Rennes. Au Triangle, le chorégraphe Sylvain Riéjou explore la nudité sur scène ce jeudi
Le chorégraphe Sylvain Riéjou explore le rapport de l’artiste à la nudité sur scène dans son spectacle Je rentre dans le droit chemin. Une réflexion sur ce qu’implique de « se mettre à nu » pour un artiste. Jeudi 28, à 20 h au Triangle.
Être nu ou ne pas être nu sur scène, telle est la question. En explorant son rapport intime à la nudité, le chorégraphe Sylvain Riéjou tente d‘ y répondre. Au travers d’une pseudo-conférence vidéo-chorégraphique, il donne à voir et à entendre, avec pédagogie et humour, le processus de création artistique impliquant pour nombre d’artistes de « se mettre à nu ».
Pourquoi, quand et comment la nudité a-t-elle un sens sur scène ?
La réflexion de Sylvain Riéjou est partie d’une vidéo-danse, Clip pour Sainte-Geneviève, mettant en scène deux femmes et un homme nu, le visage recouvert d’une perruque, postée en 2010 sur une plateforme en ligne et refusée par cette dernière pour cause de caractère pornographique. Le chorégraphe s’interroge sur la confusion souvent faite entre nudité et pornographie
, en comparant sa création avec certains visuels publicitaires. Ça a déclenché une réflexion sur la représentation du corps
Le chorégraphe s’intéresse au rapport de l’artiste à la nudité, et à la question des complexes à montrer son propre corps. Dans son spectacle Je rentre dans le droit chemin, (qui comme tu le sais n’existe pas et qui par ailleurs n’est pas droit), il défie ces interrogations et expose ses propres réponses. Sylvain Riéjou s’appuie pour cela sur une mise en abyme de son propre corps sur l’espace virtuel qu’ est la vidéo. Avec pudeur et autodérision, le chorégraphe dévoile les multiples ressorts de la nudité dans la danse contemporaine. Il explique que, pour lui, toute création artistique implique de se dévoiler, et donc de se mettre “à poil”.
Sylvain Riéjou, artiste associé au Triangle
Le chorégraphe est l’invité du Triangle, Cité de la danse, en qualité d’artiste associé pour trois saisons (septembre 2020 à juin 2023). Ce temps lui permet de confronter une démarche artistique et une démarche culturelle dans un double objectif de développement de la compagnie et, pour le Triangle, d’une poursuite du travail de médiation et de partage de l’art chorégraphique avec le public le plus large possible. L’artiste joue avec des notions ambivalentes de la danse : du corps réel au corps fantasmé, de l’esprit de sérieux à la fantaisie… Des facettes de la création qui résonnent fortement auprès de l’équipe du Triangle qui s’attelle à rapprocher les rennais.es, et l’art chorégraphique.
À partir de 14 ans.
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Publié le 04 mai 2022 à 15h32

