Cette semaine, la police municipale est intervenue à deux reprises dans ce village naturiste où seules les habitations légères de loisirs sont autorisées. Certains chalets n’ont plus rien à voir avec les constructions d’origine
En l’espace de cinq jours, le village naturiste de La Jenny, un domaine résidentiel de 756 chalets implanté dans la forêt littorale du Porge, a reçu la visite de la police municipale à deux reprises.
Les agents sont apparus lundi 14 et jeudi 17 mars. À la demande de Sophie Brana, la nouvelle maire de cette commune, les fonctionnaires sont venus vérifier que des constructions illégales n'étaient pas en cours.
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se brise.
Le permis de construire est une atteinte fondamentale au droit de propriété.
(de même que les expropriations, les préemptions)
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006428859/
Comme d'hab, timbuktu ne voit que la moitié des choses : la "manière la plus absolue", en oubliant l'autre moitié : "pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements". Le droit de propriété est limité par les règlements d'urbanisme (PLU, hauteur maximale, espace à laisser entre le bâti et les limites du terrain), l'obtention d'un permis de construire pour s'assurer que la construction à venir respectera lesdites règles, l'expropriation pour cause d'utilité publique, la loi Littoral, lers réserves écologiques, etc.
Anonner que "le permis de construire est une atteinte fondamentale au droit de propriété" est une imbécillité sans nom, pour rester correct. Je pourrais employer des termes plus vigoureux.
Les fonctionnaires et leurs administrations n'ont aucun droit de pénétrer sur une propriété privée pour faire des constats ou dresser des PV au sujet d'ouvrages qui ne les regardent pas.
J'étais en désaccord récemment avec JeanMi sur un autre sujet mais là je lui apporte mon soutien total.
Bien sûr qu'il faut des règles en matière d'urbanisme. On ne fait pas ce qu'on veut, même chez soi.
Pour ce qui est de la propriété qui devrait être interdite, Dieu soit loué, nous ne sommes pas en URSS, ou en Chine, en tout cas pas encore (avec ce qui se passe actuellement en Ukraine...!). Il est normal de pouvoir posséder quelque chose. Le collectivisme ne fonctionne pas, cela se saurait. Une expérience de plus de 70 ans l'a prouvé dans l'ancien bloc communiste et a démontré que les gens veulent la liberté à tous les niveaux. Seul un fou peut penser le contraire. Et il y en a encore quelques uns vers l'est. Le communisme ne marche qu'avec la cravache.
Trois choses pour conclure (provisoirement, j'en ai peur, vu l'obstination de certains) :
1. Le maire et les maires adjoints sont les représentants de l'Etat dans la commune. Je dis bien l'Etat, dans sa permanence, et non le gouvernement, par définition conjoncturel. Ils doivent appliquer et faire appliquer les lois de la République. C'est à ce titre qu'ils sont officiers de police judiciaire et officiers d'état civil. (Vous chercherez sur votre butineur préféré à quoi ça correspond et ce que ça implique.) Ils sont donc fondés, et même obligés, comme l'indique l'article signalé par loutre_27, de sanctionner les infractions à la loi.
2. La commune du Porge est concernée par la loi Littoral, et sous le contrôle du Conservatoire du littoral. Cela rend inconstructible la grande majorité des terrains disponibles, et notamment les zones forestières. Ce qui est le cas de la Jenny, où il est bien spécifié que les constructions à cet endroit ne peuvent être que précaires.
3. Enfin, les références à l'URSS et au communisme de certain, au singulier, sont hors de propos. Visiblement, il ne me connaît pas.
Excellent, PhilE.
Je ne suis absolument pas pour la violence mais il faut reconnaître que les Corses ont su faire préserver leur île du bétonnage. Faire préserver et non pas préserver, donc en démontant la nuit ce qui était fait le jour, et en instaurant ainsi un climat de doute et de crainte pour les bétonneurs.
Ce qui prouve que l'on ne fait pas ce que l'on veut sur sa propriété. C'est une autre façon de voir les choses.
Un peu du vrac pour faire suite aux différents commentaires :
Tout d'abord, Non, on ne fait pas ce que l'on veut chez soi en France ou plutôt on fait ce que l'on veut tant que cela respecte les lois.
Pour mémoire, concernant la nudité, on ne fait pas ce que l'on veut chez soi non plus.
Oui la mairesse et d'autant plus avec la police municipale peut venir constater. C'est vrai que l'on peut interdire l'entrée mais il vaut mieux éviter de passer pas la justice... surtout quand on est dans l'illégalité.
Tout doit être déclaré même ce qui est temporaire. Soit c'est une « déclaration préalable » soit c'est un « permis de construire » en fonction de la surface et des travaux à réaliser. Une clôture ou la couleur des volets doit aussi faire l'objet d'une déclaration, juste pour dire que vraiment tout se déclare.
