24 avril 2024

Vivre nu - Margaux Cassan - parution prévue le 5 avril 2023

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Julien31
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(@julien31)
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"Vivre nu", quel meilleur titre quand il s'agit de parler de naturisme ? C'est en tout cas le titre du livre de Margaux Cassan dont la parution est prévue pour le 5 avril 2023.

 

Voici la présentation de ce livre sur la page de l'éditeur.

https://www.grasset.fr/livres/vivre-nu-9782246830962

«  Mon enfance, je l'ai passée nue, entourée de corps nus. L’été, je rejoignais mon oncle et ma tante dans un petit village naturiste du sud de la France. Ce qui était un geste spontané, presque un réflexe, s'est transformée en revendication, plus tard, quand ma nudité est devenue aux yeux des Autres une transgression, une humiliation (presque chacun d’entre nous a déjà cauchemardé de se retrouver nu devant tout le monde, à l’école ou au travail), une source de fantasmes voire un délit, comme l'est la publication d'un pubis sur les réseaux sociaux. On comprenait comme de l'exhibition ce qui, le plus souvent, relève du camouflage.
Le cœur du naturisme, c’est toujours la Nature. C’est elle qu’on vient rencontrer, toucher, sentir. Les pieds nus qui s’abîment sur les rochers. L’herbe jaunie qui griffe les chevilles. Le soleil brûlant qui tombe sur le nombril à midi. L’eau qui file sur les seins et suit les lignes de l’aine que le moustique viendra piquer dans la nuit. La brise du soir qui sèche les cheveux encore humides et caresse le dos.
J’ai choisi, comme 2,5 millions de Français, d’adopter un mode de vie différent. Car le naturisme est aussi bien une philosophie qu’une pratique, dont la nudité n’est qu’un élément. En hiver, les naturistes s’habillent bien sûr, mais ils restent fidèles à des valeurs – l'acceptation du corps, le sens de la communauté, la frugalité, mais aussi la liberté, et avec elle, la revendication d'une contre-culture. »

M.C.

Dans ce récit aux accents d’invitation au voyage, Margaux Cassan nous conduit dans l’univers méconnu du naturisme. Des premières communautés libres formées par des anarchistes au début du XXème siècle aux utopies fanées des années hippies; du village familial du Vaucluse où elle a passé son enfance  au libertinage de l'Île du Levant, l’autrice dresse une cartographie philosophique et historique de ce mouvement. Son témoignage, parfois documentaire, parfois journal intime, interroge ce que la nudité dit d’une société obsédée par la question du corps, mais incapable de montrer le sien. Dans un monde où le vêtement sert les intérêts de la pudibonderie comme de l’hyper-sexualisation, où il est devenu un marqueur social, qu'est-ce que la vie nue ? Une autre manière d’habiller le monde. 

 

Présentation rapide de l'autrice, Margaux Cassan

https://www.revue-etudes.com/auteurs/margaux-cassan-26211

Interview (sans rapport avec le livre qui nous intéresse dans ce sujet).

https://www.les-philosophes.fr/agora/margaux-cassan.html

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Denis
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(@denis)
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Je prends note ! Ce texte fait envie, outre son diplôme de Normale-Sup en philosophie des religions qui doit apporter un éclairage pertinent.

 

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PhilE
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@denis le point commun avec notre Président de la République? Elle a écrit un livre sur Paul Ricoeur.

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leonard
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Je prends note également. Un rappel dans le téléphone pour une prochaine commande.

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Vivaldi33
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"..... au libertinage de l'Île du Levant,...."

Voilà, après les dérives du Cap d'Agde, qui continue d'entretenir l’ambiguïté nudité-naturisme-partouze libertine !

Ce n'est pas demain que la Naturisme va trouver son simple équilibre nudité-harmonie avec la nature! On ne sortira jamais de l'hypocrisie.....

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jean-mi77
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@vivaldi33 Cool ! Et bonne année. Il faut de tout pour faire un monde. Libertinage ne signifie pas qu'on fait l'amour en public. Il ne manque pas d'endroits sur l'île du Levant où l'on peut se mettre à l'écart, et le soir les rencontres sont faciles pour qui les veut.

 

Je ne crois pas que les résidents occasionnels ou à l'année se plaignent de quoi que ce soit.

