En conséquence, je trouve que la FFN est trop optimiste au sujet de retombées positives pour le naturisme qui découleraient de sa participation au congrès des maires de France
Le rapport? Même si pour une fois je peux comprendre tes inquiétudes.
Pays basque : un nouvel arrêté pour encadrer la pratique du naturisme sur la plage d’Hendaye
Les deux précédents arrêtés municipaux, contestés par les naturistes, avaient été retoqués au printemps par le tribunal administratif de Pau. Le vice-président de l’Association nationale pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel) s’est exprimé lors de son passage à Hendaye
De passage quelques jours à Hendaye, Jacques Frimon, vice-président de l’Association nationale pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel), n’a bien sûr pas manqué de poser sa serviette sur la plage des Deux-Jumeaux. Le décor carte postale adopté depuis les années 1970 par les amateurs de naturisme, une pratique tolérée près de cinq décennies, fait des vagues depuis plusieurs étés.
Le feuilleton, qui intéresse autant chez « les textiles » que chez « les non-textiles », a rebondi une nouvelle fois, le 15 avril 2024. La raison : l’annulation par le tribunal administratif de Pau de deux arrêtés pris par le maire d’Hendaye, en 2021 et 2022, visant à prohiber la pratique du naturisme sur les plages d’Hendaye. Plutôt que de faire appel de cette décision, la mairie hendayaise a pris le temps de rencontrer les représentants des naturistes puis d’adopter un nouvel arrêté. Un moyen de mieux encadrer cette pratique, qui reste donc tolérée au niveau des Deux-Jumeaux.
Le nouveau texte est présenté comme « moins strict ». « Le précédent interdisait le naturisme sur tout le linéaire de la plage avec une tolérance sur la plage des Deux-Jumeaux. Mais des abus ont été remarqués avec des franchissements de cette zone et des comportements qui pouvaient choquer la population vulnérable de l’hôpital Marin qui surplombe cette plage », explique-t-on à la mairie. Un panneau matérialise désormais la zone interdite et circonscrit la zone « autorisée ».
La plaquette de l’Apnel sur le panneau matérialisant les règles du nouvel arrêté municipal.
Sur place, Jacques Frimon se montre assez surpris par « le caractère minimaliste de l’information », matérialisée par « une petite pancarte mal située au bout de la plage ». Il ne compte, en revanche, pas contester le nouvel arrêté. Du moins pour l’instant…. Dépassant le cadre et le cas d’Hendaye, le vice-président de l’Apnel a profité de cette exposition publique pour rappeler les vertus du « naturisme en liberté », c’est-à-dire en dehors des lieux dédiés à ce mode de vie. « Il ne faut pas l’interdire partout. On ne veut pas rester enfermés derrière des palissades, pas être mis au ban de la société, considérés comme des lépreux », dit-il.
On ne veut pas rester enfermés derrière des palissades, pas être mis au ban de la société, considérés comme des lépreux »
Jacques Frimon déplore que le naturisme demeure trop souvent sexualisé ou, pire, assimilé à de l’exhibition sexuelle. Il argue que la simple nudité n’est plus répréhensible en France depuis 1994, date à laquelle le délit d’attentat à la pudeur a été remplacé par celui d’exhibition sexuelle.
« Respect des autres »
L’article 222-32 du Code pénal stipule précisément que « l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ». Un texte qui ne satisfait pas les naturistes. « Ce que nous disons, c’est que la simple nudité n’est pas plus sexuelle que le port d’un short ou d’une jupe », commente-t-il en appelant de ses vœux « une clarification du texte ».
Ce que nous disons, c’est que la simple nudité n’est pas plus sexuelle que le port d’un short ou d’une jupe »
« Nous revendiquons simplement de pouvoir vivre libre, heureux et en harmonie avec la nature en adoptant une pratique de nudité partagée qui a pour but de favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et le respect de l’environnement », reprend-il. Et le même d’ajouter que la France compte deux millions d’adeptes et qu’elle est la première destination des touristes naturistes étrangers.
Jacques Frimon entre Alain et Martine, deux nouveaux membres de l'APNEL à Hendaye (légende complétée par JF)
C'est que le maire (socialiste) se fiche de l'action en justice des requérants
Il a bien été obligé d'en tenir compte puisque c'est à nouveau autorisé!
Un article de 2014 sur le nudisme en Pays Basque : une vieille tradition de liberté ?
https://www.cotebasque.net/triomphe-du-nudisme-au-pays-basque/
Ce jeudi 29 août 2024, à partir de 9h05 sur France bleue Pays basque, on va parler "naturisme en liberté" (et en particulier à Hendaye) : https://www.francebleu.fr/pays-basque
https://www.francebleu.fr/emissions/les-experts-de-france-bleu-pays-basque/pays-basque
Amateurs de naturisme, sur le littoral Basque
Bravo à Martine Garsia, hendayaise et aujourd'hui membre de l'APNEL,
qui a si bien parlé de sa nouvelle expérience naturiste 🤗
Merci pour cette émission que j'archive ici
Excellente prestation radiophonique de Martine, on croirait qu'elle a fait ça toute sa vie !
