Suivre un cours d’aquagym. Jouer au bowling. Suer lors d’une marche nordique. Faire tout cela, nu. Complètement dévêtu. Impossible ? Pas du tout. Le naturisme urbain est en plein développement en France. Paris en tête.

Sous l’impulsion de l’association des naturistes de la capitale, de nouvelles offres sont proposées chaque mois. Un espace leur est dédié au bois de Vincennes entre mai et octobre, avec sessions de gym ou de yoga tous les dimanches matin. Deux piscines à créneaux horaires spécifiques sont mises à leur disposition par la mairie de Paris. Outre le sport, des activités culturelles et artistiques sont régulièrement organisées, des soirées théâtre aux cours de chant, en passant par des visites de musée, comme celle du centre d’art contemporain du Palais de Tokyo en tenue d’Adam. En mai 2018, cette dernière a suscité 30 000 demandes pour moins de 200 places disponibles !

“À Paris, mais aussi à Bordeaux ou à Lyon, plusieurs associations sont en train de réinventer le naturisme pour répondre aux attentes de la génération des moins de 40 ans qui souhaite vivre ainsi toute l’année, et non plus uniquement pendant les vacances d’été”, confirme Viviane Tiar, présidente de la Fédération française de naturisme. Selon elle, ce nouveau souffle se répercute déjà sur les chiffres : la France comptait plus de 3,5 millions de partisans en 2020, contre 2,5 millions en 2018, et près de 40 % d’entre eux ont moins de 30 ans.

Pédaler nu

Si le nudisme urbain reste contenu dans des créneaux horaires ou des lieux spécifiques, il devient par contre le moteur des “cyclonues”, ces manifestations de cyclistes qui déambulent dans plus d’une centaine de villes du monde, comme à Londres en août, à Rennes et à Avignon le mois dernier. Elles visent à sensibiliser les citadins à l’urgence climatique, à militer contre la ...

suite à https://www.letemps.ch/societe/bonheur-detre-nu