Je ne vois que le début de l'article, ça serait intéressant de connaitre la suite (la suite de l'article, et ensuite le jugement).
ça a l'air d'une accusation d'infractions sexuelles dans le cadre d'un conflit familial, c'est malheureusement un grand classique (pour avoir la garde de l'enfant, on accuse l'autre parent de diverses turpitudes), et l'accusation d'exhibition sexuelle semble relever de la tactique de "se raccrocher aux branches".
Mais c'est quand même hallucinant qu'un tribunal ait à se poser la question de savoir si un père a le droit d'être nu devant sa fille de 7 ans!!!
Jugé au tribunal de Chartres pour s'être montré nu devant sa fille de 7 ans
Publié le 09/01/2023 à 08h05
Le tribunal a mis sa décision en délibéré pour déterminer si, se montrer nu devant sa fille, constitue ou non, un délit. © Quentin reix
« Je ne me suis jamais exhibé ! », se défend le prévenu à la barre du tribunal de Chartres. Âgé de 30 ans, il semble contenir la colère contre ce qu’il considère être comme une injustice. « J’ai fait tout ce qu’on m’a demandé pour récupérer la garde de ma fille. Cette procédure est montée par ses grands-parents maternels pour m’en empêcher ! »
A suivre de très près.
Incroyable que ce genre de délit allégué arrive devant un tribunal.
Non cette suspicion n'est pas incroyable !
Quand on voit/lit dans les forums naturistes que beaucoup de savent pas dissocier naturisme/nudité/libertinage ...et soutiennent même la cohabitation naturisme/libertinage, il ne faut pas s'étonner que des non naturistes ou des "madame/monsieur tout le monde" comprennent que la nudité se vit comme désir sexuel et que les regards des nudistes/libertins puissent être entachés d'idées sexuelles.
Même le législateur a durci son article 222.32 en présence d'enfant...!
Les arguments de la famille, il suffit de venir les prendre dans ces forums.
"Même le législateur a durci son article 222.32 en présence d'enfant...!": oui, mais pour "les actes sexuels réels ou simulés".
Evidemment, certains estimeront que le simple fait d'être nu est un acte sexuel...
On se souvient que, jusque dans les années 80, le viol entre époux n'était pas reconnu: il l'a été la première fois en 1990, et c'est tant mieux car des relations sexuelles forcées, mariés ou non, sont une horreur.
Mais on n'imaginerait pas qu'on puisse condamner un homme qui se serait mis nu devant sa femme sans son consentement, ne serait-ce qu'à cause de la rédaction actuelle du 222-32: il s'agit d'un lieu privé "non accessible au regard du public". Mais au plan moral, un homme qui se comporterait ainsi passerait pour un porc, mais après-tout il n'y a pas mort d'homme. Ce n'est pas bien, mais j'en profite pour souligner une fois de plus que les peines encourues pour ce qui s'apparente à une simple agression oculaire sont disproportionnées (ce que nous savions déjà...).
Dans le cas de cet homme, ça ne va pas lui faciliter l'obtention de la garde de sa fille, mais il me semble impossible qu'il soit condamné au titre de l'art. 222-32, un avocat n’aura aucun mal à démontrer que les trois conditions de cet article ne sont pas réunies.
Pourtant, avec la justice tout est possible: cet article montre qu'il y a déjà eu un homme condamné pour exhibition sexuelle dans un lieu privé:
Je pense que dans ce cas précis l'avocat n'a peut-être pas fait son travail correctement car si un moyen n'est pas produit (comme le caractère privé du lieu) le juge ne peut pas le soulever d'office. Ça ne devait pas être un cador si j'en juge par son argumentation: "il n’a pas voulu l’entraîner dans la débauche". Ce n'est pas vraiment un argument juridique!
Peu importe que ce soit un lieu privé. Dans ce type d'affaire, les juges prennent en compte le contexte
"Peu importe" ce qui est écrit dans la loi ? La loi pénale est d'interprétation stricte... Tu retombes dans tes travers habituels: tu es à côté de la plaque...
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de motifs de condamnation dans cette affaire, je conteste seulement que l'art. 222-32 puisse être retenu, en tout cas ne pourrait pas être validé en appel.
Que le lieu soit publique ou privé n'as aucune importance.
