Quelqu'un a-t-il plus d'infos, au moins l'article entier?
Que lui reprochait-on? Quel a été le motif de la relaxe?
(J'ose espérer qu'on n'a pas dit "il ne peut y avoir de poursuites pour exhibition sexuelle dans un lieu naturiste", parce que serait confondre tenue et comportement).
Merci à ceux qui peuvent acheter Sud Ouest ou qui sont abonnés et peuvent nous donner l'article.
Gironde : poursuivi pour exhibition sexuelle dans un camp naturiste
Publié le 21/01/2022 à 16h10
« Ce dossier pourrait prêter à sourire, s’il n’avait pas de telles conséquences », insiste Me Goudard. Le 14 janvier, cet avocat parisien plaidait devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour défendre un homme de 61 ans, professeur...
Pour une fois je ferais confiance à la justice: si cet homme a été relaxé c'est qu'on n'a pas pu démontrer son implication. Dans ce genre d'affaire, c'est parole contre la parole et le juge est tenu par les pièces versées au dossier.
Cela dit, il est possible "qu'il y ait anguille sous roche" et que cet homme ne soit pas blanc-bleu. Bien qu'il ait été blanchi je ne serais pas scandalisé qu'il soit désormais interdit dans les centres naturistes. Ce qu'il faut retenir de ce genre d'affaire c'est que même (et surtout!) dans un centre naturiste, le comportement des hommes se doit d'être irréprochable.
Merci et je mets une image plus lisible
À la lecture de l'article complet, je reviens sur ma première impression: cet homme est totalement hors de cause et c'est tant mieux. On frémit à ce qu'il a dû endurer et sa vie est certainement bouleversée pour longtemps. Comme quoi on peut tomber sur des juges de bon sens!
Ça peut arriver, la seule solution consiste à se précipiter sur sa serviette. Je me souviens d'une scène à Euronat dans les douches où un ado a eu une érection: pour ne rien arranger, sa mère s'en est aperçu et a claironné pour rassurer son fils: "ce n'est pas grave, fais comme si de rien n'était"! Résultat: tous les regards se sont portés vers lui et le pauvre ne savait plus où se mettre...
Alors: si c'est un ado, c'est rigolo, ce n'est pas grave, et si c'est un homme mûr on porte plainte?
A la vue de cette érection involontaire si c'est le cas, les adolescentes se sont engouffrées dans la polémique.
J'imagine qu'elles savaient déjà ce qu'est une érection et que celle-ci peut intervenir d'une façon automatique, comme les seins qui pointent. Si le monsieur a continué sa douche normalement sans même les regarder ni les importuner, il n'y avait pas lieu de s'affoler.
D'où l'intérêt d'être prudent avant de lapider quelqu'un.
Le texte (reconnu ocr grace au logiciel pdfelement)
VENDAYS-MONTALIVET
Poursuivi pour exhibition dans un camp naturiste
Accusé de comportement déplacé, un sexagénaire a été renvoyé en correctionnelle avant d’être relaxé.
"Ce dossier pourrait prêter à sourire, s’il n’avait pas de telles conséquences", insiste Me Goudard. Le 14 janvier, cet avocat parisien plaidait devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour défendre un homme de 61 ans, professeur agrégé, poursuivi pour exhibition sexuelle dans un camp naturiste, à Montalivet, en juillet dernier. « |e vis très mal la situation. Depuis quatre mois, je suis suspendu de mes fonctions alors que j’estime n’avoir rien fait de répréhensible », a expliqué le prévenu à la barre, ému et sous contrôle judiciaire depuis sa mise en cause.
Celle-ci intervient au cœur de l’été. « Naturiste depuis quarante ans », le sexagénaire se rend en vacances dans un camp avec son épouse. Le couple y a ses habitudes. Dans ce camp familial, « où les gens vivent nus, font leurs courses nus », rappelle Me Goudard, les douches peuvent se prendre dans des espaces communs. C’est là que tout bascule.