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Filmé en 2010 lors de la plus belle des wnbr de brighton en HD le film sort fin septembre 2022

GUY49
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Margaux Cassan, dans son livre qui sortira le 5 Avril 2023, elle aura écrit tout son ressentie qu'elle a

vécue, depuis le jour où elle a mit un pied dans le naturisme.

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PhilE
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https://www.lepoint.fr/societe/comment-etre-nu-dans-la-nature-change-notre-rapport-au-monde-23-04-2023-2517442_23.php

Comment être nu dans la nature change notre rapport au monde

ENTRETIEN. Dans « Vivre nu », l’autrice Margaux Cassan nous emmène dans le monde du naturisme, dans lequel elle voit un remède à de nombreux maux de l’époque.

Propos recueillis par Julie Malaure

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timbuktu
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Encore trop récent pour que des médiathèques de grandes villes comme Paris, l'aient déjà en prêt.

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PhilE
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Encore un article:

https://fr.news.yahoo.com/nu-naturisme-guerir-maladies-corps-sexe-111134820.html

 

Et si pour guérir il suffisait de "vivre nu" ? Margaux Cassan, philosophe et naturiste, parle de son expérience

 Journaliste jeudi 11 mai 2023 à 1:11 PM UTC+2

Margaux Cassan n’a que deux ans lorsque ses parents l’envoient à Bélézy, un village dans le Vaucluse, dans lequel vivent sa tante et son oncle. La particularité de ce lieu ? On s’y déplace nu. Bélézy est un village naturiste avec des chartes. "C'est pour protéger les membres et notamment les enfants afin d'éviter qu'il y ait des voyeurs, voire des pédophiles qui viennent. Il y a des règles qui sont assez strictes. Toutes ces règles sont utilisées afin d'éviter d'utiliser la nudité comme levier pour érotiser son propre corps. Dans les règles, il peut y avoir l'utilisation des piercings, des tatouages... De tout ce qui est considéré comme une érotisation du corps."

Petite histoire du naturisme

Avec son essai "Vivre nu" (éd. Grasset), Margaux Cassan tient à rendre ses lettres de noblesse à une pratique, qui a "trop longtemps souffert de sa confusion avec le nudisme." La jeune femme, qui pratique le naturisme quasiment depuis toujours, explique que "le nudisme est juste le fait d’être nu pour être vu. Il y a donc l’intention d’être regardé par les autres. Ça peut être une intention sexuelle, ou pas du tout. Ça peut être un happening politique, comme le font les Femen par exemple." À la différence du naturiste qui "se déshabille pour supprimer le superflu entre lui et les éléments : pour sentir l’eau, le vent, l’herbe lécher sa peau", souligne-t-elle dans son essai.

Le naturisme est un style de vie pratiqué ponctuellement et localement par quelque deux millions et demi de Français. Le mouvement prône un rapprochement avec la nature et une sobriété de la consommation "tels que le végétarisme, le fait de consommer peu d’alcool, peu de sucre… Une certaine pratique de la sobriété en général qui passe aussi par la sobriété de la consommation", confie l'autrice.

Dans "Vivre nu", la philosophe naturiste documente les origines du mouvement pour le décrasser de l’image ringarde, voire beauf, qui lui a été accolée. Il puise ses racines dans la volonté d’un mouvement médical, les hygiénistes, "les premiers antivax de la fin du 19e et du début du 20e", souligne Margaux Cassan, qui préconisent de soigner (et non pas de vacciner) avec les éléments de la nature tels que l’eau et le soleil. Ainsi les hygiénistes préconisaient un bain d’eau froide et une exposition au soleil pour guérir de certaines maladies. En même temps, l’art de vivre nu est sollicité par les mouvements anarchistes qui luttent contre les corsets capitalistes et patriarcaux de la société. Leur idée était la multiplication de petites communautés où règne la parité du capital et des sexes. C’est au sein de ces micro-communautés qu’est née "la pratique de la sobriété", une des caractéristiques du naturisme, qui consiste notamment à manger végétarien et ne pas consommer d’alcool.

