrait vraiment au message que l'on veut transmettre, la nudité avec (parmi?) les autres.
Il faudrait y penser davantage lors des prochaines vacances à la Sablière ou au Clos Barrat.
Il faudrait peut être aussi réunir sur un même terrain, un ou plusieurs photographes et le maximum de personnes acceptant d'être plus ou moins sur les images. C'est à dire des personnes de face mais aussi de dos. Et d'y consacrer pas mal de temps, avec des essais (répétitions).
à PhilE,
C'est vrai que les photos dans la nature peuvent paraitre plus naturistes mais, un travail avec des corps nus dans un lieu qui a perdu la nature (ville, friche industrielle etc...) peut aussi montrer que rien n'est vraiment perdu.
Des corps nus peuvent seulement par eux-mêmes apporter la nature dans le béton, montrer que si on le veut, cette nature reprend ses droits sur tout ce qui voudrait la détruire.
Thierry
Message édité par : thiver / 30-10-2013 20:30
Combien de fois va t'on encore lire "Oui mais ce n'est pas du naturisme ?"
La nudité est elle la propriété des naturistes ?
Souvant Philnat, quand on lit ici "quel rapport avec le naturisme", c'est réprobateur, et des gens comme moi s'empressent de dire comme toi que les naturistes n'ont pas le monopole de la nudité, y compris de la nudité non sexuelle.
Mais là, il n'y avait rien de réprobateur dans mes propos. Tout ça sert indirectement la cause du naturisme, quand la nudité n'est pas présentée comme quelque chose de racoleur, obscène, ridicule, provocant, vulgaire, porno etc.