J'ai adoré ce roman qui raconte la confrontation entre les indiens premiers occupants de la Terre de Feu et un groupe de colons écossais à la fin du XIXème siècle.
Il rappelle que ces indiens vivaient nus avec une excellente adaptation à ce climat plutôt hostile, et il n' a fallu que quelques décennies pour qu'ils disparaissent, à la suite de conflits mais surtout à la suite de maladies apportées par les blancs; ils ont notamment attrapé des pneumonies quand les prédicateurs les ont poussés à s'habiller mais ils n'avaient que de mauvaises cotonnades toujours humides.
Il semble que traditionnellement ils se protégeaient du froid en s'enduisant le corps de graisse animale.
J'aurai bien essayé pour les sorties hivernales, mais on n'en trouve plus... tant mieux pour les phoques et les baleines !
Chouette histoire en effet lue dans ce livre l'été 2015.
La navigatrice a réussi à écrire une histoire , sorte de Potahoncas à l'envers, ( une femme comme représentante de notre civilisation) et qui prend le parti des indiens jusqu'à vivre en leur sein au péril de sa vie car chassé par ses congénères en terre de Patagonie.
Vous abordez avec ce sujet une page de l'histoire de l'ethnologie assez complexe. Pour ceux qui souhaiteraient l'approfondir, à minima, vous pouvez retrouver sur internet les images et photos réalisées par un prêtre allemand au début du XXème siècle alors que ces populations n'étaient pas encore totalement soustraites de la surface de la terre de feu. Les rencontres photographiques d'Arles en 2015 ont présenté ce travail remarquable de Martin Gunsinde. cf. aussi l'article du monde en date du samedi 1er aout 2015. Ces populations étaient chassées comme des animaux par les chercheurs d'or, qui gardaient leurs oreilles comme trophées. Les indiens Selk'nam, Yamana ou encore Kawesquar avaient une culture essentiellement orale.
Intéressante cette histoire de patagons.
J'ai une amie argentine, de Patagonie: de même que lorsqu'on croise un Américain de Californie, il se présentera comme californien, au s'il se présente comme Américain, il précisera: de Californie, les Argentins de Patagonie, ils précisent. Ils ont leur identité, leur mode de vie (des pêcheurs ou des cultivateurs tandis qu'ailleurs en Argentine ils sont plutôt éleveurs), et ils sont fiers d'habiter "tout en bas", dans des lieux isolés de tout. (La Lozère est surpeuplée en comparaison).
Quant à Isabelle Autissier, vous pouvez lire ici comment elle "se fait" sa consoeur Maud Fontenoy:
http://www.lesinrocks.com/2015/06/07/actualite/pro-ogm-et-pro-gaz-de-schiste-maud-fontenoy-la-nouvelle-egerie-ecolo-de-sarkozy-11752594/
Je pense que personne sur ce forum ne pourrait vivre quasi nu sous le climat d'Ushaia en Patagonie.
Je pense que personne sur ce forum ne pourrait vivre quasi nu sous le climat d'Ushaia en Patagonie.
Actuellement, oui, mais les indiens locaux y arrivaient bien, avant que ont les obligent a se rhabiller.
Ils y arrivaient, mais pas bien
Ils n'avaient pas d'établissements fixes et transportaient leur foyer sur leur pirogue d'île en île
Tu imagines la durée de vie dans une zone où les vents sont très forts, très froids, tournants et variables, avec des averses balayant les canaux toutes les 10 mn ?
C'est dans le sud du Chili que se trouve la forêt primordiale froide.
Il vaut mieux être bien couvert pour prendre le petit train du bout du monde à Ushuaia
Par temps frais ou froid, je conçois fort bien que le vêtement soit un progrès.
En revanche, beaucoup de gens considèrent que le vêtement est un progrès de civilisation, le vêtement nous élevant au-dessus de la condition des animaux.
Et c'est cette conception que les naturistes récusent: le vêtement, O.K. quand il a une utilité (chauffer, protéger, et même une utilité sociale: peu de naturistes souhaitent une société où l'on serait nu(e) au boulot, à l'école etc.)
Mais un vêtement imposé quand il n'y a aucune nécessité, non.
Moi-même, j'accepte fort bien de mettre un pantalon et une chemise, mais un maillot de bain, ça ne passe pas. Il n'est là que pour cacher le sexe, et quand on regarde cache-sexe dans un dictionnaire, ça donne pour synonyme: hypocrisie.
Merci à Daniel d'avoir cité Martin Gusinde;
la dernière descendante des Selk'nam est décédée en 1966, façon Cowboys Fringants "je suis maint'nant le dernier humain de la Terre".
Avec elle disparaissait le dernier témoin d'une société orale d'une grande richesse.
Il reste les photos que Martin Gusinde, prêtre allemand et ethnologue,a faites dans les années 20.
On s'éloigne peut-être du naturisme mais les belles scènes de rituel du Hain peuvent inspirer des ateliers de peinture sur corps