Vidéo. "Quand j'avais 2 ans, mes parents m'ont envoyée dans un village naturiste"La question taboue de l’inceste

Margaux Cassan est née avec ce mode de vie, hérité de sa famille. Une vie dont elle ne s’est jamais cachée depuis sa plus tendre enfance. Dans son livre, elle retranscrit avec humour et malice les questions naïves de ses camarades de classe à son retour de vacances. "Mes amis me demandent comment se passent les retrouvailles, dans un village naturiste. Si l’on s’embrasse, si l’on se prend dans les bras ou si la nudité l’empêche. Peut-être que l’on s’embrasse, oui. Et quand on mange ? On est nus ? Si l’on veut. Chez nous, on est plus souvent nus, une serviette sur la chaise." Si elle se remémore ces questions, c’est parce que la philosophe prend compte du tabou de la nudité dans les relations familiales et des interdits que cela vient effleurer : "Quand on dit qu’on a passé les vacances avec ses parents, ses grands-parents, sa tante et son oncle tous tout nus, ça crée une sorte de curiosité, d’interrogation sur ce que peut être la nature de la relation entre une jeune fille et ses aïeux en général. Mon parti pris, c'est de dire que puisqu’il n’y a pas d’intention sexuelle dans le rapport au corps, le rapport aux autres va être beaucoup plus direct et spontané."

Les procès intentés au naturisme sont nombreux. Dans "Vivre nu", l'autrice balaie d’un revers de main les accusations à peine voilées d'inceste. "Si l’inceste était un phénomène propre au naturisme, cela se saurait."

Pendant une période de sa vie, Margaux Cassan a délaissé Bélézy. Ces années sont celles de l’adolescence. L’autrice le concède : "Il est vrai que pour s’octroyer le droit d’avoir un corps, il vaut mieux que le corps soit attaché à une certaine identité". Or, l’adolescence est une période charnière. Le corps qui mue est à l’origine d’une perte d’identité et peut générer des troubles. "C’est à cette période que les bains que je prenais avec mon père ont commencé à m’interroger, non pas parce qu’il relevait d’une indécence chez mon père lui-même, pour qui c’était un moyen comme un autre de passer du temps tous les deux - nous en avions peu - mais parce que j’avais besoin, pour être vue nue, d’être arrivée au bout de ma métamorphose."

Dans son récit, la jeune femme opère une ellipse volontaire, correspondant à son adolescence. "J’ai fait une expérience assez désagréable, à un moment où je me considérais encore comme un enfant, un objet de désir pour certains hommes." Elle traverse alors une période trouble dans son processus d’identification, marqué par une poitrine asymétrique, des traumatismes et un ventre qui gonfle (et lui fait mal) sans raison médicale évidente.

Se montrer nue devient un frein à sa construction. Quelques années plus tard, le nu contribuera à sa cicatrisation. "Je me suis rendu compte en parlant avec d’autres femmes du caractère thérapeutique du nu", un caractère qui s’explique par l’absence de charge érotique. Un postulat qui peut étonner. Là encore, la jeune femme dégoupille plusieurs arguments. La nudité qui s’offre est-elle un vecteur sexuel ? "Il n'y a pas plus de sexualité parce qu’on est nu. Il y en a même moins. C’est souvent le vêtement qu’on utilise pour se rendre érotique, sexy et désirable. Aussi, le désir des autres nait beaucoup de la transgression. Du coup, ce mélange entre la nudité franche et la nudité collective gomme l’érotisme."

Ce qui fait dire à Margaux Cassan que le naturisme est un rempart au voyeurisme. "La franchise du corps nu lui retire tout son érotisme. Chez nous, on dit que la nudité est un rempart au regard. Ce n’est pas tout à fait vrai. Bien sûr, les corps se voient ; mais ils ne se matent pas : ils ne réduisent pas l’autre à la projection d’un désir personnel (mater, dans son sens premier, veut dire "soumettre"...)" écrit-elle dans son essai.

Ce rempart, qui selon elle s’explique par l’absence de vêtement, l’aide dans le processus d’acceptation de son corps. Une acceptation qu’elle a trouvée dans une autre forme de validation. À l’âge adulte, la philosophe est devenue modèle vivant. Elle s’épanouit alors dans une validation qui ne se traduit pas par le désir sexuel "mais par une autre forme d’esthétique."

