Je fais partie d'une petite troupe de théâtre estivale à Bélézy (depuis... 1994 !). Inutile de dire que je ne joue pluls que des rôles de vieillard. Nous avons participé à un festival organisé par Imaginat à La Sablière en 2009, et quand on nous a demandé pourquoi nous jouions habillés, nous n'avons pas sur que répondre : pourquoi en effet ne pas jouer nus, puisqu'on a un public naturiste ? Invités de nouveau par Imaginat en 2010 nous avons joué des sketchs, écrits par des membres de la troupe, et nous étions en permanence nus - ce qui nous a permis de vérifier (ce que nous savions déjà, en fait) que jouer nu en milieu naturiste était une évidence.
Depuis l'été 2010 nous avons, presque chaque année, joué une saynète ou un sketch nu. Cet été le spectacle aura lieu le mercredi 10 août en soirée et c'est moi et ma femme qui auront le plaisir de jouer le sketch nu.
Cela dépend de ce qu'on joue. Pour la crédibilité, il est parfois nécessaire d'être habillé sur scène.
Si c'est pour jouer une pièce écrite spécialement pour des acteurs nus, pourquoi pas! Mais si c'est pour faire un sketch du "Père Noël est une ordure", ça paraitrait peu crédible d'avoir un Père Noël nu. Comme le dit jean-mi, il est parfois nécessaire d’être habillé sur scène.
Dans la pièce de Feydeau "ne te promène donc pas toute nue", en général l'actrice est en nuisette. Au moins, on pourrait la déshabiller totalement quand la nudité sur scène est possible.
Même chose si l'on jour La Tragédie de Salomé.
Quand on donne l'opéra Salomé, de Richard Strauss, souvent Salomé finit nue la Danse des 7 voiles.
Comme par exemple ici:
Ou la Danse des Sauvages, dans les Indes Galantes, de Rameau:
De pièce non spécialement écrite pour être jouée dans un lieu naturiste, où tous les acteurs pourraient jouer nus, je n'en ai pas à la tête.
Mais des groupes jouent Sakeaspeare nus à Central Park.
J'avais donné en exemple l'opéra ballet "Les Indes galantes" de Rameau , que les vrais mélomanes pourront voir sur DVD dans la version de William Christie à l'Opéra de Paris, mis en scène par Andrei Serban avec des costumes et des décors somptueux, des danseurs de grande classe et des acrobates de cirque.
Pour attirer les voyeurs, certaines versions, refusées par l'Opéra de Paris, car trahissant complètement l'oeuvre l'ont pimenté de scènes avec des pseudos danseurs , gras et moches pour la plupart, se trémoussant et sautillants nus . Sans intèrêt.
des pseudos danseurs , gras et moches pour la plupart, se trémoussant et sautillants nus .
Je crois que timbuktu aurait bien besoin d'une remise à niveau sur la beauté des corps. Je propose 180 heures de travail d'intérêt général au service de l'exposition de la FFN sur le sujet. (Me souviens plus du titre, c'est en anglais, notre langue maternelle comme chacun sait.)
Posté par PhilE
Quand j'étais beaucoup plus jeune, je me souviens que j'ai vu cette danse des 7 voiles à la télé, elle m'avait beaucoup marqué. Salomé n'a pas fini complètement nue mais son dernier voile était si transparent qu'on pouvait voir toute son anatomie.
Il y a plus de pièces que l'on croit dans lesquelles un ou plusieurs rôles gagnent à être joués nus ! La Tempête de Shakespeare de Central Park à New York me semble avoir utilisé le contraste entre nus et habillés d'une façon intéressante.
La nudité ne peut être qu'un costume parmi d'autres, il faut bien sûr choisir les personnages qui devront être nus et être sûr que la nudité "signifie" quelque chose. Jouer nu pour être nu me semble ne pas avoir de sens. Le Phèdre joué nu à Genève et ailleurs il y a quelques années m'a semblé être un exercice vain, malgré les justifications données des "passions à nu" etc.
Notre démarche n'est pas tout à fait la même que celle des troupes qui jouent Salomé d'Oscar Wilde (ou l'opéra de Richard Strauss qui en est tirée) où un personnage doit être nu à un moment : il est évident que si Salomé n'est pas intégralement nue à la fin de la "Danse des sept voiles", l'œuvre est en quelque sorte trahie. Idem pour "Mais ne te promène donc pas toute nue" (que nous avons joué, dans une version très raccourcie, avec une Clarisse qui par moments était nue, contrairement à la tradition théâtre qui consiste à la faire jouer en déshabillé ou en nuisette, comme le rappelle PhilE : peut-être une première depuis Feydeau ?)
Nous avons surtout joué des sketchs (en général écrits par nous) à propos du naturisme ou participant à l'acceptation du nu dans la société, ou parfois se moquant gentiment de nous-mêmes.
Mais nous avons aussi joué La Fontaine, Le chien et le loup, avec un chien jouissant des retombées de sa captivité : "Il ne tiendra qu'à vous, beau sire, / D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien." Nous avions décidé, contrairement à l'idée qui nous était arrivée en premier, que le chien serait nu et le loup habillé de noir. Le chien était gras et avait un jus de fruit à la main (pour ne rien vous cacher, c'est moi qui jouait le chien), l'actrice qui jouait le loup était mince, presque maigre, vêtue d'une robe noire simple. Et nous nous sommes parfois inspirés de certaines idées trouvées sur des dessins ou dans des BD.
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D'après ces derniers commentaires et les images à l'appui, la nudité sur une scène est souvent mise à l'honneur. C'est tant mieux, la nudité a encore de beaux jours dans ce domaine. Espérons qu'il y aura encore des metteurs en scène et des acteurs pour promouvoir la nudité.