voir vers la 41e minute
Je placerais plus tard une archive à https://www.download2022.vivrenu.com/2022_08_09_arte_28_minutes.mp4
et donc
Où l'on constate une fois de plus l'incompétence des journalistes ne connaissant pas leur sujet ou la volonté d'un média de déformer la réalité, je fais référence à la phrase énoncée : encourager le mythe salvateur du retour à la nature.
Les naturistes sont donc des doux rêveurs illuminés et les nombreuses personnes, à commencer par les Durville, ayant étudié les effets du naturisme ne sont donc que des charlatans (considérant que les divers thérapies par l'eau, l'air, le soleil, etc sont des aspects particuliers du naturisme, sauf erreur de ma part).
J'ai trouvé cette chronique particulièrement bienvenue, et je ne partage pas l'avis négatif de KoalaTek. Je pense qu'il y a incompréhension de sa part. La chronique est purement informative, et plutôt bienveillante, et pour une fois on nous a épargné le parallèle avec l'exhibition sexuelle. Au contraire : quelques images de cyclonues sans commentaire désapprobateur. Bravo Arte. (Et Victor Dekyvère est toujours aussi beau...)
Le "retour salvateur à la nature" (citation exacte) est l'opinion de quelqu'un qui a été présenté comme "historien du naturisme", Sylvain Villaret (j'avoue que je ne le connais pas), et non celle de la chroniqueuse.
oui, bravo Arte, très bonne chronique
on échappe aux ricanements et autres gauloiseries habituelles qu'on a pu voir ailleurs .... pour rester dans de l'information positive.
J'ai fait remarquer que de parler du retour salvateur à la nature comme étant un mythe était plutôt négatif. C'était juste un point de la chronique, je n'ai pas fait de commentaires sur la totalité de cette chronique sur le naturisme.
Suite aux échanges entre @jean-mi77 et moi à propos du "mythe du retour à la nature", j'avais posé la question à Sylvain Villaret qui, malgré un calendrier très chargé, a pris la peine de me faire une réponse suffisamment complète pour que ce soit dommage de ne pas vous en faire profiter (sans préjuger de l'intérêt que cela peut avoir ou non).
J'ai visionné une chronique sur Arte, mentionnant un engouement pour le naturisme.
La chroniqueuse fait référence à votre travail dans ce domaine et explique cet engouement comme, je cite :
"on serait dans un monde de crise, un doute, une accélération de l'histoire qui comme après la première guerre mondiale, comme dans les années soixante encourage ce mythe du retour salvateur à la nature.".
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La question est de savoir si effectivement vous considérez le "retour salvateur à la nature" comme un "mythe" ou si c'est l'interprétation de la chroniqueuse..
Réponse :
Tout d'abord, quelques précisions pour saisir mon propos. J'entends par mythe un discours, un récit qui rassemble les individus autour de valeurs, de symboles, de significations et de pratiques communes. Sa force est donner sens au monde qui nous entoure, de donner donc un sens, commun, à l'existence. En ce qui concerne le naturisme, ce sens est donné par l'idée d'un nécessaire retour à la nature, une nature bénéfique à tout point de vue.
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L'adhésion à cette idée se déploie, de façon privilégiée, dans des contextes où justement il y a une prise de conscience d'une rupture entre l'homme et la nature, une rupture préjudiciable, dangereuse pour l'individu voire l'humanité. C'est pour cela que l'on observe l'essor des mouvements naturistes, leur déploiement à des moments où s'opère une prise de conscience du caractère "arbitraire" de normes, de modes de vie qui jusqu'alors n'étaient pas remis en cause. Autrement dit, ce qui était perçu comme "naturel", au sens de normal, ne l'est plus. Il en va ainsi concernant la consommation de viande et la souffrance animale qui en résulte, mais aussi le rapport à la nudité, la pudeur, autant d'éléments qui font sens pour les naturistes. Il n'est donc pas surprenant que les guerres, les pandémies, amènent les populations à s'interroger sur les choix politiques, sociétaux qui ont été faits, mais aussi, plus largement, sur le sens donné à l'existence. Dans ces contextes, le naturisme s'affirme dès lors comme la voie de salut pour une humanité qui a perdu sa boussole.
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Mon propos ne vise donc pas de dénier la réalité du caractère vital, salvateur de la nature pour l'individu, loin de là. Et il me semble que les données actuelles concernant, entre autres, le réchauffement climatique, viennent donner largement raison aux pionniers du naturisme. Pour être complet, et ouvrir à la discussion, il convient aussi de noter que l'idée de nature est une construction culturelle, et que ce faisant, il y a différentes visions de la nature au sein même du naturisme. La nature peut ainsi être idéalisée et apparaître, in fine, comme une contre-société, idéale et jamais prise en défaut.
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Voilà quelques éléments de réponse, susceptible, je l'espère d'éclairer les propos tenus par la journaliste.
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Cordialement
Sylvain Villaret
KoalaTek ne lâche pas l'affaire !
Retranscription exacte du passage concerné de la chronique d'Arte (2 min 02) : "Pour l'historien du naturisme Sylvain Villaret (...) on serait dans un monde de crise, (...) une accélération de l'histoire qui (...) encourage ce mythe du retour salvateur à la nature."
Je n'ai rien écrit d'autre. Je n'ai fait que pointer une erreur de sens commise par KoalaTek, qui prête aux "journalistes", au pluriel, un propos de M. Villaret : "Où l'on constate une fois de plus l'incompétence des journalistes ne connaissant pas leur sujet ou la volonté d'un média de déformer la réalité, je fais référence à la phrase énoncée : encourager le mythe salvateur du retour à la nature."
Il n'y a donc pas eu, au sens littéral du terme, d'"échanges" entre KoalaTek et moi. Et puisque nous sommes dans les citations, je terminerai par ces deux vers de Bossuet :
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément."
Merci, en tout cas, à KoalaTek de nous faire part de la réponse de Sylvain Villaret.