Vidéo. Margaux Cassan : "Il n’y a pas plus de sexualité dans un village naturiste. Il y en a même moins""Je ne me suis jamais sentie en danger face au sexe mou d'un étranger"Le nu la libère aussi de la crainte qu’elle a envers le genre masculin. Le rapport à son corps, ainsi que sa validation, exacerbe sa vulnérabilité face aux "textiles" (les gens habillés dans le jargon naturiste, ndlr). Une constatation qui peut surprendre et qu’elle explique, entre autres, par la culture de la protection qui caractérise les espaces naturistes. "J’ai la conviction que s’il m’arrivait quelque chose, la moindre personne qui passe, même inconnue, elle me protègerait. Ce qui n’est pas le cas dans le RER ou le métro."

Si les anarchistes voulaient abolir la domination de classe par le nu (sans ses habits, le bourgeois ne se distingue pas de l'ouvrier, selon leur idée), l'autrice suggère que le naturisme fait s’évaporer "les rapports de domination qui déterminent souvent la relation entre les hommes et les femmes".

"En retirant mes vêtements, j’ai découvert que l’homme dans son état de nature n’était un danger pour personne. Pour ainsi dire, je ne me suis jamais sentie en danger face au sexe mou d’un étranger."

Dans sa vulnérabilité, l’homme devient une femme, comme elle. "Je ne sais pas si c’est lié au fait qu’il n’y ait pas d’érection ou si c’est juste une forme de vulnérabilité du corps masculin dans sa nudité qui fait qu’il est moins associé à mon esprit à la prédation." Une idée qu’elle a résumé dans son livre par le fait que les hommes habillés dans l’espace public lui évoquent plus de peur.

Même lorsqu’au hasard d’une rencontre fortuite dans un sentier de l’Île du Levant, un étranger lui "gobe son téton" après lui avoir photographié le sein. Un geste qui dure à peine plus d’une fraction de seconde. "Je n’ai pas eu le temps d’en être froissée. C’était un acte aussi anodin que brutal, qui m’a laissée tiède", écrira-t-elle. "Objectivement, c’est une agression, mais je ne me suis pas sentie en insécurité pour les raisons invoquées : la conviction d’être protégée et la vulnérabilité de cet homme."

La genèse de l'écriture d'un essai sur le naturisme vient de l'annonce du rachat du village naturiste de Bélézy par un grand groupe. Face à la peur de perdre l'âme naturiste du village, Margaux Cassan a pris la plume pour parler de son mode de vie. Elle espère que cela donnera envie aux jeunes générations de tenter l'expérience.

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(@katinak7)
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J’ai eu l’occasion de lire ce livre que je viens de terminer, j’apprécie énormément son écriture… très intime par contre car on est presque dans sa tête… elle se pose des questions, compare son corps avec celui de sa nouvelle amie (lorsqu’elle retourne à Belezy après l’adolescence)

par contre la partie sur l’île du levant me fait dire que je suis bien dans des endroits familiaux 

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NuEnBretagne
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Je suis d'accord.

J'ai bien aimé le livre, en particulier le chapitre 3 qui comprend des réflexions intéressantes sur le naturisme en le comparant au nudisme. J'ai été moins intéressé par le chapitre 6 sur l'Île du Levant, ça ne m'incite pas à y aller.

Je cite juste un extrait (p. 86) : " 

Il y a de toute façon une certaine ambivalence dans le discours naturiste, qui prétend que la nudité invisibilise. C'est incontestable pour la nudité collective, et j'en ai fait l'expérience plus d'une fois, mais on ne peut pas nier que la démarche de la nudité est une exhibition, qu'elle apporte, ou m'a apporté en tout cas, une confiance en soi qui n'existe que parce que son propre corps à travers le regard des autres trouve une adhésion. Il faut que les autres vous voient pour sentir cette approbation, même quand le regard des autres est indifférent. L'indifférence du groupe donne le sentiment de ne pas être en défaut, et aide à s'accepter".

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Denis
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(@denis)
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@nuenbretagne Au contraire, je trouve ce paragraphe très subtil: comment se persuader qu'on ne craint plus "le regard des autres" si on est tout seul, donc sans "les autres", justement?

C'est comme parler en public, on a tous je pense eu l'occasion de faire cette expérience et d'en éprouver de l'appréhension, mais ce n'est pas exactement comme répéter un discours devant sa glace!

