Ce petit court-métrage didactique danois en V.O, des années 1940, émanant, peut-être, d'un de leur ministère (éducation ? , santé ? ....) destiné à donner des conseils en nutrition, en surveillance médicale, en hygiène, en loisirs, pour favoriser le bien-être et le développement des enfants.
En raison de la banalisation de la nudité dans sa conception, ce petit film tourné il y a 80 ans, serait absolument impossible à proposer aujourd'hui dans les sociétés pudibondes.
https://videa.hu/videok/film-animacio/sunde-brn-1943-lQOHhmuhvlqzp8s5
Ce film est une petite pépite, plein de fraîcheur et de naturel. Il serait impossible à tourner de nos jours, ou alors plein de floutages.
Une petite pensée à tous ces gens, même les plus jeunes, qui sont maintenant morts ou pas loin de l'être.
Et à l'époque, ils savaient se laver les dents, en les brossant dans le sens de la dent. Et les douches étaient bien frictionnées. Ca me rappelle un peu les colos des années 60. Et ces médecins scolaires ou pas, impressionnants, assis en face de l'enfant.
Magnifique exemple d'une société saine, simple, naturiste. A l'image de ce que nous souhaiterions. Hélas, on s'en éloigne de plus en plus.
Le titre de ce film "Sunde born" traduit en français est "enfants en bonne santé".
C'est vrai que c'est plein de fraicheur et de naturel. Une autre époque que nous avons eu la chance de connaître dans les années 60 et 70 mais qui a disparu aujourd'hui. Totalement impensable à trouver à notre époque, sans provoquer un tag metoo quelque part ou un ban ....
Ce film date des années 40 et je lis que plusieurs le trouvent « plein de fraicheur et de naturel ». Je ne partage pas cet avis.
A l’été 65, alors que j’avais 11 ans, mes parents m’ont inscrit dans un camp de vacances européen où on annonçait détente, grands jeux, découverte de jeunes d’autres pays dans le cadre agréable de la Forêt Noire. Nous étions une trentaine de notre petite ville à prendre le train début juillet pour ce séjour.
Arrivés là-bas, le cadre enchanteur était un immense champ tout juste fauché, couvert de grandes tentes militaires, sans tapis de sol. Une vingtaine par tente, un lit de camp militaire avec une paillasse rêche pour tout confort pendant trois semaines, la valise glissée sur l’herbe sous le « lit ». Les toilettes ressemblaient à celles de chantiers, les lavabos mesuraient au moins 10 m de long avec des robinets d’eau froide, les douches occupaient une sorte de grand hangar avec les rangées de pommeaux au plafond, …
Je retrouve donc dans ma mémoire beaucoup d’images du film au-dessus : les douches communes tous les soirs avec inspection du savonnage, du brossage des dents, etc…, les courses dans la nature (habillés quand même pour nous) comme uniques activités ludiques (et je ne sais pas comment j’aurais réagi si j’avais dû faire des galipettes nu comme un ver comme dans le film), … J’ai ressenti à l’époque cela comme un régime militaire alors qu’on m’avait annoncé des vacances distrayantes.
A mon retour, mes premiers mots pour mes parents ont été « Les Allemands sont fous ! Plus jamais ! ».
Les enfants du film sont souriants sur la pellicule mais quel était leur ressenti pendant et après ? Nous ne le saurons jamais.
Tout cela ne m’a cependant pas traumatisé ni découragé de la nudité collective vu que je suis devenu naturiste quelques années plus tard. (Et j’avais dit « Plus jamais » et j’ai pourtant dû faire mon service national dix ans plus tard en Allemagne, dans une caserne vétuste, avec des vieux lits grinçants mais de vrais matelas et des vieilles douches communes avec les pommeaux au plafond de la grande salle !)
Arrivés là-bas, le cadre enchanteur était un immense champ tout juste fauché, couvert de grandes tentes militaires, sans tapis de sol. Une vingtaine par tente, un lit de camp militaire avec une paillasse rêche pour tout confort pendant trois semaines, la valise glissée sur l’herbe sous le « lit ». Les toilettes ressemblaient à celles de chantiers, les lavabos mesuraient au moins 10 m de long avec des robinets d’eau froide, les douches occupaient une sorte de grand hangar avec les rangées de pommeaux au plafond.
Dans les années 50/60 les colos ou centres de vacances français pour enfants et adolescents étaient spartiates.
Aussi bien ceux d'obédience catholique, que ceux sous la houlette du Parti Communiste comme "Francs et franches camarades".(se rapporter à la chanson de Pierre Perret)
Nous pourrions tous rapporter des souvenirs d'enfance collectifs en centre aéré, dans les cours d'écoles, en colonies de vacances et même avec nos parents qui seront différents selon les époques et les circonstances.
Ici il n'était pas question d'idéaliser l'époque et pour être honnête la nôtre actuellement est tout sauf idéal, mais nous sommes obligés d'y vivre. Simplement de se rendre compte que le bonheur peut parfois être plus simple que l'on imagine. En tout cas, des enfants élevés avec amour par leurs parents et qui savent les mettre dans les meilleurs conditions pour devenir adultes, c'est toujours mieux. Enfin, quand leurs temps s'équilibrent entre intimité nécessaire et socialisation avec les autres, même si les conditions ne sont pas idéales, nous semblent indispensable à l'éveil des enfants. C'est ainsi que nous avons élevés nos enfants et je les sens adultes sereins, heureux, en réussite personnelle. Après nous avons surement eu beaucoup de chance.
Enfin ce n'est qu'un avis parmi plein d'autres surement très différents.
Chaque époque est différente, les conditions changent et évolueront d'une manière exponentielle avec les progrès attendus en biotechnologie et technologique tel que l'IA. En ce qui concerne le naturisme, j'ai l'impression qu'il est plus facile de pratiquer aujourd'hui avec plus d'infrastructure qu'avant.
