C'est du moins ce que laisse penser l'article, notamment en raison des accessoires trouvés dans sa voiture.
Mon opinion personnelle: il est possible que ce soit juste un promeneur, et dans ce cas je trouve la condamnation lourde (même si c'est avec sursis).
Si en revanche, le matelas, le scotch, les jumelles, indiquaient une "chasse", et, disons-le, une stratégie pouvant conduire au viol, dans ce cas la peine est ridiculement légère et même c'est de l'inconscience. Mais je ne dispose que des éléments que je lis ci-dessous, c'est-à-dire pas du tout assez pour avoir une opinion étayée.
Jura Trois mois de prison avec sursis pour le promeneur nu de 57 ans
Il aime se promener nu, chez lui comme dans la nature. Il s’y sent libre… Il dit s’assurer qu’il n’y ait personne autour pour donner libre cours à ce retour aux origines. Pourtant, en ces derniers jours d’août, ce point de vigilance a été mis à mal. En une semaine, trois habitantes du secteur l’ont surpris dans le plus simple appareil.
Premier épisode, le 25 août, chez lui. Il était sorti pour relever sa boîte aux lettres au moment où passait une voisine. « Un accident », selon sa version. Trois jours plus tard, c’est une promeneuse qui l’a aperçu dans les bois. Et bis repetita trois jours encore plus tard, cette fois sous les yeux d’une joggeuse qui, après l’avoir vu sortir de son véhicule et de peur d’être suivie, a préféré couper à travers bois.
Un contenu inquiétant dans sa voiture
L’homme était identifié et interpellé le lendemain par les forces de l’ordre, par ailleurs inquiètes de retrouver dans sa voiturette un matelas, une couverture, des jumelles, du scotch de chantier, ouvrant la porte à toutes les craintes… Sa personnalité a été évoquée par le tribunal judiciaire de Lons-le-Saunier, dans son audience de ce jeudi où le prévenu était absent mais représenté par Me Sophie Lorimier-Baudot, son avocate. Celle-ci expliquait que son client, 57 ans, célibataire sans enfant, adulte handicapé, ne travaillait pas et souffrait de solitude. Il n’avait connu que « quelques amourettes » dans sa vie et n’avait pas entretenu de relation sexuelle depuis plus d’une décennie.
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« Honte de s’être fait prendre »
« Selon elle, il s’était retrouvé involontairement face à ces témoins, sans élément moral et intentionnel ». Et donc de plaider la relaxe. Demande qui n’a pas convaincu le Ministère public, lequel ne croyait pas à cette version « de l’amour et de la nudité… » et affirmait que « S’il n’est pas là, c’est parce qu’il a honte de s’être fait prendre ! »
Le tribunal n’a pas été convaincu non plus par l’avocate et a condamné le haut-jurassien à trois mois de prison avec sursis simple.
Mais tu la donnes quand même !je ne dispose que des éléments que je lis ci-dessous, c'est-à-dire pas du tout assez pour avoir une opinion étayée.
Il ne peut y avoir de justice à deux vitesses. A part l'épisode de la boîte aux lettres (quand je relève mon courrier, je mets au minimum un bermuda ou mon peignoir), la situation de ce promeneur en forêt n'est pas différente de celle d'Alain Boilevin, par exemple, que l'Apnel a défendu à Périgueux il y a quelques années, un jugement de relaxe emporté par l'avocat que nous avions mandaté, Maître Tewfik Bouzenoune.
Quant au contenu de sa voiture, il n'a rien d'illégal.
"57 ans, célibataire sans enfant, adulte handicapé, ne travaillait pas et souffrait de solitude" : c'est sur qu'avec un tel pedigree, la vox populi peut se lâcher sans état d'âme.
Et au lieu d'avoir une réponse constructive (voir thérapeutique), la justice préfère alors sortir "le glaive".
Cela pourrait nous évoquer la fable Les Animaux malades de la Peste (Jean de La Fontaine, livre VII - 1) : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » ou la chanson dérivée de Michel Sardou "Selon que vous serez, etc., etc" 🤔
Mais c'est vrai aussi qu'en groupe, ça passe mieux.
"57 ans, célibataire sans enfant, adulte handicapé, ne travaillait pas et souffrait de solitude" : c'est sur qu'avec un tel pedigree, la vox populi peut se lâcher sans état d'âme.
Et au lieu d'avoir une réponse constructive (voir thérapeutique), la justice préfère alors sortir "le glaive".
Je ne pense pas qu'il serait constructif de jouer sur le handicap pour obtenir un non-lieu, ce serait admettre qu'il faut être un peu malade pour aimer être nu. Et je pense qu'un jugement qui l'aurait obligé à suivre un traitement médical aurait été vécu très négativement pour cet homme.