 

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NuEnBretagne
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@denis Moi aussi, je le trouve subtil, c'est pourquoi j'ai cité cet extrait. L'intérêt du livre est que Margaux Cassan a un long passé naturiste et est aussi philosophe.

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PhilE
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@nuenbretagne je trouve cela pertinent.

Attention à ne pas se méprendre sur le terme exhibition, au motif qu'existe l'exhibition sexuelle. Exhibition, c'est montrer (et en anglais, une exposition de peinture se dit exhibition). Et effectivement, c'est quand on aura été nu en présence d'autres personnes (et pas seulement des gens qui seraient à 50 m de vous sur une plage, ou même à 3m mais avec lesquels il n'y aura aucune interaction, chacun est dans son coin) qu'on pourra éprouver la confiance dans la nudité. Etre chacun dans son coin, visible mais pas regardé, ce n'est pas la même chose que discuter avec quelqu'un, faire ensemble une activité, ou même simplement un petit salut. Sur une plage, il est rare de ne serait-ce que faire un petit salut de la tête à ses voisins, ça peut être considéré comme intrusif, mais le naturisme a ceci de particulier que c'est une activité, et il y a quelque chose en partage: on salue ses coéquipiers en sport, on salue les autres membres de la chorale, parce que tous ont une activité commune. Sur une plage textile, on ne salue pas, sur une plage naturiste, on peut. C'est aussi comme ça que je prends le classique "nus, nous sommes tous égaux". Non, nous ne sommes pas du tout égaux, et on distinguera tout de suite le bourgeois du prolétaire (qui de toutes façons n'aura souvent simplement pas les moyens de se payer des vacances, ou une journée à Héliomode qui va lui coûter des dizaines d'Euros!!!) La démarche, le port de tête, l'allure, la façon de regarder, a fortiori de parler, permet aisément de classer (qu'on peut prendre dans le sens "classe sociale") n'importe qui. Le coup des vêtements comme marqueurs sociaux, ça ne s'applique absolument pas sur une plage textile, ils ont en gros le même short, le même maillot.

Je reviens au "Il faut que les autres vous voient pour sentir cette approbation": oui, vous allez les voir, ils vont vous voir, ils ne vont pas détourner le regard, ils ne vont pas considérer que ne pas se mêler des affaires des autres implique de regarder ailleurs. Et une fois qu'on a réalisé que ce regard est direct, sans arrières-pensées, c'est là qu'on peut se dire "je suis normal, et être nu est normal". Tandis que sinon, c'est du "pas vu, pas pris" mais on n'est pas prêt à l'assumer totalement.

" même quand le regard des autres est indifférent.": oui, loin du "oh là là, t'as vu, la meuf, elle est à poil!"

 

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gilles
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une interview vidéo à

Le naturisme, un mouvement en déclin: interview de Margaux Cassin

La 1ère  Forum  ST  16.05.2023   7 min
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timbuktu
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@gilles 

Elle a raison d'associer le naturisme à la sobriété et à une recherche d'ascétisme.

Le "Robert bedonnant" dont on parle dans l'émission c'est justement celui qui pense être naturiste mais n'est en réalité qu'un nudiste qui se fiche de l'hygiène de vie.

 

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PhilE
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@timbuktu C'est un des meilleurs passages de la thèse d'Arnaud Baubérot que de montrer qu'il faut vraiment prendre en compte le naturisme dans sa diversité. Pour certains, c'était l'ascétisme, végétarisme, pas d'alcool etc., et pour d'autres, le naturisme, c'était se libérer des carcans, bonne bouffe et plaisirs de la vie.

Le Robert bedonnant peut parfaitement être un ascète, ce n'est pas incompatible du tout! Celui qui ne se nourrira que de pâtes et de pommes de terre, avec du beurre dedans seulement le dimanche, aura une alimentation hyper-glucidique, menant au diabète et à l'obésité, bien plus que celui qui se fera griller son entrecôte ou son magret de canard.

Quant à la distinction nudiste-naturiste, je le redis quitte à radoter, c'est une distinction parfaitement oiseuse.