L'animateur est particulièrement respectueux, il faut saluer ses efforts pour tenter de trouver un auditeur contre le naturisme et finalement on se rend compte qu'il est très rare d'en trouver, ou alors ceux qui le sont vraiment en ont tellement honte qu'ils n'osent pas l’exprimer publiquement. Dans le pire des cas ils mettent en avant un comportement inapproprié d'un nudiste ayant fait de la provocation.
La nudophobie institutionnelle, une ineptie dans nos démocraties !
Les "numains" sont confronté à deux types de Nudophobie :
- La nudophobie maladive qui, comme toute phobie, peut être pris en charge par des thérapeutes.
- La nudophobie institutionnelle (irrationnelle) qui censure, humilie et sanctionne.
C'est la raison pour laquelle l'association l'APNEL (Association pour la Promotion du Naturisme En Liberté) a mis en place une sorte de N° Vert "SOS Nudophobie" de façon à prévenir et venir en aide à la fois aux nudophobes et aux victimes de nudophobie.
Mais c'est en matière de nudophobie institutionnelle que les choses sont très préoccupantes.
- Certains maires rédigent des arrêtés municipaux illégaux qui concernent la façon de s'habiller : arrêtés anti-naturisme, anti-torse nu, anti-seins nus, anti-burkini. Et leur police vestimentaire est chargée de verbaliser les gens. Cela provoque humiliation, indignation et colère avec pour conséquence des touristes qui fuit dorénavant ces destinations inamicales.
- Certains magistrats semble juger encore selon l'ancien code pénal avec son article 333 et leurs propres critères de moralité et de pudibonderie ; d'autres, plus vertueux, jugent selon une lecture stricte de l'article 222-32 du Code pénal qui lui réprime l'exhibition sexuelle et pas la simple nudité. Tant et si bien que nous aboutissons une insécurité juridique, avec des jugements aux résultats diamétralement opposés. Cela justifierait d'ailleurs qu'une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) conduise à repréciser encore la loi pour que tout le monde puisse en avoir la même lecture. Et cela permettrait aussi aux forces de l'ordre de mieux appliquer la loi (comme cela se fait au Royaume unis sous forme de circulaires pédagogiques).
Dans le cas d'Hendaye, l'arrêté municipal d'interdiction du naturisme de 2021 pris par le maire, Monsieur Kotte ECENARRO, sur tout le littoral de la commune, aurait été fait à la suite d'une plainte de la direction de l'hôpital marin (APHP). Mais curieusement aucun témoignage n’apparaît dans le mémoire en défense de la commune. Plusieurs associations, dont l'APNEL, ont contesté cette décision prise sans concertation avec les usagers, et selon un élu de l'opposition, sans délibération du Conseil municipal.
Le tribunal administratif de Pau a donc donné raison aux associations naturistes, par sa décision en date du 15 avril 2024, en cassant l'arrêté municipal du maire d'Hendaye. Celui-ci a réagi en promettant dorénavant le dialogue en vue d'un nouvel arrêté plus conforme à la loi et aux libertés publiques. Nous avons donc travaillé avec son équipe pour tenter de définir une règlementation pédagogique respectant les libertés.
L'une des contraintes imposée était de terminer le travail avant que la saison touristique commence. Or nos correspondants locaux nous ont informé que rien n'a été fait. C'est la raison pour laquelle nous avons envoyé notre vice-président enquêter, sur place, avec l'aide des naturistes locaux.
Trois jours à Hendaye pour y voir un peu plus clair
1_ nous nous sommes donc rendus à la mairie d'Hendaye en sollicitant un entretien avec le maire et les membres de la commission chargée de cette affaire pour nous étonner de la superficie réduite accordée aux naturistes et du fait que rien n'avait été entrepris pour informer le public. On nous a reconfirmé que c'était bien une plainte émanant du centre hospitalier marin qui avait motivé la décision du maire.
2 _ L'enquête s'est donc poursuivie en allant au centre hospitalier de l'AP-HP. La sous directrice arrive et assure ne pas être au courant de cette affaire. Elle propose que la directrice, en congé, nous rappelle. Ce qu'elle fera quelques jours après en affirmant qu'elle n'avait rien contre le naturisme.
3 _ A peine ressorti de l'hôpital, nous allons à l'office du tourisme d'Hendaye pour que les employés puissent mieux répondre aux touristes.
Nous retournons ensuite à la plage. Les services techniques sont, enfin, en train d'installer un unique, sibyllin et minuscule panneau. Nous sommes déçus car cela ne va pas faciliter le vivre ensemble, cher à Monsieur ECENARRO (Cf. les vœux du maire).