Le camping de la Petite Brenne se situe entre les villes de Prissac, Saint-Gaultier, Argenton-sur-Creuse, et Saint-Benoît-du-Sault.

Le camping de la Petite Brenne se situe entre les villes de Prissac, Saint-Gaultier, Argenton-sur-Creuse, et Saint-Benoît-du-Sault.
© Geoffroy Jacqueson NR

​Seul camping naturiste du département de l'Indre, la Petite Brenne permet aux commerçants locaux de booster leur économie en pleine saison.

Pour les pratiquants, le naturisme est une philosophie écologique. Pour les commerçants, c’est une aubaine économique. Au camping de la Petite Brenne, situé à Luzeret, entre 500 et 650 touristes se réunissent l’été pour profiter sans vêtements. Seulement, cet établissement est le seul à proposer ce service au public. Les touristes, en grande partie hollandais, belges et allemands s’y précipitent. Un bénéfice qui rejailli vite sur les commerces à proximité. 

« On passe de 40 à 150 croissants »

À Prissac, à huit kilomètres de la Petite Brenne, on ne compte plus le nombre de plaques d’immatriculation jaunes signées « NL ». Au restaurant Léon, une grande tablée de Hollandais est sur place. « La moitié de notre clientèle vient de ces pays » affirme Sébastien, le responsable. S’il tourne environ à 40 couverts hors saison, l’été, il passe à 60 voire 70 couverts.

Conscient de la place stratégique de son restaurant et de la philosophie des naturistes, le restaurateur n’hésite pas à proposer davantage de plats végétariens l’été. À quelques mètres de là, la boulangerie de ce village de 500 habitants entretient des liens privilégiés avec la Petite Brenne, en leur fournissant le pain avec les tournées.

Mais l’été, c’est le camping qui vient se fournir sur place. Et les commandes sont démultipliées. « D’habitude on fait 40 croissants par jour. Mais l’été, on peut avoisiner les 150 croissants ». 

À emporter, ou sur place

Pour renforcer les liens avec l’économie locale, l’établissement n’hésite pas à multiplier les collaborations, comme avec celle de la boulangerie. Chaque mardi, un marché est organisé en plein milieu du camping. Un maraîcher qui tourne dans les villes voisines s’y rend souvent. « On a certains visiteurs du camping, qui reviennent nous voir sur les marchés ! » sourit Stéphane.

Pour Morgan, le traiteur qui s’affiche à Saint-Gaulthier, la bonne surprise était de taille. Quand on lui a proposé de venir, il ne savait pas que c’était un camping naturiste. « Mais finalement, il n’y a rien qui change. Je dirais même que la clientèle est meilleure. Ce n’est pas la même mentalité. Les gens sont plus détendus, moins dans la critique. Ils reviennent pour me dire que c’était bon. Et le pouvoir d’achat n’est pas le même chez les Hollandais par exemple, qui dépensent beaucoup plus ».

Fromagers, maraîchers, restaurateurs… la Brenne regorge de bonnes adresses, et les naturistes le leur rendent bien.