Le problème de la Jenny est qu'une bonne partie des constructions précaires sont des constructions pérennes depuis le début. Difficile alors d'améliorer son habitat avec des règles applicables au précaire. Comme le bon sens est difficilement acceptable, les travaux sont refusés. Alors que faire ? Et bien on fait sans rien dire.
Mais également, à la Jenny, trop de propriétaires se sont crus à l'abri derrière les pins pour pouvoir agrandir (un peu, beaucoup, passionnément,...) leur chalet (qui ne sont pas des chalet d'ailleurs) sans rien déclarer à l'administration. C'est sûr, ça évite de payer un surplus de taxes supplémentaires (même quand on est sur un domaine privé).
Outre le fait que la loi doit être respectée, les maires ont bien compris le profit qu'il pouvait tirer de l'urbanisme. Vérifier les constructions, c'est aussi une façon de remplir les caisses.
Mais de toute façon, il n'y a pas de raison que certains ne soient pas pénalisés en ne déclarant rien alors que d'autres galèrent en voulant respecter les règles. C'est ça aussi vivre ensemble même quand on est contre les lois.
Bien évidement, les règles existent en fonction de chaque commune et en fonction de chaque zone de la commune. Vous avez le « code de l'urbanisme » ou un POS ou un PLU ou maintenant le PLUI.
A l'exception du code de l'urbanisme qui est souple, les autres règlements régissent tout ce qui concerne votre lieu de vie jusqu'à la couleur de vos volets comme le dit Fiu. Bientôt ils vont s'occuper de la couleur de la voiture...
J'ai lu que certains trouvaient qu'heureusement il y a des réglementations car sinon, ce serait pas terrible. C'est vrai, mais pourtant, actuellement les réglementations sont devenues extrêmement compliquées au point qu'il devient difficile d'avoir son permis de construire à moins de ne tomber dans la typologie du bâti propre à chaque région (parfois inventée de toute pièce) et donc tomber dans la banalité de l'habitat. Je n'ai rien contre la banalité de l'habitat, rassurez vous, mais je suis contre imposer la construction d'un habitat imaginé par des textes absurdes à une personne qui n'en veut pas.
La liberté en prend un coup.
Avec une telle pauvreté architecturale, (toujours en France) je ne sais pas vraiment ce qui pourra être classé « patrimoine » en 2100.
Alors aussi, je comprends mieux parfois ceux qui détournent les lois pour éviter la pauvreté architecturale.
Il faut l'accord du maire. C'est en partie vrai. Si dans les textes le maire à le pouvoir de décision, elle reste limitée. Si un maire accepte un permis qui va à l'encontre du règlement de sa commune, il le peut mais le service de la légalité veille... D'une manière générale il se plie au bon vouloir des services d'urbanisme s'il ne veut pas se retrouver au tribunal administratif.
Voilà du vrac, c'est tendance et écolo 😀
Bon ben voilà, tout est dit.
Et pour vérifier que personne ne triche, ou que tout le monde respecte bien tout, il y a maintenant Google Earth et surtout les drones, qui voient tout, de très haut, de très loin, ou de très près.
Cependant, au raz du sol, nul besoin de ces machines pour constater que des milliers de murs sont trop hauts, que des haies mal taillées débordent d'un mètre sur le trottoir public, etc... Mais c'est peut-être cela la France. Les Américains, eux, n'ont pas de murs. C'est Open Space.
Lors de réaménagement de Paris par le Baron Haussmann, il n'y avait pas de permis de construire mais un cahier des charges strict. Les immeubles devaient faire 6 étages maxi, en proportion avec la largeur de la rue, un balcon au 2ème et 4ème étage, un angle de 45° tout en haut pour laisser voir le ciel depuis le trottoir (pas d'effet de couloir). Les bâtiments devaient être bien sûr alignés, et en pierre de taille etc...
Le 2ème étage était le plus recherché car privilégié en tout, et donc réservé à la bourgeoisie. Les combles abritaient les petites bonnes et les étudiants, sans aucun confort, et sous les toits de zinc (pas de clim à l'époque). Pas de SdB non plus tout en haut.
On voit bien que de tout temps, il y a eu des règles. Je suppose qu'à Pompéï, les Romains ne faisaient pas ce qu'ils voulaient non plus. Tout y est bien mieux aligné que dans le Paris du Moyen-Age jusqu'à Haussmann. Et si l'on a abattu le vieux Paris qui était en fait un bouge, c'est parce qu'aucune règle n'avait été appliquée.
La Jenny s'était bien. A l'époque le golf venait d'ouvrir.
Je me souviens il y a plusieurs années que sur ce forum qq un se battait pour la nudité avec des affiches sur son vélo.
Arrachées les affiches. Et gifle ensuite .
Je ne comprenais pas pourquoi des gens venant dans un domaine résidentiel naturiste reprochaient aux naturistes d'être nus.
D'un autre coté , qu'importe.
Voilà longtemps que je n'y vais plus.