La loi dit : "L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public ... " et non pas un lieu publique.
Mais revenons au sujet: il s'agit dans cette affaire de sa propre fille, donc ça va être compliqué pour les magistrats de trouver un motif valable pour le condamner...
Si par impossible il y avait une condamnation pour le motif du 222-32 et que cela fasse jurisprudence, cela veut dire qu'il ne serait plus possible pour des parents d'être nus devant leur enfants! C'est impensable...
Affaire à suivre pour le principe, avec le plus grand intérêt...
Je suis passé par là en 2007 et mon ex femme a été déboutée.
Il m’avait été reproché de me changer nu avec ma fille agée de 4 ans dans un vestiaire de piscine alors que ce n’était bien évidement pas un problème avec mes 2 précédents fils. Ajoutons que lorsque je prenais un bain à la maison, maman ne voyait aucun problème a mettre sa fille dans le bain de son père. Mais une fois divorcée, elle était devenue amnésique.
Au niveau de ma procédure, avant de rendre son verdict, le JAF avait précisé qu’il auditionnerait mes 3 enfants individuellement. Ce qu’il a fait et à partir de son échange avec mes enfants, il a rendu son verdict. Je pense qu’il en sera ainsi dans cette affaire. Il y aura un échange pour mieux cerné l’attitude du père dans sa nudité, mais surtout si l’enfant est conditionnée pour charger papa…
Sans attitude ambiguë ou obscène, la mère sera probablement déboutée, mais le problème de ces affaires juridiques est la gratuité des procédures. L’attaque sur ma nudité était la 2nd requête de demande de modification de garde. Mon ex femme en fait 5 de plus, jusqu’au 16 de ma fille et chaque fois déboutée.
Les plaignants (ou plaignantes, souvent) qui incitent les enfants à affirmer des faits faux sont le plus souvent des personnes en détresse... car au départ le divorce a souvent d'autres raisons. Quand on en veut à quelqu'un, on n'a pas toujours de limites; c'est dommage mais c'est humain.
Le problème, c'est que leurs avocats - affectivement neutres - retiennent ces arguments et font mousser n'importe quoi. Dire que "tout ce qui est favorable au client est bon à dire" est certainement un abus de déontologie.
Que signifie alors l'expression "la loi pénale est d'interprétation stricte?
"art. 222-32: "L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende"
Dans ce texte, le seul élément qui est flou c'est ce que vise justement cet article: l'exhibition sexuelle... Une paille, certes! Mais si on y réfléchi c'est assez logique: cela inclut tous les comportements choquant la pudeur depuis que le code pénal a été mis en place, et comme ce "ressenti" évolue avec le temps, si on ne veut pas modifier la loi tous les quatre matins il ne faut pas trop rentrer dans le détail et laisser aux juges le "pouvoir d'appréciation". Il fut un temps où montrer une cheville était déjà limite et il n'était pas question de montrer ses jambes ou ses cuisses... C'est un fait qu'en France cette notion est plutôt stable depuis 200 ans, celle de "l'offense à la pudeur publique" et la suppression de l'art. 330 est une modification cosmétique.
Si on met de côté le quantum de la peine (qui est un maximum, à l'appréciation du juge, comme pour toutes les autres articles du code) les autres éléments sont très clairs et n'exigent pas d'interprétation:
- il faut que cela soit imposé à une (ou plusieurs) personnes
- à la vue (donc sans contacts, lesquels sont "couverts" par d'autres articles du CP)
- dans un lieu accessible aux regards (afin de prendre en compte un lieu privé où on est potentiellement visible)
Dire que l'on doit interpréter strictement c'est démontrer que les 3 conditions ci-dessus sont remplies. En toute logique, si UNE SEULE n'est pas remplie, le texte ne s'applique pas.
Exemples:
- s'il y a un contact imposé, c'est une agression sexuelle (au minimum, voire plus)
- si c'est un lieu public mais où les gens sont tous d'accord (donc pas d'imposition) => pas d'infraction
Etc. Évidemment, imaginer le cas d'un lieu privé et non accessible aux regard du public reste forcément théorique puisque cela suppose une seule personne "visuellement agressée", donc sans témoins: c'est la parole de l'un contre la parole de l'autre, donc un doute qui profite en toute logique à l'accusé (c'est parfois choquant, mais c'est la loi).