Absence de partie civile
Le 11 juillet, alors qu’il se lave dans un bloc collectif, l’homme a une érection en présence d’une adolescente. Deux jours plus tard, il recroise la jeune fille dans les douches, accompagnée de deux copines. « Elles déclarent que vous les avez regardées avec insistance, tout en vous touchant longuement les parties génitales, et que vous avez fait un mouvement vers elles », expose la présidente. Les adolescentes alertent un gardien qui remarque les forts tremblements du sexagénaire lorsqu'il lui demande des explications. La gendarmerie est prévenue. Des plaintes sont déposées, une enquête est ouverte. Le suspect plaide « l’erreur d’interprétation ». « Je ne faisais que me laver », assure-t-il.
Ses arguments, « qui reviennent à dire qu’elles se sont montées la tête, et que devant des gens plus mûrs, personne n’y aurait vu malice », ne convainquent pas le procureur, Julien Heuty. Le magistrat rappelle la récente « modification législative qui a élargi le champ d’application de l’exhibition sexuelle » et estime le délit constitué.
Il requiert six mois de prison avec sursis et une interdiction définitive d’exercer une activité auprès de mineurs. Pointant l’absence de partie civile, le contexte, le parcours sans anicroche de son client et ses dénégations, Mc Goudard demande la relaxe. Il l’a finalement obtenue.
Elisa Artigue-Cazcarra
Mon impression sur cette affaire (n'ayant comme éléments que cet article; il n'y a pas de vidéo, je n'étais pas témoin, on n'a donc que ce que déclarent les deux parties): ça dépend sur qui on tombe.
Pour le procureur, il était coupable, pour le juge, il ne l'était pas. Les deux ont le même Code Pénal, ont fait les mêmes études de droit.
Conseil s'il vous arrive une érection intempestive: à la fois faire comme si de rien n'était, et quand même se tourner vers le mur, et ensuite, gagner prestement sa serviette en se tournant du bon côté.
Il faut vite fendre l'air comme le nez du Concorde et regagner sa serviette.
Personnellement je ne suis ni juge, ni procureur, ni avocat mais je constate juste que dans ce post, les victimes semblent avoir été oublié.
Visiblement elles n'ont pas vécus la scène de la même façon.
Malgré tout elles ne se sont pas déplacées et visiblement ne se sont pas fait représenter.
Je ne fréquente pas les centres naturistes, donc je n'ai aucune expérience à ce sujet, et je ne sais évidemment rien de ce qui s'est passé.
Mais ce combat de tabous, nudité "bien", érection "mal", me semble être une morale bien compliquée. Accepter de côtoyer un homme nu c'est, me semble-t-il, s'exposer au risque naturel d'être confronté à une érection. Mais peut-être faut-il distinguer le niveau de l'érection, la taille et la raideur du pénis n'étant pas binaires mais des variables continues ? à partir de quand on décide que c'est mal ?
Bien sûr, notre cerveau veille à ce qu'une érection complète ne survienne que lorsque le contexte s'y prête, mais le cerveau est si facilement berné... et des causes mécaniques s'y ajoutent. Personnellement, lorsque ma vessie est pleine, cela entraîne souvent une érection partielle d'intensité variable, peu visible sous les vêtements, mais parfois très visible, nu.
Bref, seul un comportement clairement agressif envers une personne devrait pouvoir être pris en considération dans un centre naturiste (ou une plage 'libre', et, idéalement, n'importe où). S'est-il masturbé ouvertement ? a-t-il approché, touché ou parlé grivoisement à la jeune fille ? Je n'en sais rien, mais ça fout sacrément la trouille de penser qu'on peut voir sa vie foutue simplement parce que notre sexe a durci involontairement 'Un jour au mauvais endroit' (pour parodier Calogero).
Ropito34, je comprends que la vie peut être foutue par un simple malentendu.
Cependant il faut aussi prendre en compte la version des jeunes filles.
C'est difficile de se faire une opinion avec le peu d'informations. Il est vrai que les victimes n'ont pas jugées important de se rendre au procès, avaient-elles des raisons de ne pas s'y rendre?
Je ne prendrais pas parti pour l'un ou pour les autres.
Par contre en sachant que les plaignantes n'étaient pas au tribunal, je pense que la justice a pris la bonne décision.