en afrique les plateaux labiaux étaient fait pour enlaidir les femmes afin qu'elles ne soit pas prise en esclavage ou volé par les villages d'autre tribus
chez les zoé ??
DOM R
Ça serait une explication possible si les hommes n'étaient pas également concernés.
C'est vrai qu'il n'est pas de bon ton de juger, mais personnellement le fait de s'imposer des souffrances pareilles me met mal à l'aise, d'autant plus que ces gens sont très beaux.
Ils ne savent sans doute plus pourquoi, à cause de la "tradition". Je déteste les traditions qui déforment le corps d'une manière définitive.
Oui, mais c'est peut être comme ça qu'on a commencé la chirurgie.
Cette pratique du plateau labial se rencontre parmi divers peuples en Afrique (essentiellement en Ethiopie, Mursi, etc.), généralement chez des peuples ayant aussi recours à la scarification, etc., qui, outre entrent souvent dans des rites d'initiation (de l'enfance au monde adulte), témoignent du courage enduré et imprégnent les personnes de marques de beauté, selon des canons esthétiques propres à chaque peuple. On le retrouve aussi chez les hommes. Et ce n'est pas la présence d'un plateau qui aurait freiné les chasseurs d'esclaves.
A noter que ces plateaux se retrouve aussi en Amérique du Sud (Kayapo, Raoni).
Quant au labret des Zo'é (appelé "poturu"), ils n'ont jamais fourni d'explication dans ce sens non plus (ils ont d'ailleurs vécu dans un certain isolement jusque dans les années 1980); la fonction reste donc classique: marqueur spécifique ethnique, critère esthétique, "certificat" de passage rituel (classe d'âge, monde des adultes ou de la responsabilité, qui peut prendre place à la puberté ou même avant).
Deux choses sont extraordinaires chez ce peuple: un cas sans doute unique de co-occurence de polyandrie et de polygynie. Là où la polygamie existe, la polygynie domine toujours; seuls quelques cas de polyandrie sont connus (Inde, Amérique du Nord jadis), mais c'est toujours soit l'un, soit l'autre. Ici une double occurence a lieu. A ma connaissance, c'est inédit. Hormis une étude allemande, qui portait surtout sur leur culture matériel, on ne sait pas beaucoup concernant d'autres aspects de leur vie, notamment leur structure sociale; la plupart des autres études les concernant, dont certaines sont toujours en cours, portent sur la linguistique.
Autre point remarquable: l'absence d'agressivité, entre eux, avec les gosses, et dans leurs rapports avec les étrangers. C'est souvent loin, très loin d'être le cas ailleurs. Nombre de documentaires/reportages ont cette fâcheuse tendance a vouloir ressusciter le mythe du bon sauvage, si cher à Rousseau: "ils vivent nus, en harmonie avec la nature, dans le respect de ...etc." On peut être nu et témoigner d'une violence extrême: les exemples ne manquent pas : Asmat, Nuer, Dinka,Yanomami, etc. Dans le cas des Zo'é, il semble qu'un long isolement du monde extérieur, mais aussi d'autres ethnies de la région, soit à l'origine de ce pacifisme non simulé.
On pourrait enfin signaler, ce forum semble approprié ;-), leur nudité complète, ce qui, même à l'échelle mondiale reste rare, et n'empêche en rien la pudeur: concrétisée chez les hommes et ados par le port d'une petite ficelle qui maintient le prépuce fermé, et, chez les femmes, le fait de toujours mettre, une fois assises, un pied devant leur petite boutique.
Très subjectif, mais physiquement ils sont superbes, corps élancés, traits fins, ce n'est pas toujours le cas, avec des physiques plus trapus ou plus uniformes comme chez les Yanomami, les Yawalapiti, etc. mais bon, c'est secondaire 😉
On pourrait enfin signaler, ce forum semble approprié ;), leur nudité complète, ce qui, même à l'échelle mondiale reste rare, et n'empêche en rien la pudeur: concrétisée chez les hommes et ados par le port d'une petite ficelle qui maintient le prépuce fermé, et, chez les femmes, le fait de toujours mettre, une fois assises, un pied devant leur petite boutique.
J'ai senti aussi un respect mutuel entre les sexes, même si les femmes se plaignent en plaisantant que les hommes sont parfois fainéants... (elles n'ont pas tort d'ailleurs, c'est dans notre nature...)
Pour la ficelle qui ferme le prépuce, c'est à rapprocher de la tradition grecque qui vénérait le corps nu mais ne supportait pas les hommes dont le gland n'était pas caché et obligeait ceux qui étaient circoncis à porter un prépuce artificiel en cire, notamment lors des Olympiades où les athlètes concourraient nus.
En effet, la ficelle rempli plusieurs fonctions: pudeur, entrave l'érection (vue comme une menace si elle se manifeste publiquement) et enfin un simple rôle de protection vis-à-vis d'une partie du corps très sensible qu'il importe de mettre à l'abri contre les dangers potentiels du milieu forestier (épines, insectes, etc.).
Femmes ou hommes, il faut vraiment avoir beaucoup de courage pour vivre de cette façon; physiquement très éprouvant dans un milieu qui n'est pas le plus tranquille non plus (moustiques et autres).
" On pourrait enfin signaler, ce forum semble approprié , leur nudité complète, ce qui, même à l'échelle mondiale reste rare, "
J'avais vu un reportage sur les Indiens de Guyane Française. Ils portaient un petit pagne rouge, mais ce n'était pas le cas 100 ans en arrière. Il y a avait eu des évolutions vestimentaires. Une vieille femme par exemple portait toujours une sorte de pagne plus ancien lui laissant les fesses nus et 100 ans en arrière les hommes n'avaient qu'une ficelle.
Il s'agit certainement du peuple le mieux connu : les Wayana, originaires du Brésil, qui ont migré vers les Monts Tumucumaque, puis le long du Maroni. Malgré l'immensité de ces régions apparemment "vides", elles ont été plus densément peuplées aux époques précolombiennes, avec pas mal de mouvements, de changements, de contacts. L'occupation humaine du bassin de l'Amazone semble plus tardive que celle opérée sur les hautes terres (Andes) où se sont développées des civilisations complexes. Ils sembleraient que la majorité des peuples sylvicoles de cette partie du monde proviendrait de populations culturellement plus "avancées", et que suite à des causes diverses, des groupes auraient quitté ces centres pour une vie nomade ou semi-nomade, avec, comme conséquences, l'abandon de la fabrication de vêtements, de l'utilisation d'outils métalliques, de l'horticulture pour certains. On parle alors de "régression culturelle". Ce ne sont donc en rien des survivants de l'Age de Pierre (Paléolithique), puisqu'ils ont pratiqué, ou pratiquent toujours l'agriculture (horticulure), l'élevage, etc., technologies propres au Néolithique.
Les Wayana connaissent malheureusement une déchéance prononcée depuis qu'ils sont devenus français, phénomène accentué chez les jeunes où le taux de suicide est inquiétant, sans mentionner les problèmes liés à l'indroduction d'alcool fort et disponible à volonté, les violences provenant des chercheurs d'or venus du Brésil ou du Suriname, etc. Un Français (André Cognat, Antecumepata), marié à une Wayana, vit depuis plusieurs décennies avec eux, et tente de sauver ce qui peut l'être, mais les problèmes sont immenses, et les autorités semblent dépourvues pour répondre à certains d'entre eux.
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