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GUY49
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Heureusement que Margaux Cassin parle très bien du naturisme, car qui d'autre le ferait aussi bien qu'elle

le fait, depuis la sortie de son livre " Vivre nu "

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@guy49 Elle en parle bien en effet, mais chacun pourrai parler de SON naturisme, de SA pratique de SES habitudes de lieux et donc d'un naturisme différent !

Chacun voit midi à sa porte. Ceux qui fréquentent Héliomonde ou le CS77, le bois de Vincennes en Ile de de France, ne sont pas (sauf dualité et voyages/vacances) ceux qui fréquentent les plages "sauvages" ou ceux qui fréquentent les centres comme le CHM ou La Jenny ou La sablière ! Ils parleront donc, à leur manière, de leur naturisme à eux, de leur point de vue.

Ce qui dit Margaux Cassin n'est peut-être pas ce que diraient d'autres auteurs sur le même sujet.

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NuEnBretagne
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@laffarge Pourquoi faire ainsi des catégories de naturistes, personnellement j'ai fréquenté Héliomonde (j'étais même propriétaire), mais aussi le CHM (et Euronat), La Jenny, La Sablière et même le bois de Vincennes (de passage à Paris), sans compter être nu sur des plages sur tous les continents.

Bien sûr, on a chacun un vécu différent, Margaux Cassin dit bien que son livre est en partie autobiographique, elle est aussi philosophe et son analyse du naturiste est intéressante et donne tout de même une image positive et c'est bien que ce soit une jeune femme qui en parle.

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@nuenbretagne Je ferai plus de la sociologie que de catégoriser les choses. J'ai juste voulu exposer que ce que dit une personne dans un article est une chose, et que d'autres personnes dans d'autres articles ne diront pas forcément la même chose.

Chacun "juge', ressent,  apprécie, analyse une situation en fonction de son cercle proche; peu ont une vraie largeur d'esprit pour aller voir ailleurs, à supposer qu'on sache que cet ailleurs existe.

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@nuenbretagne j'ai répondu par un commentaire en fin de discussion.

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PhilE
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@laffarge Oui, celui qui a une maison (permanente ou de vacances) proche du littoral ne pratique pas comme l'urbain qui va l'été prendre une location etc. C'est comme le cyclisme, celui qui fait de la compétition de cyclisme sur route n'est pas celui qui pratique le cyclisme sur piste, le VTT, ou celui qui prend son vélo tous les jours pour aller au boulot ou faire ses courses, ou celui qui utilise son vélo en vacances sur l'île de Ré.

Mais, très souvent, on pratique plusieurs cyclismes ou plusieurs naturisme.

Je prends mon exemple, et je ne généraliserai pas non plus: je vais louer dans un centre naturiste. Les week-ends, je vais à Héliomonde ou au CGF. L'été, je vais une partie des vacances dans une maison de famille en Bretagne, et nous allons sur les deux plages naturistes du coin (Nantois et Lourtuais). Et enfin, si l'occasion se présente, je peux faire une randonue (ce que j'ai fait en Autriche et Allemagne; en France, j'évite, parce que sauf à m'inscrire dans un séjour de randonue, mais ça m'obligerait à laisser de ma famille, je ne vais pas me risquer à faire de la randonue tout seul).

Je suis donc un naturiste multicartes. Ce à quoi je peux ajouter que je peux pratiquer le naturisme semi-sauvage.

Je n'ai pas de jardin, mais si j'en avais un, j'aurais mon coin bronzette et si possible baignade.

 

Chacun est donc dans une situation différente, mais je pense que la plupart des naturistes vont cocher plusieurs cases. Elles ne sont pas exclusives les unes des autres.

Cela pourrait d'ailleurs valoir le coup, sur Vivrenu, de proposer un tableau à remplir, sur les différentes formes de pratique des uns et des autres. Vous pratiquez - dans votre jardin, - dans un endroit isolé - randonue , - plage , club naturiste,  activités (piscine par exemple) - centre naturiste ,

et avec systématiquement, exclusivement, le plus souvent, rarement, jamais.

Evidemment, Vivrenu n'est pas représentatif, mais ça donnerait une idée.

 

 

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NuEnBretagne
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(@nuenbretagne)
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@phile Tout à fait d'accord, on peut cocher plusieurs cases (et en rejeter d'autres)

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